Test Black Crows orb freebird 2020

28 tests Black Crows orb freebird.

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Note moyenne : 8,7/10
Paprika@GR

S'il ne devait rester qu'un ski

Black Crows orb freebird
Avis sélectionné
Profil du testeur : 24 ans | 1,74m | 71kg | Expert | Nice
Taille testée : 172
Acheté : 300€ d'occasion
Conditions du test : Tout type

Points forts

Se débrouille partout
Poids supportable
Joueur

Points faibles

Grosses chutes de neige
Neige croutée ou trop transformée

Fin février 2021, disette dans les Alpes du Sud. Le soleil tape fort, et le vent de Sud n'apporte que sable et fonte du manteau neigeux. Que diable, tant qu'il reste de la neige, l'espoir est permis.

Marre de travailler et avec les collègues internes, on se chauffe pour faire 2 jours de randonnée alpine là où on pourra s'incruster. Les critères : pas trop loin histoire de pas arriver trop tard après le couvre-feu, assez haut pour pouvoir chausser ski aux pieds, et qu'il reste de la place en logement. Sur ce trip (ayant laissé mes skis à Strasbourg), je récupère des Orbs, monté avec des Plum Guide 12. Je me dis qu'on aura aucune idée de l'état de la neige et que de toute façon elle sera changeante entre le départ et l'arrivée et qu'il faudra de la polyvalence. Direct dans le coffre, on quitte l'hôpital et direction Les Orres 1800 à 2h45 (spoiler, on est arrivé après le couvre-feu).


  • C'est quoi que cte bestiole ?


L'Orb, ici dans sa version allégée Freebird, est un des best-seller de Black Crows, régulièrement encensé par les magazines et les testeurs. Vous connaissez forcément Black Crows (ces skis français que la plupart des Parisiens portent aux pieds pour faire genre ils randonnent), et j'avais un mauvais apriori à cause du côté mainstream. 


172 cm (pour mon 1m74), 90 cm au patin, 126 à la spatule, et 2kg7 à la paire (les renforts en titanal renforcent un peu le tout). Pas très lourd, peut être un juste au niveau du patin ? De toute façon, les champs de poudreuse ça sera pour la prochaine fois.


Le programme annoncé? La polyvalence. Mouais. Que ça soit dans les ''all-moutains'' ou les skis de rando, la polyvalence n'existe pas vraiment. Je laisse ma morosité de côté, et je chausse tout ça.


  • Le look 


Franchement ça claque bien, le jaune n'est ni trop criard, ni trop poussin, on les voit  bien sur les pistes, bonne réussite. La spatule est très belle, avec un beau shape qui donne envie de faire des virages carte postale. Le dessous du ski marque un peu, mais de toute façon c'est pas fait pour rester dans un placard.


  • La montée 


2kg7, on pourrait croire que c'est lourd mais au final sur les dénivelés que mon corps de (non) sportif peut encaisser (D1300+ max, désolé), ça se fait très bien. Avec plus de cardio on peut viser largement plus haut, et la proposition sur des trips itinérants n'est absolument pas déconnant au niveau du poids de l'engin. Le centrage proposé par le fabricant est très bon, les conversions se font sans problème et la spatule ne pique pas du nez. 

Globalement on a eu toutes les neiges à la montée : de la neige douce de printemps, des plaques de glace, de la poudreuse croutée et encore fraiche, et on s'en sort partout. Les cares permettent d'accrocher sur la glace à condition que le dénivelé n'impose pas les couteaux, sur la neige croutée le poids relativement faible permet d'éviter qu'on s'enfonce de trop, et sur la poudreuse le patin permet de rester sur le dessus (sans être un gros ski de poudreuse, toute proportion gardée).


  • La descente


Parce qu'on va pas se mentir, on crache pas nos poumons pour juste se promener. On part à 1800, on termine à 2800. Petite pause saucisson, granola et pompote (la vie je vous jure), on chausse et on y va.

Première partie : c'est la fin de la poudre, doit rester 10-15 cm. Le ski déjauge bien, la spatule fait le taff malgré un patin qui semblait assez fin au premier abord. On sautille bien, on tourne facilement sans avoir besoin de bourriner, et on prend du plaisir.

Ensuite, on enchaîne sur la poudreuse croutée. C'est horrible, je n'aime pas cette sensation, dès qu'on ralentit on s'enfonce et c'est compliqué de s'en sortir. Mais ce n'est pas de la faute du ski, il faudrait vraiment une machine de guerre à plus de 100 au patin pour pouvoir gommer suffisamment le terrain.

La glace : bonne surprise, le ski accroche super bien et même à haute vitesse il ne vibre pas. En pente raide on est en sureté et même si j'ai trouvé le ski souple (et c'est pas un défaut du tout), je n'ai eu aucun dérapage intempestif. Dans la pente, on fonce et on prend du plaisir.

On termine sur la classique, la neige du printemps douce et légère (et qui accroche un peu trop). Le ski est joueur, et il répond bien aux petits virages en forêt. Il sautille au dessus de tous les obstacles, et amortit bien les chocs.

Sur piste : très bon ski pour de la freerando. Honnêtement, je skie avec des Kendo 88 que j'adore, et même si ils ne sont pas sur le même programme, j'ai adoré les Orb. Petits virages, grandes courbes, j'ai toujours gardé le contrôle et j'ai eu cette liberté de quitter la piste très facilement (les Kendo sont très lourds et même si ils sont funs en hors piste, niveau petits virages et épargner ses cuisses c'est chaud).


  • Bon alors les Orbs, succès justifié ou ski pour paraître ?


Super surpris. A part du 50 cm de poudreuse (et encore ça passe plus qu'on ne le croit) ou de la poudreuse croutée, on peut l'emmener partout. Vous ne savez pas dans quelle neige vous allez atterrir? Vous ne savez pas quel programme vous allez faire pour vos vacances? L'Orb est une excellente réponse. Une liberté de ski, un côté joueur, et un poids limité. Pas la perfection mais bien mieux que mes Cham Alti dans le registre polyvalence. De toute façon, la full poudreuse n'arrive que 4-5 fois dans l'année, alors autant être préparé à toutes les neiges. 

Pour qui ?

Ceux qui veulent une paire unique Ceux qui ne veulent prendre qu'une paire sur une semaine

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