Test Salomon Shift

Test Salomon Shift 2019

38 Tests Salomon Shift.

Postez le votre!
Note moyenne : 8,6/10
twann74

Très bonne fixation 70% station 30% rando

Avis sélectionné
Profil du testeur : 27 ans | 1,88m | 70kg | Avancé | Reignier
Acheté : d'occasion
Conditions du test : Toutes

Points forts

Excellent amorti à la descente
Chaussure proche du ski en mode descente

Points faibles

Point de pivot trop haut à la montée
Système de blocage des freins perfectible
Prise en main pas 100% intuitive

J’ai monté ces Shift sur une paire d’Elan Ripstick 96 Black Edition 189cm, pour une utilisation en grande majorité en alpin pur en station, mais avec la possibilité d’aller chercher des runs un peu plus loin. Le poids par fixation est de 880gr environ, ce qui place clairement le modèle du côté « lourd » du spectre des fixations de rando (en comparaison une Plum Guide sortie en 2012 fait 340gr). Etant donné le programme associé cela ne me dérange pas, mais c’est un élément à bien prendre en compte : c’est une fix qui se prête bien à une utilisation 70% station – 30% rando. Aucun souci pour faire 500-700m de D+ voire 1000 à la limite mais il faut tout de même les emmener à la montée !

En termes de placement dans la gamme Salomon je trouve que les Shift sont d’excellentes remplaçantes des Guardian vieillissantes et s’adressent au même public. Après une bonne dizaine de sorties avec mes conclusions sont les suivantes :

Prise en main : son design est complètement nouveau et différent des fixations à pin classiques. Il faut donc un petit temps d’adaption pour bien comprendre comment passer du mode descente au mode montée, comment caler les stops en mode montée etc… Je trouve aussi le chaussage plus difficile car il faut souvent se baisser pour appuyer avec une main sur le levier de la butée avant tout en plaçant la chaussure dans les pins.

A la descente : C’est sans conteste le gros point fort des Shift. Le ressenti à la descente est exactement le même que sur des fixations purement alpines type STH13, warden ou PX. Le pied est vraiment proche du ski et on sent que la conception a vraiment été faite dans ce sens. C’est le gros reproche que je faisais anciennement à la guardian où le pied était trop surélevé par rapport au ski ce qui dégradait le ressenti à ski. Ce n’est pas le cas avec la Shift, j’ai pu skier sans arrières pensées. Je n’ai subi aucun déclenchement intempestif ou autre, je pèse 70kg et sers mes skis entre DIN 7 (début de saison) et DIN 11 (milieu/fin de saison).

A la montée : C’est à la montée que les choses se corsent ! Au-delà du poids des fixations qui demande plus d’effort qu’une LT « normale », le point de pivot de la butée avant est plus haut que la plupart des fixations à pin car pour le mode descente la chaussure vient se caler en dessous. Conséquence : dans le dévers ce n’est pas une fixation rassurante, il y a plus de risque de « zipper ». De plus, le système de blocage des freins est perfectible, il m’est arrivé plusieurs fois que les freins se déclipsent à la montée puis viennent frotter dans la neige, il faut donc remettre un coup de pied pour les bloquer en place.

Transition montée/descente : Le transition du mode montée au mode descente est facile et rapide. Dans l’autre sens c’est un peu plus compliqué, notamment au niveau de la butée avant pour bien aligner les pins (déjà décrit plus haut dans ce test).

Note supplémentaire : j’effectue les perçages de tous mes skis moi-même et j’ai trouvé les Shift particulièrement sensibles aux gabarits de perçage du fait du trou supplémentaire en haut de la butée avant.

Conclusion : Ce sont de très bonnes fixations qui seront parfaites pour un skieur recherchant à faire en grande majorité du ski en station, avec « en bonus » la possibilité d’aller chercher des pentes à droite à gauche ainsi que faire des randos de faible dénivelé. Typique je les ai trouvées parfaites pour monter au col des rachasses à Chamonix afin de basculer côté glacier. Ce sont des fixations lourdes mais qui permettent de skier sans aucune arrière-pensée comme avec une fixation purement alpine type STH/Pivot. Quelques points noirs à la montée tout de même car comme expliqué ce n’est pas son terrain de prédilection : le point de pivot est assez haut et le frein peut ponctuellement se décrocher. En termes de durabilité la plupart des pièces sont en plastique mais je n’ai pas constater d’usure prématurée sachant que les miennes ont été achetées d’occasion (plus de 30 sorties au total).

Voilà, si vous avez des questions ou besoin de plus d’infos n’hésitez pas à laisser un commentaire !

Pour qui ?

Skieur de station cherchant à pouvoir s'aventurer un peu plus loin, aller chercher des faces vierges et pourquoi pas faire quelques courtes randos !

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