Orcières-Merlette, l'envers des pentes

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Orcières-Merlette, l'envers des pentes

Freerando sauvage dans les Hautes-Alpes
article Hautes-alpes
ventoux84
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Fin janvier 2022 : skipass.com s'embarque pour un road-trip à la découverte des trésors des Hautes-Alpes. 8 destinations, 8 journées de tempête de ciel bleu en plein milieu de la saison la moins enneigée pour les Alpes du Sud depuis quelques décennies : c'est le jeu, personne ne contrôle la météo. Mais cela ne nous aura pas empêché de laisser vagabonder nos spatules sur les pistes évidemment mais aussi au delà, avec quelques belles surprises au passage. Nous sommes repartis avec des dizaines d'itinéraires dans la tête et autant de belles rencontres, des tourtons et de la bière locale plein le ventre, soit 4,83 fois plus de raisons que nécessaire pour remettre le cap au sud lorsque le truc blanc se décidera à retomber du ciel (ce qu'il fît évidemment une semaine après notre retour).

Côté pile, la station d’Orcières-Merlette propose, en versant sud et sur près de 1 000 mètres de dénivelé, un domaine d’une centaine de kilomètres de pistes largement modernisé ces dernières années avec l’implantation de trois téléportés avec sièges et cabines. Côté face cachée, dans l’envers des pentes sommitales du Drouvet et du Diolon, le massif des Écrins, dont la moitié du territoire d'Orcières fait partie, dévoile son inépuisable potentiel naturel. Aventure, sauvage et grand ski sont à portée de peau de phoque. C'est cet autre versant de la montagne que nous sommes allés explorer à la recherche de la poudreuse espérée.

photo réalisée sans trucage le 28 janvier 2022

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le pays du ski de randonnée

Sur le versant équipé, la randonnée prend une place grandissante au côté du ski alpin, transformant peu à peu la station en destination incontournable pour pratiquer le ski ascensionnel et la freerando. Pour s’aguerrir sans danger avant d’envisager d’autres décors plus aventureux, la station a développé deux itinéraires de ski de randonnée balisés. Le premier permet de rejoindre la pointe de Méollion à 2 474 mètres d'altitude à proximité des téléskis éponymes, le second mène au sommet du télésiège des Estaris en passant par différents sites remarquables du domaines que sont les plateaux de Jujal et de Rocherousse.

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Les remontées mécaniques permettent également de gagner de précieux mètres d’effort pour accéder à des itinéraires un peu plus engagés, hors des sentiers battus : le grand classique du Roc Diolon et la descente sur le village authentique de Prapic à partir du télésiège de Gnourou, les cols des Pisses ou de Prelles pour la découverte de la vallée du Champoléon à partir du télésiège des Estaris. Un terrain de jeu à l'atmosphère plus alpine, loin des pylônes et des pistes balisées. Prelles sera d'ailleurs l'itinéraire initiatique de notre journée Champsaurine. Derrière cette encolure, le jardin est grand, immense même, avec le vaste ensemble de haute montagne du massif des Écrins et sa myriade de sommets mythiques.

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Guide du jour

Notre journée est encadrée par Clément Infante, guide de haute montagne à la petite compagnie des guides du Champsaur – Valgaudemar – Gap et … accessoirement pharmacien. Une bi-qualification assez improbable dans le monde du ski. Il rêvait de monter dans l’hélicoptère EC145 pour sauver des vies comme gendarme, la Haute montagne lui a finalement assuré un autre débouché de carrière. Clément dépoussière l’image et l’habit du guide : tenue ample, skis larges, casque. Les Écrins, c’est son jardin, la montagne sa vie, le ski son violon d'Ingres. Autant dire que l’on sera bien là-haut avec lui.

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La Freerando en tyrolienne, ça marche aussi !

Poudre et sauvage, le programme proposé par Clément est alléchant. Si nous avons peu de doute pour le côté « wilderness » de la sortie, nous sommes plus circonspects sur la qualité nivale. La partie élévation de notre début de journée commence avec l'emprunt de deux « télémix » permettant de survoler facilement le domaine et de gagner de précieux mètres au profit de la descente. Sur notre gauche, la piste de descente FIS « Camile Ricou » s’agite de coureurs en combar venus se confronter sur l’une des plus belles descentes de France et support habituel des coupes d’Europe. Plutôt que d’emprunter l'ultime télésiège des Estaris, c’est par une tyrolienne de 1,8 kilomètres (une des plus longues d'Europe) tendue entre le sommet du Drouvet (2 650m) et le lac Long (2 500m) que nous rejoignons le pied de notre virée. Une montée rapide de 300 mètres de dénivelé nous permet de rejoindre le col de Prelles à 2 808 mètres, porte de l’intimisme à quelques encablures de la civilisation.


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Direction Champoléon

« Quelques dérapages sur une pente à 40°, un petit virage sans stress puis traversée de l’écharpe et descente tranquille jusqu’au plateau ». Tout semble simple dans la bouche de Clément mais l’entrée nous demandera un peu plus de précaution dans une neige à la consistance inconnue dans l'entrée de cette étroitesse. 

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Cette courte difficulté passée, la neige est effectivement excellente dans les pentes nord jusqu’au replat de la Haute Sagne. Sainte-Frisette, la vieille poudre soufflée, nous a encore gâté. Un nouveau petit coup de peau de phoque nous élève jusqu'au col du Cheval de Bois. La silhouette d’un équidé nous attend effectivement pour basculer dans le vallon du Rougnoux.

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La barrière des crêtes de Rougnoux, de la Cavale et des Bouchiers nous offre un cours magistral en plein air sur la tectonique alpine. Sur cette seconde partie d’itinéraire, la qualité de la neige est quelque peu aléatoire et le ski demande de l'attention (sauf si comme Clément, la montagne n'est qu'un grand super G et la neige un support glissant univoque ... sèche, glacée, tôlée, légère, son ski n'est jamais contrarié). Quelques virages avant le refuge du Pré de la Chaumette, la masse rocheuse du Sirac, sommet emblématique du massif des Écrins, se dévoile, sauvage et grandiose.

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Notre parcours s’achève au parking des Auberts sur la commune de Champoléon en bordure du Drac Blanc après quelques kilomètres entre ski et fond, et plus d'une heure de retard sur l'horaire envisagée. Il faut dire que l'itinéraire nous en a mis pleins les mirettes multipliant les arrêts, observant, questionnant les sommets. Un tour magnifique avec une qualité de neige plutôt bonne compte-tenu du contexte tendu de cette saison, l’évasion à deux pas du domaine, des paysages alpins et minéraux : l’engagement de Clément a été largement tenu.

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500 mètres de D+, 1 500 mètres de D-, notre journée a été plutôt rentable, non ?

Clément Infante

Instants culinaires

Repus de notre journée dans ce cadre privilégié, nous nous retrouvons à la table de l'Auberge des Écrins dans le petit hameau des Borels. On se régale du cadre bucolique et du calme. Côté assiette, une succulente cuisine locale avec tourtons, oreilles d'ânes, charcuterie et fromage, le tout accompagné d'une bière de la brasserie d'Ancelle : le grand classique du Champsaur pour finir en beauté cette première semaine d'exploration des Hautes-Alpes. Face à nous, des scolaires batifolent en ski de fond dans la plaine. Il est là le paradis.

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Et vous l'avez avec plus de blanc?

Quelques jours après notre retour, la neige se décidait enfin à revenir arroser les Alpes du Sud... c'est quand même chouette quand c'est tout doux tout blanc. Photos Office de tourisme d'Orcières Merlette, prises le 14 février 2022 ❤️

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Cet article est une production Skipass.com réalisée avec le soutien de l'Agence de Développement des Hautes-Alpes
ventoux84
Texte Maxime Petre
Cette montagne que l'on découvre...Au loin de toutes parts est presque toujours devant nos yeux
Staff
G
Photos Guillaume Lahure
fondateur de skipass.com | inventeur du slogan In Tartiflette We Trust, ce qui avouons le pose un homme | 📷 Photographe de choses neigeuses et rouillées, du Vercors au Japon et entre les deux.

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