Test Ortovox Free Rider 26 2021

3 tests Ortovox Free Rider 26.

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Note moyenne : 8,7/10
mLoche

Tout pour le FREERIDE et rien que pour le FREERIDE

Avis sélectionné
Profil du testeur : 32 ans | 1,69m | 58kg | Expert
Conditions du test : Toutes
Cet avis matos est issu du programme de Tests Privés de Skipass permettant à nos lecteurs de recevoir du matériel pour un test longue durée. Inscrivez-vous !
Test Privé - Sac à dos Ortovox Freerider 28 & 26s 

Points forts

- le filet porte-casque de série, contrairement à beaucoup de marques qui le font payer en supplément
- la solidité des renforts et de la matière
- l'accessibilité au matos de sécu
- les espaces de rangement de tout ce qui dépasse
- la couleur flashy de la matière intérieure

Points faibles

la longueur de dos
- la ceinture élastique
- l'absence de poche de ceinture

Avant de rentrer dans le vif du sujet, déjà un grand merci à SKIPASS ! A chaque fois j'ai l'impression de gagner l'Oscar, c'est génial d'être désignée comme testeuse privée.

Le concept des TP cartonne et c'est pas surprenant : on a la chance de tester (et garder) du matos haut de gamme, c'est toujours un plaisir de lire les retours des riders et c'est beaucoup plus instructifs que ce qu'en disent les fabricants. BRAVO !

Maintenant que j'ai remercié mon papa et ma maman, parlons matos.

J'adore les sacs. J'ai commencé par UN sac unique, énorme, ultra polyvalent et accessoirisé, convaincue que "qui peut le plus peut le moins" et qu'il pourrait servir pour toutes mes sorties montagnes. Erreur de débutante, puisque aujourd’hui j'ai un toute une armoire, de 15 à 60L, de toutes les marques : ARVA, MILLET, PATAGONIA, EXPED, SIMOND, OSPREY... Il manquait juste ORTOVOX.

Tout ça pour dire que les mots qui vont suivre ne sont pas ceux d'une fan-girl de la marque, ni ceux d'une néophyte du sac à dos.

Au déballage : bien bel objet ! Je l'ai reçu en "pacific green", c'est très réussi, ça matche bien les accessoires rouge pétard, 10/10 pour le design.

A la prise en main, sensation immédiate de robustesse. Le matière est du polyamide 400 deniers, le genre à résister au coups de piolet malencontreux. Pas étanche mais bien déperlant. Les fermetures zippées glissent facilement, elles s'attrapent bien même en moufle.

Revers de la médaille, il est assez lourd : 1,1kg sur la balance. Ce qui n'est pas choquant, on n'est pas dans la philosophie MUL quand on part avec 130mm aux pieds...

Il se compose globalement de deux poches principales : la principale près du dos et un compartiment pour l'équipement de sécu à l'avant.

La poche principale est accessible par devant via un zip bi-directionnel qui descend à mi-hauteur, et également par le dos, qui s'ouvre de manière béante par une fermeture qui fait tout le tour. Elle comprend l'emplacement pour la poche à eau ainsi qu'un espace pour glisser une dorsale spéciale (CMASP SPINE PROTECTOR, à commander à part).

Le compartiment de sécu s'atteint par le haut, il comprend une petite poche interne pour les clés, dont la couture est ingénieusement placée de manière à ne pas gêner l'accès au matos de sécu. Le manche de pelle et la sonde sont quant à eux bien en place dans leur support, le godet bien par dessus.

Petit espace sur le haut pour le masque, aux dépends de la poche principale.

Le reste est à extérieur :

- le filet porte-casque, qui se range avec la sangle à piolet dans un compartiment par dessous

- des fixations renforcées pour le portage des skis en latéral

- une sangle en haut avec un renvoi pour passer un brin de corde

- un support pour la lame du piolet

- deux élastiques à crochets, qui ont chacun leur petit rangement

- le petit sifflet sur la sangle de poitrine

- une sangle libre dont j'ai pas trouvé l'usage

- des élastiques de serrage pour comprimer le sac à vide

- le dos est matelassé en six petits pads

Enfin, des bretelles et une ceinture :

- les bretelles sont très classiques, très légèrement rembourrées, équipées de rappels de charge et d'une sangle de poitrine élastique

- la ceinture, estampillée CLASP FLEX BELT, semble faire la fierté du constructeur. Elle est plate, constituée de deux très larges élastiques, qui rejoignent le ceinturon par deux sangles. Une bien belle idée sur le papier, une cata en pratique...

Le chargement est très pratique grâce aux multiples accès. Le petit matériel trouve sa place au fond du compartiment de sécurité dans le godet (gants, moufles, buff, frontale, trousse de sécu, barres de céréales...), les peaux tiennent dans la partie supérieure. Portefeuille et clés dans la petite doublure zippée. La grande poche accueille les crampons, la poche à eau de 2L, le casse-croûte, la doudoune. Le revêtement interne est de couleur bien flashy, pratique pour retrouver la pile de l'arva qui a roulé au fond.

Pas de place dedans pour les couteaux, je les fixe à l'extérieur. Les skis vont dans leur rack à skis ainsi que les bâtons, les manches des piolets sont bien maintenus en place par les élastiques et leurs lames rentrent naturellement dans leur emplacement dédié, c'est propre. Le casque va dans son filet à casque, le masque et les lunettes dans la poche à masque.

C'est bien joli d'avoir pensé à l'emplacement de la corde, d'autant qu'il est bien fichu, sauf que c'est au choix les skis ou le brin de corde, on ne peut pas embarquer les deux.

Vingt-six litres, c'est très très vite rempli, pas de place pour le superflu, tant pis pour la thermos de vin chaud !

Ça n'aurait pas mangé de pain d'avoir rajouté une (deux, soyons fou!) poches de ceinture, où je range mon labello ?

J'enfile le sac sur mon dos, il est facile à régler. La ceinture se clippe puis s'ajuste en serrant les deux sangles. Et là, premier gros hic : ça fait mal ! Les élastiques compriment les épines iliaques antéro-supérieures, ces petites saillies osseuses que nous les filles, n'avons pas aussi hautes que les mecs. Dommage pour un sac ciblant le public féminin, de ne pas avoir pris en compte les particularités anatomiques de nos bassins... Mais bon admettons, si on part du principe que c'est une ceinture de maintien et non de portage sur les hanches, ça pourrait faire sens. Sauf que non : lorsque on charge lourdement (6 kg rien que pour la paire de lattes) c'est rude de tout supporter sur les épaules.

Anybref, je serre les bretelle, j'attrape les rappels de charge, tout coulisse bien et on se retrouve avec un sac collé-serré au dos.

La longueur de dos est conçue pour être courte. En me basant sur le guide des tailles, j'ai choisi le format S (je fais 1,70m). Effectivement j'ai la nuque dégagée : tout schuss, le cou en hyper extension, le casque ne butte pas contre le haut du sac et c'est loin d'être le cas chez toutes les marques !

En contrepartie, deuxième gros hic, le sac descend beaucoup trop bas, condamnant les porte-materiels du baudrier arrière (encore dommage pour l'emplacement corde).

C'est à la montée que le sac s'avère pas du tout adapté. Comme la ceinture ne sert pas à équilibrer la charge, on prend tout le portage sur les épaules, c'est crevant. Donc on transpire. Et avec cette dorsale pas ventilée et bien plaquée, on transpire BEAUCOUP. Ça descend (trop) bas sur les lombaires, on est gêné sur les conversions quand ça devient bien pentu et qu'il faut commencer à mettre de la flexion de cuisse. En revanche, on ne peut pas lui retirer ça : tout est bien plaqué, les skis ne balottent pas même par grand vent !

Par contre en descente c'est impec ! Une grande liberté de mouvement : la cou est libre, rien n'entrave le mouvement des bras et batons sur les passages techniques (je pense que c'est pour ça, l'absence de poche de ceinture), le sac fusionne avec le dos façon seconde peau et se fait complètement oublier, c'est propre !

Chaque élément (crochet, sangle, filet...), si on a bien pris le temps de le réintégrer dans son petit emplacement dédié, disparaît et laisse une impression aérodynamique, lisse. D'autant plus qu'on peut chasser le vide en actionnant les petites tirettes du bas pour comprimer le volume. Pas de tac-tac-tac pénible de la cordelette qui vole au vent !

D'habitude mon matos de secu est fixé en latéral, ce qui me faisait appréhender la chute... finalement tout s'est bien passé, j'ai pu me fracasser tranquillement sans prendre de coup de pelle dans les côtes ou les vertèbres, la poche à eau fait rempart ! D'ailleurs j'ai dévalé sur de la glace et autres sharks pas très catholiques, le tissu n'a pas pris un accroc.

Bref, j'étais très mitigée sur ce sac. ORTOVOX le présente sur son site comme un allié du ski de rando, ce avec quoi je ne suis pas du tout d'accord. Tout au plus, il permet de faire une petite montée d'appoint, quelques centaines de mètres de D+ à pieds, crampons ou à ski. Certainement pas de l'alpi en tout cas.

Par contre il se prête à merveille au gros ski bien gras, à la descente MACH 12 dans des murs de peuf bien profonde, il accompagne parfaitement les mouvements techniques, ne va pas gêner le petit 180 sauté sur le couloir un peu exigeant.

Et j'ai relu son nom floqué en lettres capitales : FREE RIDER. Tout est dit !

Pour qui ?

Pour la FREE RIDEUSE, la chamoniarde aux 130mm qui part sur un programme 10% montée et 90% régal.

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