Test K2 Powabunga

4 tests K2 Powabunga.

Donnez-nous votre avis !
Note moyenne : 8,3/10
Shane Harrisson

K2 Shreditor 136 (Powabunga) RELOADED

K2 Powabunga
Avis sélectionné
Profil du testeur : 50 ans | 1,86m | 86kg | Avancé
Taille testée : 191
Acheté : en ligne
Conditions du test : Saint Gervais et Combloux en mars 2021 en ski de randonnée, Val Thorens en décembre 2021, les Grandes Premières en 2021 et 2022, Saint Gervais/Megève en février 2022. J’ai donc eu droit à de la neige orange avec du sable du Sahara, coutée et regelée ; des mix neige artificielle/ naturelle aux grandes premières, de la soupe catastrophique en février 2022 à Saint Gervais/Megève et une poudreuse fantastique à Val Thorens lors du test station de Skipass.

Points forts

• « Facilité » de prise en main pour des skieurs habitués aux fats

• Cohérence et flex rocker avant/arrière et spatule/talon

• Pop vraiment sympa

• Potentiel hors-piste

• Facilité en switch

• Facilité de refartage et de raclage, comme c’est trèèèès large, pas besoin de (trop) s’emmerder avec des élastiques pour les stop-skis (quand même un peu pour le raclage)

• Les skins groomers (petits trous en spatule et au talon) sont sympas pour mettre des peaux et éventuellement pour passer un câble antivol.

• Lire à qui cela ils se destinent

Points faibles

• Faire vraiment gaffe à la position de perçage, je crains qu’ils perdent leur côté joueur assez rapidement si on se déporte vers l’arrière, pareil une fois airborne ou alors, posez des fix démo pour pouvoir jongler suivant le terrain. La différence de poids n’a plus ici tellement d’importance.

• Couleurs échappées des années ‘80

• Prévoir un sérieux « budget fartage » car la surface à enduire est vraiment conséquente. J’ai halluciné en regardant ce qui restait de mon pain neuf de Vola Mx Rouge après les avoir tartinés. J’ai cru que je venais de refaire mon snowboard 163W en étant particulièrement généreux.

• La rebouche des petits trous sur les semelles vert fluo devra être précautionneuse.

• Finition (très) mauvaise voire indigne, épaisseur des talons différente (2mm) et à terme un risque de délaminage. On est clairement sur des « Factory Second » (j’ai eu 50% dessus, donc je vais pas trop me plaindre, mais quand même)

• Forte hantise de se les faire piquer pendant les pauses vu qu’ils sont extrêmement rares et maintenant introuvables

• Discrétion à minima « difficile » dans les files aux remontées mécaniques et totalement impossible dans les bulles ou les bennes

• Malheureusement, on en fait plus des comme ça

• Lire à qui cela ils se destinent

Testeur : 50 ans, 86 kg (avec l’équipement – les 3 couches de vêtements, chaussures, sac ABS, DVA, pelle, sonde, dorsale, casque, masque… on doit facilement dépasser les 100 kg), 1,86 m

Skis : K2 Shreditor 136 Powabunga 191 cm avec des Marker Jester, montage à -3 cm vers l’arrière par rapport au centered, +4,5 cm par rapport à traditionnel, K2 Shreditor 136 Powabunga 191 cm avec des Marker Kingpin 13 Démo +4,5 cm par rapport à traditionnel, Wedze Powchaser avec des Look PX 12 Konect GW décalées en +4 cm par rapport au repère

Chaussures: K2 Mindbender 130 28.5 Mondopoint

Snowboard: Nidecker Ultralight 163W 2013, Salomon Quantum Shadow 2019, -13/+13

Chaussures : Burton Imperial 2017 en 45


K2 Shreditor 136 (Powabunga) RELOADED


Comme le dit ce test, c’est un RELOADED car j’ai pu depuis le précédent "test" les utiliser en conditions pleinement opérationnelles, entre-autres lors du test privé Skipass concernant Val Thorens (https://www.skipass.com/news/week-end-freeride-val-thorens.html).

Les photos de Guillaume parlent d’elles-mêmes, merci à lui. Mon premier test orienté humour était orienté humour donc on ne va pas s’attarder.


Le premier test est ici (https://www.skipass.com/tests/ski/k2_shreditor-136-powabunga/2017_28354.html).


Pour être complet, j’ai 2 paires de Powabunga, une avec des Jester et une avec des Kingpin démo 13. Je reviendrai plus loin sur les différences de comportement avec les deux fixs.

Cependant, ce que j’avais pu noter lors de mon premier test s’est vérifié et je n’avais qu’à (trouver le temps de) compléter ce qu’il manque. J’avais donc bien cerné les lattes en conditions « pour rire » et je ne reviens pas sur de l’indoor.


Point suivant : la piste. 


Efficace, même si ce n’est pas son terrain de jeu privilégié. Le premier test en conditions opérationnelles date de 2021 à Saint Gervais et Combloux en montée quand tous moyen de monter mécaniquement était… disons légalement indisponible. Peu de retour sur l’aspect descente à ce moment compte tenu de la neige « orange » et très croutée à ce moment-là mais ça m’a donné satisfaction et ça a confirmé ce que j’avais écrit suite à mon passage en indoor.


Lors d’un début de la Grande Première de 2021, ils ont assuré avec une petite pointe de vitesse à 80 km/h dans le secteur Grand Fond. Ça tient bien et cela ne vibre vraiment pas trop. Je les ai également poussés piste à Saint Gervais Mont Blanc dans la soupe calamiteuse de février 2022 à 77 km/h (vu la qualité de la neige et les skis en eux-mêmes, je considère ça comme un presque exploit).


Les dérapés sur piste sont toujours progressifs et mettent en confiance. Si maintenant on essaie de carver, là, ça a vite tendance à fumer les cuisses pour peu qu’on prenne de la vitesse. En ce point, ils sont pour moi équivalents aux Wedze PowChasers qui ont aussi ce côté « attaque » que je n’avais pas vraiment sur les Salomon Quest 118. Avec de bonnes carres, c’est jouissif d’attaquer comme un bucheron. Nous nous sommes d’ailleurs tiré la bourre à Val Tho avec Skipass sur une des pistes secteur Méribel où nous étions tous « chaussés large » : 6 riders qui envoyaient du lourd en slalomant entre les skieurs lambda cramponnés au frein à main.


J’ai aussi testé les kickers « small » et « medium » à Saint Gervais : décollages et atterrissages progressifs, pas de grosse ni de mauvaise surprise, ni de vibration excessive.



Petit détail ici concernant les différences de fixations : sur piste, c’est très marqué entre les Jester et les Kingpin : la réactivité des Jester est de très, très, loin supérieure et le plaisir plus intense. Les changements de carre se passent vraiment « sans latence » ; les Kingpin font le taf, mais sans plus en termes de vitesse de transmission (alors que serrées toutes les deux à 10). Cela me rappelle un peu le côté « amorti » – sans être péjoratif de quelque façon que ce soit, car chaque fix a son public – que j’avais pu constater sur les Warden 13 (et pourtant pas les démos). On sent une certaine souplesse dans les basculements.


À la montée, ça donne quoi ? Les skis n’étant (toutes proportions gardées) pas trop lourds, ça a correctement fait le boulot, avec dans le pentu, difficile forcément de bien les poser. Du calmement mais surement. Sur du gelé, j’oublie bien évidemment les couteaux, pas moyen d’en adapter. Vu la longueur des skis, les conversions sont « difficiles » mais jouables (je ne me suis pas encore mis au tas en en faisant).



Et maintenant, dans la poudre… Je vous renvoie aux photos de Guillaume (pour les photos, il fallait que je les chausse). Ça fonctionne fantastiquement bien (s’ils ne donnaient pas satisfaction dans ce domaine-là, on en serait à questionner les compétences des ingénieurs de chez K2). Ce fut un énorme kif. Et là, on ne sent pas de réelle différence entre les Kingpin et les Jester. Et là, bon point pour les Jester qui ont fait le taf en m’évitant à 2-3 reprises de me décapsuler les genoux sur du shark (les semelles sont « dures » car pas trop abîmées).


Que ce soit en poudre ou sur piste, pour qu’ils donnent réellement la banane, même en poudre, je confirme ce que j’avais dit dans mon premier test à savoir qu’il faut vraiment ! un minimum de vitesse et d’engagement, c’est pour moi leur côté viking. Pour le reste, ils sont super-faciles d’approche et de prise en main.


Conditions du test :

Saint Gervais et Combloux en mars 2021 en ski de randonnée, une montée en peaux à Saint Gervais depuis le bas du Bettex en décembre 2021, Val Thorens lors du test Skipass en décembre 2021 (une poudreuse fantastique), les Grandes Premières en 2021 et 2022 (mix neige artificielle/ naturelle), Saint Gervais/Megève en février 2022. J’ai donc eu droit à de la neige orange avec du sable du Sahara, coutée et regelée ; de la soupe catastrophique en février 2022 à Saint Gervais/Megève.


Les plus

• « Facilité » de prise en main pour des skieurs habitués aux fats

• Cohérence et flex rocker avant/arrière et spatule/talon

• Pop vraiment sympa

• Potentiel hors-piste

• Facilité en switch

• Facilité de refartage et de raclage, comme c’est trèèèès large, pas besoin de (trop) s’emmerder avec des élastiques pour les stop-skis (quand même un peu pour le raclage)

• Les skins groomers (petits trous en spatule et au talon) sont sympas pour mettre des peaux et éventuellement pour passer un câble antivol.

• Lire à qui cela ils se destinent


Les moins

• Faire vraiment gaffe à la position de perçage, je crains qu’ils perdent leur côté joueur assez rapidement si on se déporte vers l’arrière, pareil une fois airborne ou alors, posez des fix démo pour pouvoir jongler suivant le terrain. La différence de poids n’a plus ici tellement d’importance.

• Couleurs échappées des années ‘80

• Prévoir un sérieux « budget fartage » car la surface à enduire est vraiment conséquente. J’ai halluciné en regardant ce qui restait de mon pain neuf de Vola Mx Rouge après les avoir tartinés. J’ai cru que je venais de refaire mon snowboard 163W en étant particulièrement généreux.

• La rebouche des petits trous sur les semelles vert fluo devra doit être précautionneuse.

• Finition (très) mauvaise voire indigne, épaisseur des talons différente (2mm) et à terme un risque de délaminage. Une des 2 paires est clairement un genre de « Factory Second » (j’ai eu 50% dessus, donc je vais pas trop me plaindre, mais quand même)

• Forte hantise de se les faire piquer pendant les pauses vu qu’ils sont extrêmement rares et maintenant introuvables

• Discrétion à minima « difficile » dans les files aux remontées mécaniques et totalement impossible dans les bulles ou les bennes

• Malheureusement, on en fait plus des comme ça

• Lire à qui cela ils se destinent


Pour qui?

Ça, c’est un peu la question principale car compte tenu du fait qu’ils ne sont plus produits, et que seul le marché de l’occasion pourra vous alimenter, c’est difficile de le définir.

A mes yeux, en plus bien évidemment d’un minimum de bagage technique, d’un certain physique voire d’un physique certain pour les exploiter, il faut une volonté de skier « fort », un peu façon bucheron. 


Conflits d’intérêts

Je ne suis employé/rémunéré/sponsorisé par aucune marque relative au matériel testé (ici en l’occurrence, K2 et Marker). 

Pour qui ?

Tout qui veut skier fort avec des lattes un peu décalées des standards actuels

Commentaires

Aucun commentaire

Laissez votre commentaire Connectez-vous pour laisser un commentaire