Air pur, villages authentiques, vallées préservées et sauvages, cœur des Alpes, Haute montagne, stations modernes, patrimoine gastronomique, paysages d'exception...le Département des Hautes-Alpes a des atouts nombreux et beaucoup de chance, et nous aussi, d'avoir pu goûter à toute cette diversité, résumé en sept destinations singulières que nous avons parcouru façon skitinérance.
Notre premier stop s'effectue dans la vallée du Valgaudemar, le "Valgo" pour les intimes, à aller tutoyer les sommets emblématiques des Écrins. Pour vivre une première belle expérience de ski de randonnée en altitude, le pic Jocelme, et ses 3 458 mètres, est une course idéale avec le refuge de Chabournéou sur le chemin permettant de scinder l'itinéraire de montée en deux étapes. Dans la toponymie occitane, Jocelme désigne un perchoir, un surplomb et, en effet, sa plateforme panoramique permet une vue 360° sur le massif sauvage des Écrins.
Nous poursuivons notre parcours initiatique avec le Dévoluy tout à la fois massif, dépression géologique, commune, territoire, unité paysagère ou station de ski. Ici, la montagne est une carte postale et l'emplacement le plus adapté pour contempler et vivre ces paysages uniques reste les pistes de ski variées qui dévalent de la montagne d'Aurouze. Les cimes Dévoluardes déchiquetées ont gagné le surnom de « Petites Dolomites », en référence au massif transalpin, le prestige en moins mais l'accent chantant et le soleil en plus.
Du sud des Hautes-Alpes, nous remontons les berges du lac de Serre-Ponçon pour gagner les hauteurs des Orres, la station ludique et tonique. Outre son domaine largement modernisée, les Orres offrent de nombreuses expériences insolites avec des aventures à peaux de phoque pour suivre "la trace", des embardées en tyrolienne géante, un pôle Sport Innovation et ses 1 100m² de loisirs indoor ou encore une nuit à explorer la sphère céleste dans une des bulles de l'Alpin D’hôme.
À quelques encablures des Orres, se trouve le jardin secret des amateurs de lieux authentiques et préservés, Crévoux. Depuis 1939, année où le village a été érigé en station, il subsiste ici une ambiance, un esprit particulier, une convivialité, sans doute héritée de son histoire, une tradition d’accueil et de solidarité. Cette simplicité se retrouve jusque dans le parc de remontées mécaniques constitué uniquement de téléskis à l'ancienne. Si le nombre de pistes peut paraître anecdotiques et rebuter les mangeurs de kilomètres, la route du Parpaillon et les crêtes sommitales séparant la vallée de la Durance et celle de l'Ubaye ont beaucoup à offrir aux amateurs de grands espaces.
Sur la route Napoléon au-dessus de Gap, nous obliquons en cheminant le long du Drac vers le Champsaur et son plateau de bocage, tantôt vert, tantôt blanc. Orcières-Merlette se niche à 1 800 mètres d'altitude au fin fond du massif en limite de Parc national des Écrins. Orcières, c'est la station pile et face, le ski sous toutes les coutures en somme. Côté pile, de belles et larges pistes exposées au sud, versant soleil ; côté face, une multitude d'itinéraires accessibles aisément par les remontées mécaniques ou à peau de phoque pour rejoindre la tranquillité des villages cachés de Prapic ou de Champoléon. La gastronomie Champsaurine représente également un patrimoine universel exceptionnel, avec l'emblématique tourton ou les nombreuses bières artisanales brassées à l'eau cristalline des Écrins.
Notre diagonale des Hautes Alpes nous entraine vers le Queyras. L'été, il existe trois portes d'entrée pour gagner ce massif frontalier de l’Italie, l'hiver seule la route longeant les gorges du Guil permet de rejoindre ce territoire 'bout du monde' bâti sur un esprit communautaire héritage de la « république des escartons ». Ce monde perdu est pourtant bien vivant et vivace avec une multitude d'activités de montagne et quatre stations de ski à la tonalité différente : Abriès pour le côté freeride, Ceillac ou Arvieux pour de la glisse en famille, Molines-Saint-Véran pour tutoyer les sommets Queyrassiens.
Entre Écrins et Queyras, le Guillestrois offre également un cadre naturel remarquable. Le Belvédère de l’Homme de Pierre à Risoul, sommet emblématique de la station, propose une des plus belles vues du Département. De ce poste d’observation, le skieur peut balayer du regard les Écrins, le lac de Serre-Ponçon et les autres sommets du domaine skiable comme la pointe de Razis ou le pic de Chabrières et sa piste de kilomètre lancé vertigineuse. L’Homme de Pierre permet aussi de plonger les skis au Pays des Mélèzes pour du hors-piste interstitiel. Risoul, associée avec sa voisine Vars, compose également le domaine de la Forêt Blanche, le second plus vaste domaine skiable des Alpes du Sud.
Notre itinérance s’achève au Pays des Écrins, aux portes du Parc national dans le camp de base de Vallouise, point de départ des sommets les plus emblématiques des Hautes-Alpes pour de belles courses d’alpinisme : Ailefroide, la Barre des Écrins, Pelvoux. Le ski n’est pas en reste avec des stations de ski à taille humaine, Puy-Saint-Vincent et Pelvoux-Vallouise. Des itinéraires sauvages comme l'alpage de la Rouya ou le vallon de Narreyroux permettent également de s’initier au ski de rando et tout simplement contempler le patrimoine spectaculaire de ce Pays, aux frontières naturelles.