Test Salomon Shift 2019

37 tests Salomon Shift.

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Note moyenne : 8,6/10
gab
Par gab

La Fixation Polyvalente Piste/rando avec le meilleur des 2 mondes

Avis sélectionné
Profil du testeur : 36 ans | 1,77m | 85kg | Expert | Oullins
Conditions du test : Sur piste, hors piste, neige souple, trafollé, poudreuse, foret....
Cet avis matos est issu du programme de Tests Privés de Skipass permettant à nos lecteurs de recevoir du matériel pour un test longue durée. Inscrivez-vous !
Test Privé : Shift Day 2018

Points forts

Comportement identique à une fixation alpine, et mode montée à type fix à pin"

Points faibles

Le poids pour un vrai randonneur, le din pour un skieur gros gabarit....
mais il faut bien trouver un compromis....

Test effectué sur la journée « shift-day » organisé en partenariat entre skipass et salomon le 18 mars 2018 sur la Station des Arcs.

Pour ne pas paraphraser ce qui a déjà été dit :

La présentation de la shift : http://www.skipass.com/salomon/mag/156502-salomon-presente-la-shift-fixatio.html

le test et analyse de loic : http://www.skipass.com/news/157336-fixation-hybride-salomon-shift.html


J'ai pu la skier avec mes chaussures de « freerando » salomon MTN lab 120. J'ai eu sous les pieds 3 paires de skis, un QST 106 2019 en 181cm, un QST 106 girly 174cm et un proto 2020 en 186 en 112 au patin.

3 skis, 3 types de comportements différents, un ski « polyvalent » (le 181), un ski court petites courbes qui secoue dans la traffole en allongeant (le 174) la courbe, et un ski « stable » fait pour skier vite (le 186)….


Le réglage de la fix est identiques aux fixations de piste salomon (9XX, STH1, STH2), on ajuste la hauteur de la butée avant par l’intermédiaire d’une vis latérale qui baisse ou réhausse la plaque de friction sous la pied….

Le réglage idéal s’effectue avec une feuille de papier entre la semelle et la plaque de friction blanche en teflon, on vient mettre en contact la plaque, la feuille et la chaussure, afin de bloquer la feuille, puis on desserre un pouillème de tour pour la feuille puisse à nouveau glisser entre la plaque de friction et la semelle de la chaussure.

Il n’y a pas de réglage d’écartement d’ailettes à faire pas vis.

Pour la talonnière, elle est monté sur un rail, avec une réglage par vis sur crémaillère, l’ajustement de la poussé de la talonnière comme sur une 916/STH1/STH2 en venant faire affleurer la pièce métallique en appuis sur la vis au niveau du rebord du chariot de la talonnière.

Pour conclure un système de réglage simple et éprouvé connu par tout les utilisateurs de la marque et qui permet de faire un ajustement de la longueur de la talonnière pour environ 3 pointures.


La fixation est compatible Multi-Norm Certified, cad compatible rando (9823, qui comprend les standards tels que WTR, Grip Walk et Walk Soles) comme alpin (5355), mais en réalité pour les chaussures de rando, certains modèles sans débord avant (dynafit récent), ou avec un débord avant un peu trop épais à cause d’une semelle peut poser quelques soucis de compatibilités.

Pour le chaussage, il y a bien un grand « clack » qui peut rassurer les aficionados des fixs salomon.

Le dechaussage est identique à une fix 9XX/STHX.


Le comportement sur piste et en dehors de la piste est lui aussi identique à ce que l’on peut ressentir avec une fix alpine. Ma chaussure la Mtn-lab ne met pas en défaut la rigidité de la fix et les mtn-lab à collier carbone de Romain et Thimy plus rigide que les miennes n’ont pas l’air de poser plus de problème.

(D’ailleurs Monsieur salomon, ce serait une bonne idée de proposer cette Mtn-lab à collier carbone à la commercialisation, je suis sur que cela intéresserai beaucoup de monde… moi le 1er!!!! surtout que cela aurai du sens avec la sortie de cette shift !!!

Concernant l’élasticité de la fixation, elle paraît plus importante que certaines versions pistes, car malgré des secousses importante dans la traffole, je n’ai pas eu de déchaussage intempestif avec des réglages de din de 10 à 11 suivant le ski. Le 174 étant le plus petit et le plus souple, je me suis fait secouer sur certaines parties, et cela n’a pas eu d’effet négatif sur la fixation.

Avec une fixation s914 serré à 12, j’ai déjà perdu un ski à causes de secousses en traffole, dans des conditions similaires.

Le din à 13 sur cette fixation est semble-t-il suffisant pour 95 % des utilisations, elle peut juste poser problèmes sur des grands skis rigide en mode « derby »… mais ce n’est pas sa vocation première.

(Pour les 5% restant, une shift alu avec un din à 16, remplacerai parfaitement un 916 sur des gros skis freeride/derby.... mais je crois malheureusement que le projet n'est pas dans les cartons....)


Le passage en mode « montée » est quand à lui assez simple, en abaissant le gros cube bleu de la butée cela libère les pins, une fois les peaux installés, on peut verrouiller les stops skis.

Le plus perturbant reste le chaussage des pins, qui mème si il est très simple va à l’opposé de ce qui se fait sur une lowtech classique, il faut appuyer sur le bras de levier bleu pour écarter les pins. Ce mécanisme est très interessant car il permet de ne par forcer sur le ski pour chausser les pins, ce qui est un atout dès lors que lon doit chausser en neige souple. Le verrouillage des pins se fait en relevant le levier bleu vers le haut jusqua un cran dur.

La cale de monté s’installe très facilement.

J’ai eu un déverrouillage d’un stop ski dans la phase de monté, je n’avais pas du le bloquer suffisamment, il suffit alors d’appuyer fort avec le talon pour reverrouiller ce dernier.


Au sommet de la petite ascension, il faut déchausser pour repasser en mode descente, cad ranger les pin et relever le cube bleu sur l’avant, et déverrouiller les stops skis avant d’enlever les peaux. L’opération la plus longue est le rangement des peaux….

On ne peut pas passer du mode montée au mode descente à la volée comme un compétiteur de ski-alpinisme, mais ce n‘est pas forcement une contrainte pour le publique cible de la shift….

Lors des opérations de changement de mode, à aucun moment nous avons été gêné par de la glace ou neige dur. Le mécanisme en grande partie en plastique armé, n’est pas sensible à ce phénomène…. Ce qui est plutôt intéressant… contrairement à certaines lowtech, ou la sortie du couteau-suisse est indispensable pour repasser la butée avant en mode descente et virer les morceau de glace/neige dur bloqué entre l’embase et les ressorts….


J’ai eu en fin de journée, un ski avec une version prototype de la shift antérieur à la version final (butée noir/blanche), qui possédait des ergo plastique blanc sertie sur l’extrémité des ailettes, en skiant la dernière descente, j’ai du taper quelque chose de dur, et un morceau de cette pièce de l’ailette c’est cassé… je ne m’en suis rendu compte qu’en arrivant au funiculaire. La butée finale qui sera commercialisé est d’un plastique armé monobloque et ne présente plus cette pièce en rajout sur l’extrémité des ailettes, et donc ce problème a disparut avec la version finale !


Les 10 années de conception de cette fixation ont permis d’aboutir à un produit qui est bien conçu, paraît fiable et facile d’utilisation.


Je remercie l’équipe Salomon (Romain, Tony et Thimy), ainsi que l’équipe skipass pour l’organisation de cette journée de test, ainsi que la station des Arcs pour nous avoir offert les forfaits.




PS> nous n'avons malheureusement pas pu garder une shift....

Pour qui ?

Skieur/randonneur cherchant une fix polyvalente piste/hp/rando

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