Test Rossignol Hero athlete fis gs factory 193 r22 2026

Rock On Snow Avoriaz 2025. Je sors du stand Majesty ou j'ai pu skier le HNX Ti, qui, soyons honnête, m'a scotché. Je crois que c'est le meilleur ski que j'ai pu essayer de toute ma vie. 1h30 à skier comme un fou, à tenter de grosses attaques, à carver comme un porc.

J'arrive donc chez Rossignol, ou je demande au technicien super sympa au passage, un ski qui "accroche sa race" et qui carve. Petit sourire en coin du technicien : J'ai un FIS en stock, tu le veux? Euh.. Je n'ai jamais testé, j'ai encore moins le bagage technique pour le tenir, mais faut pas mourir bête, et puis l'occasion est trop belle, alors GO! 

Réglage des fix, du DIN, il me les tend avec un "Bon courage" qui donne le ton. 

Présentation rapide :

Tout de rouge et de noir vêtu, le ski est magnifique. Très étroit sous le pied, rayon de géant (j'ai testé un 182), fixation avec plaque course, autant dire qu'il en jette. Je saisi le ski en main, sans gants, j'ai failli me couper le pouce tellement les carres sont affutées. 88° paraît-il. Encore quelque chose de nouveau pour moi. Décidément! 

En piste!

Je ne vais pas tourner autour du pot : ce ski n'a rien à faire sur une piste ouverte avec autant de monde, aussi peu de place, et une neige aussi moyenne (et aux pied d'un aussi mauvais skieur que moi !!!). Je m'explique (et en même temps la note de 7 que je lui attribue et qui ne reflète pas la réalité, mais plutôt mon expérience du jour).

Le ski est une MACHINE DE GUERRE. Il prend une vitesse dingue en un rien de temps. Rien ne bouge, rien ne vibre. le ski est sur un rail. Il accroche la piste comme un pitbull. Mais c'est bien là le problème. Tout va trop vite. J'essaie de casser la vitesse et d'éviter les autres skieurs en le mettant en dérapage, sauf que ça ne marche pas. Le ski ne sort pas de sa trajectoire, ou alors au prix d'un gros effort. Le rayon de 21m et cet affûtage de course rend le ski très difficile à manœuvrer. 

Au bout de 2 minutes, j'ai les cuisses en feu, j'ai fait ma descente en mode survie, et pris aucun plaisir. Rayon trop long, vitesse trop élevée, maniabilité trop faible pour le commun des mortels. Comme dirait Etienne le bolideur : ça n'est pas à mettre entre toutes les mains!!!

J'ai l'impression d'être au volant d'un dragster en plein centre ville de Paris. C'est effrayant. 

Bref : je me suis plus fait peur que plaisir. 3 descentes, et je suis allé le reposer. Touche pas à ça petit c...

En conclusion : 

Je comprends mieux maintenant pourquoi à la télé on nous dit "le commun des mortels serait incapable de skier ces skis tellement ils sont exigeants". 

J'ai donc adoré et détesté l'expérience à la fois. Le ski est incroyable, mais fait pour les grands espaces, damés à la perfection, les pentes dures, voire glacées, et sans personne autour (et surtout fait pour la compétition). Le genre de conditions dans lesquelles j'adorerais le réessayer..

Dans une autre vie peut-être!