Test Fischer Ranger Free 130 2018

5 tests Fischer Ranger Free 130.

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Note moyenne : 8,8/10
NobruDude

Si Marcel Hirscher fait de la rando, c’est sûrement avec ces Ranger Free 130…

Avis sélectionné
Profil du testeur : 48 ans | 1,70m | 62kg | Avancé | Fonsorbes
Conditions du test : Tout type de temps et terrains, de la piste, de la poudre, de la forêt, un peu de tout, dans les Pyrénées et surtout dans les Alpes à Tignes et Val d'Isère !!!
Cet avis matos est issu du programme de Tests Privés de Skipass permettant à nos lecteurs de recevoir du matériel pour un test longue durée. Inscrivez-vous !
Test Privé - Chaussure Fischer

Points forts

Légèreté
Semelle Gripwalk en Vibram avec forme arrondie
Commande ski/marche incroyablement pratique
Vrai chausson
4 boucles + gros strap qui rendent la chaussure très précise
Débattement suffisant

Points faibles

Flex trop grand (pour moi) et pas assez progressif
Design qui aurait pu être plus fun (mais c'est vraiment pour dire qqchose !!!)
Prix élevé

Avant tout, je précise que ce test est un Test Privé, et que j'ai reçu la confiance de Skipass et Fischer pour donner un avis objectif sur ces pompes, qui sont un peu le nec plus ultra de la marque. J'insiste sur l'aspect objectif, ce n'est parce qu'on me les a offertes que j'allais les trouver formidables !!

Bon, il se trouve, et ça servira de résumé à ceux qui n'ont pas le temps de tout lire, qu'en fait, ces grolles sont vraiment efficaces, confortables, légères à la montée, extrêmement précise à la descente. C'est vraiment du super matos pour gros freerider !


Les différentes étapes de ce test :

  • La réception et déballage,
  • Les premières impressions à chaud dans mon salon,
  • Utilisation en mode marche, en station et/ou en approche (ski sur le dos),
  • Le mode ski en descente,
  • Le mode rando.


Réception du paquet

Au déballage du paquet, la 1ère chose remarquable, c’est le poids, ces chaussures bien que lookées alpines, paraissent très légères.

Pour clarifier ce point sans attendre, direction la vieille balance de cuisine (voir les photos), et le verdict : 1550g et qqs. Je précise que la pointure est 26,5 en mondopoint, et Fischer annonce pour ce gabarit un poids à 1560g, donc pas d’embrouille !

Le look de la chaussure est résolument alpin, notamment avec les 4 boucles et le monstre strap de 5cm. On n’a pas du tout l’impression de regarder une grolle de rando. Après le design est assez sobre, nos amis germaniques ont préféré raison garder.

Avec les chaussures, dans le carton, on peut trouver :

  • Une paire de semelle (argentée) isolante supplémentaire (cf. photo), celle-ci peut être placée sous la semelle de base dans le chausson pour faire une isolation complémentaire, (voir aussi ci-dessous pour la semelle de base),
  • Une paire de spoiler, là aussi voir photo, ils se positionnent en haut et à l’arrière du chausson (au niveau des velcros) au niveau du coup-de-pied sensés « améliorer le maintien du pied dans la chaussure et la transmission des appuis » (dixit le fabricant, à tester bien sûr, dans le salon, l’apport n’est pas frappant !),
  • Une clé Allen de type Torx, nécessaire pour toute la visserie de cette chaussure… cela permet par exemple de bouger les crochets du haut en fonction de la taille des chevilles/mollets, 3 positions sont possibles.

Une petite critique pour Fischer, aucune explication n’est fournie pour ces éléments, sans les explications glanées directement auprès du fabricant, on se retrouve un peu comme une poule avec un couteau !!

Dernière chose, en regardant la chaussure de derrière (cf. photo), la coque externe parait effectivement assez fine, on est plus proche des baskets que des moonboots !!


Premières impressions à chaud

Et quand je dis à chaud, c’est à la fois pour dire tout de suite, dès réception, mais aussi pour dire chez moi dans mon salon, et donc à 21°C en gros !

Pour l’enfilage, ben c’est une chaussures de ski, ni plus ni moins, donc en ouvrant bien la languette, ça rentre sans souci. On peut imaginer qu’avec une coque très froide, il doit falloir se battre un peu, mais rien d’anormal pour une chaussure qui se veut proche du pied. Une fois enfilée, on est effectivement sur un chaussant assez fin (Fischer annonce 99mm) mais il y a toujours la possibilité de faire thermoformer le chausson (cf. ci-dessous).

La semelle de base présente à l’intérieur, estampillée Fischer, est assez prononcée au niveau intérieur du pied (cf. photo), elle va permettre encore plus de précision… effet collatéral qui peut être intéressant, ce type de semelle fait rentrer un peu la malléole, ce qui pourrait diminuer la gêne à ce niveau, à voir à l’usage, surtout en rando.

Au niveau de la marche dans le salon, la forme arrondie de la talonnette avant de la semelle est assez agréable et permet, comme pressenti dans le Shop, un déroulé très confortable lors de la marche.

Pour cette marche, on est bien sûr dans ce mode là, et avec velcro et boucles ouvertes ! Le débattement annoncé par Fischer est de 55°, je n’ai pas sorti de rapporteur pour mesurer, mais en tout cas, cela permet vraiment de bien allonger chaque pas… encore une fois, à voir en utilisation réelle en montée dans la montagne mais le 1er feeling est bon !

Enfin, si on sert tout en mode alpin, ça parait bien rigide, impossible de confirmer le flex annoncé de 130 dans le salon à 21°C, mais ça parait quand même bien ferme. Le strap velcro de 50mm complète bien la fermeture et le maintien sur le tibia.


Utilisation en mode marche

En plus de la forme de la semelle, celle-ci est en Vibram « Gripwalk », on est donc sur une configuration de chaussure de rando classique. Ce n’est pas un chausson d’escalade non plus, mais il y a un réel confort de marche : le fait que la talonnette avant soit arrondie permet vraiment d’avoir un bon déroulé du pied sur le plat, comme pressenti à l’essai dans le shop, et on marche presque normalement sur le plat, en tout cas, on n’a pas l’air d’un culbuto !! Le fait que la chaussure soit légère rend aussi la marche beaucoup plus facile et naturelle. Quand il faut attaquer la pente, ben entre le grip et le débattement en mode marche, et bien ça se passe sans problème, d’autant plus que le poids relativement faible fait qu’on progresse sans difficulté (bon, faut quand même en chier un peu, ça monte pas tout seul !!).

Utilisées pour plusieurs montées (de 10 à 20 minutes) avec skis sur le dos, dans de la poudre ou même avec qqs parties un peu dures ou avec qqs cailloux qui trainent, c’est quand même bien confortable et assez rassurant. Non seulement on a moins peur de décrocher mais j’ai vraiment eu l’impression de laisser moins de gaz à la montée que d’habitude.

Pour ce qui est de l’utilisation en station le soir, pas de souci, on marche facilement, on en oublierait presque qu’on a des pompes de ski aux pieds… Testées aussi après plusieurs vins chauds, tout va bien !


Le mode ski (i.e. à la descente)

Alors 2 infos importantes pour ce test : je suis ce qu’on peut appeler un petit gabarit (à peine 1m70 pour 62kg, une crevette, quoi !!), ce qui a forcément une influence sur ma capacité à « plier » ces pompes, et ensuite, les tests ont été effectués avec des lattes Majesty Supernova SL montées avec des Dynafit Vertical FT12 (en gros, un combo freerando assez performant, voir photos). Pour compléter le tableau, j’ai fait un peu de tout : de la piste damée voire gelée, des bords de pistes, du bon backcountry (pas trop de saut, ces lattes et le montage en fixs LT n’y étant pas très favorables) et qqs couloirs un peu penchés.

Mon sentiment était partagé au départ, j’avais l’impression qu’elles étaient un peu trop dures pour moi ! Après maintenant plus d’une dizaine de sorties avec, même si je trouve le flex pas très progressif, j’arrive quand même, et malgré mon poids plume à leur rentrer dedans, et autant dire que ça ne bronche pas, c’est du solide ! Le chaussant fin amène en plus une réelle précision, on a au final vraiment l’impression d’être solidaire de ses lattes. Comme en plus, une fois thermoformée, le petit souci initial avec la malléole a disparu, je suis comme dans des chaussons dedans, mais des chaussons qui envoient le pâté !


Le mode rando

Incontestablement le gros plus de cette chaussure, on passe du mode rando-marche au mode descente en un mouvement, la commande allant de concert avec les boucles du haut : on les ferme et on passe en mode descente en même temps, et à l’inverse, on dessert et passe en mode marche d’un seul geste : c’est la grosse trouvaille de Fischer ! Et ça évite le classique démarrage de la descente en mode marche !!!

Sinon, après 2 sorties, en fin de journée, j’avais mal à la malléole (problème récurrent chez moi), j’ai donc fait thermoformer les chaussons (thermoformage soufflé), et depuis, plus aucun souci ! Après plusieurs sorties (avec autour de 1000 D+), je vois une réelle différence avec me anciennes pompes que j’utilisais en rando (Salomon QST Pro), je me fatigue beaucoup moins, et le débattement, même si ça n’atteint pas celui d’une grolle de pure rando, permet vraiment d’allonger les pas. J’espérais, dans mes rêves les plus fous, que cette chaussures puissent devenir ma seule chaussure de rando, mon vœux est exaucé !


Pour terminer ce test, il faudrait savoir comment vont vieillir ces pompes, mais je ne suis pas trop inquiet, la fabrication donne vraiment dans le solide ! N'hésitez pas à poser des questions, soit ici, soit sur le forum dédié, je pense maintenant bien les connaitre pour pouvoir répondre, et ça va aller encore en s'améliorant puisque je vais garder ces pompes qui sont maintenant, avec mes planches Majesty, mon Arme de Destruction Massive pour le freerando !!

Pour qui ?

Randonneur branché freerando plus que collant/pipettes, et qui ne veut rien céder à la précision pour la descente

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