Test ON3P Cease & Desist 2016

Franchement, on ne va pas se mentir. Ce ski, je l'ai acheté uniquement pour son topsheet et sa rareté. C'est pas skiable un truc pareil !

Mais pas tout à fait. Je n'ai pas connaissance de ski fat aussi massif dans ce que j'ai pu croisé jusque là. Le noyau est épais, même aux extrémités ; les carres sont surdimensionnés ; la semelle doit l'être tout autant. Le flex est très sérieux pour un ski de neige légère. Son flex n'est pas très nuancé et il n'y a pas de grosses variations en terme de rigidité entre les sections du ski. Flex plus ou moins constant ou linéaire. En terme de solidité et de construction, nous sommes dans une autre dimension que les productions industrielles et généralistes. Le topsheet est indestructible. Voilà pour les présentations.

J'étais à la recherche d'un ski pouvant skier très vite et qui ne bronche pas. Il répond bien à ces paramètres. Je le skie en 191cm, pour 1m78. C'est probablement un peu grand dans le sens où la version en 181cm doit être aussi stable pour mon gabarit.

On est sur un gros reverse qui va bénéficier d'une flottaison hallucinante. Là ou le shape fait des merveilles, c'est au niveau de sa facilité de pivot. C'est un gros ski qui en impose mais se révèle hyper facile, surfy et maniable. Il va pouvoir permettre de s'amuser à faible vitesse, drifter et jouer sur le relief. Mais il aura aussi la capacité d'ouvrir les gaz dans des grandes courbes quand le terrain le permet. Avec une stabilité parfaite. C'est clair que dans une forêt dense 191cm, ça commence à poser des problèmes et c'est clairement pas le bon ski.

Là ou le bât blesse, c'est quand il faut prendre un bout de piste pour rejoindre les lifts. Là il est fatiguant. En fin de journée, vous ne savez jamais si vous allez pouvoir rejoindre le parking. Ca tabasse, ça secoue dans tous les sens. Vive le reverse!