Test Blizzard Rustler 11 2023

Hello Skipass !

Je vous fait un petit retour sur les Rustler 11 que j’ai eu l’hiver dernier.

C’est un ski qui m’attirait déjà part sa réputation, ainsi que par les athlètes qui l’utilisaient, je pense notamment à Léo Slemett.

Je cherchais un ski pour succèder à mes Atris, quelque chose d’un peu plus large, et d’un peu plus axé Freeride pur.

Ayant vu une bonne occasion, j’ai acheté cette paire.

Il s’agit donc du Rustler 11 en 188, de l’année 2023. C’est l’année juste avant le changement de shape. On retrouve donc un ski en 142-114-132, avec un rayon de 21 mètres, le tout pour un poids de 4340 grammes. Donc pas tout à fait léger.

On retrouve un shape assez traditionnel, avec un rocker généreux à l’avant, un cambre classique et un rocker arrière peu relevé mais assez progressif.

La position de montage au recommandé est assez classique elle aussi, avec un centrage peu proche du centre.

J’ai monté l’ensemble avec les dernières Marker Griffon 13.

Lors des premières journées de test, je me rappelle bien avoir été surpris par deux trois incidents sur pistes, en effet, skiant assez serré, je m’étais fait surprendre par les deux rockers arrières qui avaient la fâcheuse tendance à se superposer, et rester accrocher. Pas idéal sur piste avec un peu de vitesse. 
Mais d’un coté, il s’agit d’un détail que je ne peux leur reprocher étant donné que l’on est pas dans leur programme.

Sur piste, j’avais été satisfait par leur capacité à faire des grandes courbes et tirer droit, la stabilité sous le pied est vraiment bonne et met en confiance.

L’accroche est aussi bien présente grâce au cambre classique. 

Par contre, j’ai assez rapidement su que ce n’est pas un ski que je peux prendre en Daily, pas beaucoup de renvoi, pas très drôle dès qu’on ski à allure basse ou modérée, et peu réactif d’un virage à l’autre selon moi.

De même, le manque de pop et de facilité sur les petits sauts et side-it m'ont laissé un peu sur ma faim.

En hors-piste, c’est tout de suite plus convenable.

Dans la neige un peu dure, ou ventée dans des endroits assez pentus, la rigidité sous le pied assurée par la plaque de titanale est vivement appréciée. On se sent en confiance d’une carre à l’autre même sur des gros freinages.

Par contre à vitesse un peu haute, j’ai l’impression que la spatule bouge un peu. On se retrouve donc avec une rigidité excellente sous le pied, mais avec une spatule qui se comporte presque de manière autonome. J’ai trouvé ça assez intriguant.

Cependant, on sent que le ski est demandeur. Lorsque on est pas en attaque, le ski nous le fait comprendre avec des réactions assez désagréables. Impératif d’être propre dessus.

Sur les sauts, drops à mon niveau je l’ai trouvé convenable les réceptions se font sans problèmes.

En neige fraiche, j’ai encore eu l’impression d’avoir un ski divisé en 2 parties, avec une partie très rigide, mais une spatule qui faut savoir comprendre.

Et dans les quelques journées très deep dont j’ai eu la chance de profiter, (je pense notamment à Valtho le jour du FWT) j’ai pas relevé une capacité dingue dans la neige profonde. Un peu déçu pour un ski en 114, mais j’ai cru comprendre que je n’étais pas le seul à relever ça.

En trafolle, ça marche quand même bien, grâce au rocker bien présent et au renfort sous le pied.

On reste ici sur un ski assez exigeant physiquement et techniquement, avec un caractère alpin et traditionnel assez marqué. Ce rustler était censé avoir un certain fun et caractère un peu nouveau, j’ai été un peu déçu à ce niveau la. J’ai bien ressenti qu’il faut un bon bagage technique, ainsi qu’une certaine musculature pour l'exploiter convenablement.

J’aurais été très motivé à l’idée de tester la génération d’après celui-ci, qui a vu son shape repensé, avec notamment la plaque titanale sous le pied qui disparait, pour être remplacée par une sorte de plaque qui fait tout le contour du ski. Comme quoi, je devais pas être le seul à remarquer ce fonctionnement étonnant en spatule. 😊

Je dirais donc que ce ski est fait pour les personnes avec un très bon bagage technique, ainsi qu’un gabarit assez costaud pour vraiment profiter au maximum du ski. Ça permettra sans doute de gommer une bonne partie des défauts que je lui ai trouvé, très probablement.

C’est assez dur de noter un ski quand on sait qu’on ne correspond pas tout à fait au skieur type visé par les ingés lors du développement du modèle.

Je pars donc sur un 7, avec quelques points en retrait à cause du manque de ludisme, de portance en neige très profonde, et de cette spatule que j’ai pas réussi à dompter en continu.

Merci à tous d’avoir pris le temps de me lire, et à bientôt !