Test Rossignol All Track Pro 110 LT 2019

Aspect

La couleur Slate Grey n’est pas un « vrai » gris, elle tire un peu sur le vert olive ; c’est plutôt original par rapport à ce que l’on voit habituellement ; la qualité perçue est bonne, la structure « ajourée » sur les côtés donne un aspect moderne à la chaussure ; les inserts avant sont intégrés à la butée avant, gage de solidité pour ne pas les arracher ; les boucles semblent cependant un peu légère, à voir à l’usage.

Premier chaussage

Assez facile à chausser, la coque s’ouvre bien pour laisser passer le pied ; le chausson s’ajuste par un laçage avec blocage automatique ; les 4 boucles sont à réglage micrométrique, afin d’ajuster au mieux le bouclage ; le petit plus, les deux boucles supérieures peuvent être positionnées sur trois réglages (à l’aide de la clé fournie), de quoi satisfaire toutes les tailles de mollet (position la plus large pour moi). La sangle supérieure est large, et permet un bon maintien du tibia. Je conseille de bien prendre le temps d’ajuster le chausson par un laçage serré, les fermetures de boucle n’en seront que plus facile.

A l’usage

La sangle supérieure, large, est un plus dans le maintien, à condition de bien tirer dessus au chaussage ; derrière, ça ne bouge pas durant la journée ; le maintien en utilisation descente est optimal, les transmissions d’appui sont nettes, le pied ne flotte pas, l’appui languette est bien maintenu par la sangle et les deux crochets supérieurs ; cependant, en cas d’appui trop fort, le bas du collier se déforme beaucoup, sans doute à cause de l’épaisseur des matières utilisées. Mon gabarit y est sans doute aussi pour quelque chose !

Le confort thermique est plutôt bon, je n'ai jamais eu froid aux pieds même dans la tempète, la chaleur s'évacue aussi plutôt bien quand c'est le printemps à l'extérieur !

En mode montée, l’amplitude du débrayage annoncé à 55° n’est sans doute pas aussi important, d’une part à cause du chausson, d’autre part à cause des matériaux ; en effet, la coque seule permet bien cette amplitude, mais avec le chausson qui n’est pas articulé au niveau de la cheville, l’amplitude se réduit notablement par la résistance des matériaux ; cependant, le confort à la montée est suffisant, on n’est pas sur de la chaussure de pur rando, et pour des approches jusqu’à 1h30, je n’ai pas ressenti de gène ou de douleur ; on peut débrayer les deux crochets supérieurs jusqu’à une encoche supplémentaire en bout de crochet, ce qui augmente l’amplitude et l’espace au niveau du tibia ;

J’ai un souci sur le levier de la chaussure droite, l’enclenchement en mode ski est beaucoup moins réactif que sur l’autre chaussure, il faut vraiment appuyer pour bloquer ;

Les crochets, bien que d’apparence légers n’ont pas souffert lors de la saison. Par contre les butées avant et arrière sont bien griffées, je ne suis pourtant pas un bourrin du chaussage et déchaussage !

Conclusion

Une chaussure plus alpine que pur rando, mais ce n’est pas son programme ; suffisamment légère pour de bonnes approches, et pour de la petite rando, suffisamment rigide pour envoyer sur les pistes, bref, un bon compromis pour qui ne veut qu’une paire de chaussures pour sa pratique.