Test K2 Farout 2019

2 tests K2 Farout.

Donnez-nous votre avis !
Note moyenne : 6,5/10
N.i.c.o

Simple, efficace

Avis sélectionné
Profil du testeur : 39 ans | 1,83m | 81kg | Expert | Eckbolsheim
Conditions du test : Toutes : glace, tempête, neige dure, neige molle et même poudreuse !

Points forts

Prix
Simplicité du mécanisme
Rapidité de la transition montée/descente
Efficacité face à la glace
Cale de montée pratique

Points faibles

Contact fixation/planche qui se fait à travers le pucks Voilé

J'ai reçu les fix en une semaine, top, il n'y a pas encore de neige mais on est déjà super pressé de les tester.

C'est la même embase que les fixations Voilé Speed Rail sortie en 2016 donc déjà éprouvée avec une déco spécifique K2. C'est une embase alu assez massive, qui paraît simple et solide.

Les straps sont ceux que l'on retrouve sur les fixations K2 classiques, assez rigides et réglables des deux côtés pour s'adapter à toutes les formes de boots.

Le spoiler est lui spécifique avec un mode marche et un mode descente ultra simple à mettre en œuvre. Il est léger et pas trop rigide.

Poids de l'ensemble, puck voilé inclus 2,2 kg donc au même niveau que ces concurrents.

A noter que les pucks Voilé sont obligatoires et non fournis avec (compter 50 euros) de même que les couteaux (compter 100 euros).

Le mécanisme :

En mode descente :

Une fois la planche réunie, l'embase de la fixation en forme de traîneau s’emboîte dans les pucks en glissant comme sur un rail. On verrouille la fixation grâce à une charnière situe à l'arrière de l'embase empêchant celle çi de repartir en arrière. Pour démonter la fix, on relève la charnière, on fait glisser la fixation dans l'autre sens pour l'extraire des pucks.

En mode montée :

Les deux crochets situés à l'avant de l'embase s’emboîtent dans l'interface de monté en basculant l'embase à fond, opération impossible boots aux pieds, donc pas de risque de déchausser inopportunément. Deux bagues en laiton renforcées accentuent sont présentent sur l'axe de pivot pour faciliter le mouvement de marche.

Pour démonter la fixation, il suffit de déchausser et d'incliner l'embase à fond en avant.

Le support talon propose deux cales de montée de hauteurs différentes et surtout permet de bloquer la fixation en mode ski pour renforcer la stabilité en traversée, ou éventuellement glisser sur un faux plat.

Toutes les opérations sont réalisables avec des gants.

Montage des fixations sur le split :

Pas de notice de montage livré avec les fixations... on verra bien.

Pour le mode descente, il faut poser les pucks Voilés, étant équipé de Karakoram, c'est parti pour un démontage complet.

La planche à nue, je lance le chrono ! Top départ...

Les pucks Voilés dont j'ai du faire l’acquisition sont en fait l'étape la plus galère du montage, il y a une notice en anglais avec, mais les schémas ne sont pas ultra simple à comprendre, il est impératif de traduire le texte. (vidéos dispo sinon sur le net).

Il y a un guide pour aligner les pucks ça c'est top. J'avais bien galéré avec les Karakoram sur cette étape.

Entre le positionnement des pucks pour avoir l'angle désiré et les caoutchoucs sous ceux ci qui ne tiennent pas en place c'est quand même un peu énervant, je dois m'y reprendre à plusieurs fois.

La fixation K2 est livrée montée, aucun bricolage à faire, je teste juste pour voir si elle s’emboîte bien sur les pucks, première essai réussi, tout va bien.

Reste à poser l'interface de montée, facile, il y a 3 trous dans le split et 3 vis sur l'interface, c'est fait en 2mn.

Et pour finir les cales de montées : alors là pour éviter de tester toutes les options, puisqu'il n'y a pas de notice, le plus simple c'est d'aller voir sur le site de Voilé les photos du montage (Voilé speed rail). 2 vis à fixer dans 2 trous facile : 10mn car je les ai monté à l'envers et j'ai du recommencer.

Test de la fixation en mode montée... ok tout va bien, on stop le chrono !

Bilan un peu moins d'une heure de montage et j'y inclus les temps des erreurs de montage et de la recherche d'image pour m'aider sur le net.

En pratique

J'ai testé les Far out à plusieurs reprises dans des conditions météos variées. Pour avoir bien galéré avec la glace sur Karakoram, j'ai bien mis les Far out à l'épreuve du vent et de la glace pour comparer.

Passage en mode montée

La fixation s’emboîte parfaitement, il suffit de bien relever le sploiler pour la basculer à fond.

La glace ne m'a pas gênée, une fois les crochets amorcés, le mouvement de bascule de l'embase et le levier ainsi créé évacuent toute la glace. Compter moins d'une minute.

La montée

C'est top il n'y a rien à redire, l'embase pivote sur l'axe sans résistance. Le spoiler en mode montée libère le mouvement de la cheville.

Mention spéciale pour les cales de montée, ils se manipulent facilement même sans se baisser à l'aide des bâtons. Deux hauteurs sont disponibles ce qui rajoute encore en confort d'utilisation.

Pour bloquer le talon en mode ski par contre, il faudra faire la manipulation avec les mains. J'ai utilisé cette option aujourd'hui pour plus de maintient sur la glace et c'est vraiment utile.

J'ai pas encore les couteaux donc pas de test pour eux, mais ils sont indispensables en split sur neige dure.

Passage en mode descente

Alors là c'est tout simplement le système le plus efficace que j'ai pu tester !

Même avec les pucks complètement gelé ça s’emboîte facile. En appuyant l'embase sur les pucks, la glace est dégagée. Moins d'une minute également !

La descente

Toute l'embase repose sur les pucks, elle n'est donc pas en contact direct avec la planche. On perd un peu en répondant par rapport à des fixations classiques ou certaines fixations de split concurrentes qui ont une plus grande surface de contact avec la planche.

La planche reste bien solidifiée, pas de soucis de ce côté là, même si en torsion ça bouge plus qu'avec mes anciennes karakoram.

Au niveau du ride, ça ne change rien en utilisation rando, aussi bien sur la glace que dans la peuf ou la traffole, la board garde son comportement habituel.

Je l'ai testé sur piste aussi pour voir, et là oui, en mode carving on sent une petite perte de soutient, mais qui utilise son split en station ?

Bilan

Par rapport aux autres systèmes :

Une fixation simple, efficace et moins chère, même quand on rajoute les prix des pucks et des couteaux.

Passage d'un mode à l'autre : top

Cale de montée : top

Mode marche : top

Descente : un poil moins réactive

Poids : un niveau des autres : 2,2kg tout compris

Pour qui ?

Tout le monde ! Si vous faites plusieurs descente dans la journée vous apprécierez la rapidité de passage d'un mode à l'autre.

Commentaires

5 Commentaires

ced_rock Ola. C'est un mauvais rendu de la photo où tes fixs ne sont pas du tout centrées sur ta board? Tu as le talon dans le vide. Et tes orteils semblent loin de la carre front.
N.i.c.o C'est l'angle de prise de vue qui est légèrement décalé, mais je m'étais fait la même réflexion. Pour info la position du pied peut se régler à la fois via les pucks et décalant un peu l'arce
Bastien Muller Que penses tu du maintien des fix en mode montée, je vois rien qui bloque la fix ? ça me parait très bizarre. Tu as un avis sur le poids de la fix, je trouve que c'est pas encore du niveau de spark !
Merci pour tes réponses ! :)
N.i.c.o Le poids est quasi au niveau des concurrents si tu ne tape pas dans de l'ultra light en carbon. En pesée c'était 2,2kg la paire mais en incluant tout, pucks, cale, système de fixation de montée et la fixation, ce qui me semble plus important que le poids de la fixation seule (que donnent en général les autres) puisqu'au final tu trimballes le tout. Les fixations seules étaient autour de 780 gr l'unité.
L'emboitement de la fixation en mode montée se fait en basculant totalement celle ci, il faut même replier le spoiler donc aucun risque que ça sorte pendant l’ascension.
J'avoue que le principe m'a convaincu par ça simplicité.
Il a un avantage dont je n'ai pas parlé pendant le test mais que j'ai constaté en rebasculant sur mes karakoram faute d'avoir les couteaux pour l'instant sur les K2, l'axe de rotation est plus à la pointe du pied donc le déroulé de pied est supérieur et facilite la glisse.
Par contre effectivement, le fait d'être plus en pointe que sur les karakoram par exemple, on perd en maintient latéral il me semble, notamment sur les traversées, après ça ne m'a gêné que sur la glace, donc au moment où il aurait fallu mettre les couteaux.
Laissez votre commentaire Connectez-vous pour laisser un commentaire