Test Salomon S/Lab Shift Mnc 13 2021

5 tests Salomon S/Lab Shift Mnc 13.

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Note moyenne : 7,2/10
Minizapi2

Une fixation polyvalente

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Profil du testeur : 54 ans | 1,65m | 65kg | Expert | Soucieu-en-Jarrest
Acheté : 350€ en magasin
Conditions du test : toute neige, tout terrain, toute météo

Points forts

La sécurité à la descente.
Le déroulé du pied à la montée

Points faibles

le maniement des freins pour le passage en mode descente.
le maniement du levier de blocage en mode montée

Voila 2 saisons que je skie avec ces fixations. Et ceci par tous les temps et toutes les conditions de neige. Elles sont montées sur des Rustler9 de Blizard.

Toujours le même leitmotif : je ne peux pas me résoudre à mettre des fix. non débrayables sur des skis faits pour sortir des pistes. Et puis, y'a toujours moyen de faire 600m ou 800 de déniv pour aller chercher la bonne neige pas ou peu tracée ou emmener des amis pour une initiation à la rando.

Pour la descente:

Le chaussage est aussi facile qu'avec une fix. de piste. Ça tombe bien, c’est pour cette raison que je les ai achetées. L'enclenchement se fait sereinement même en situation critique (neige dure, pente forte ....). Quant aux sensations, elles sont bonnes. On peut appuyer fortement, sauter, ... la conduite est précise, le pied ne bouge pas.

Elles sont utilisables aussi bien avec des chaussures de rando avec une semelle vibram qu'avec des chaussures de piste. Enfin presque toutes les chaussures. Chez Dynafit, certaines shoes n'ont pas de débord à l'avant... Une petite plaque sous l’avant pied se règle en hauteur grâce à une simple vis de réglage Je les ai utilisées la plupart du temps avec des chaussures de descentes et quand les conditions sont bonnes, avec mes vieilles chaussures de rando. Petit bémol, il faut juste se refaire le réglage après chaque changement de chaussures. Ce n’est pas compliqué, mais ça demande du matos et un peu de temps pour faire ça de façon correcte et sécure. Sinon, le jeu non fonctionnel vous assure une bonne grosse gaufre au premier appui un peu plus fort (croyez en mon expérience ...) et tu te retrouves sans tournevis, au milieu des pistes...

Ben, va falloir acheter de nouvelles chaussures de rando plus typées descente … ou prier Jen Michel pour un test skipass. Et oui, il faut une cohérence dans la combinaison ski-chaussure-fixation pour avoir un très bon résultat. Oups !!

Pour la rando:

En montée, comme c’est une fixation à pins, le mouvement est optimum. Pas de perte d’énergie comme pour les fixations à plaque. On ne soulève pas tout le poids de la talonnière, des freins … Le mouvement est fluide, le déroulé du pied naturel et le débattement important. Ce qui fait que la fatigue est nettement moins importante qu’avec des Marker tour que j’avais avant sur les anciens skis par exemple. Et c’est toujours ça de gagner pour la descente.

Il n’y a qu’une cale de montée de 10° qui se manipule très facilement avec le bâton. Je ne trouve pas ça gênant, je ne sais même pas si j’ai déjà utilisé plus qu’une seule cale.

En gros, une proportion 30% montée et 70% descente (piste ou hors-piste) est bienvenue. Au-dessus faut aimer souffrir.

Maniement de la fixation

Je ne dirais pas qu’il faut un mode d’emploi, mais ce n’est pas inné.

Le déchaussage est obligatoire pour transformer la fixation d’un état à l’autre.

Dans les bons points, on peut manipuler avec des gants ou des mouffles.

Passage en mode montée :

Partie avant : On déverrouille la butée avant, puis on ouvre les pins en appuyant sur le levier avant. On peut aider l’action en écartant les ailettes avec les mains.

Partie arrière : il faut basculer un levier métallique pour permettre aux stop-ski de remonter.

Pour chausser on retrouve les habitudes des fixations à inserts. Faut viser, tirer la langue, vérifier que les pins sont bien dans les inserts et remonter le levier à l’avant pour bloquer le système. Il faut le remonter a fond et cela demande parfois de forcer un peu, beaucoup ...

Passage en mode descente :

J’ai été un peu plus déçu.

A l’arrière, on fait basculer dans l’autre sens la partie métallique et on fait remonter le frein. Et là, je trouve que le mouvement n’est pas fluide et fait un sale bruit. Je ne sais pas comment cela va tenir dans le temps.

A l’avant, on bascule la butée centrale vers le haut pour escamoter les pins. On finit en abaissant le levier frontal vers le ski.

Il ne reste plus qu’à chausser et profiter de la descente en mode serein (ou serin si vous siffloter en skiant).

Conclusion :

Il y a de vraies innovations dans ce produit et le prix s’en ressent. Mais, cette fixation donne la possibilité de décider à l’instant T de ce que l’on veut faire, pour peu qu’on ait bien mis les peaux et le matos de sécu dans le sac à dos. La Shift s’avère donc une excellente option pour une pratique moderne et variée du ski dans toute sa largeur avec la polyvalence comme vertu mais aussi comme inconvénient. C’est une fixation que j’appellerai « en même temps », pour plagier notre président à nous qu’on a.

Je suis tout à fait satisfait du produit et je me sens en totale sécurité avec. Je ne me pose pas de question quelque soit la pente et la qualité de neige (enfin si quand même, je suis un peu trouillard … si je pouvais j’achèterai de l’héroïsme)

Pour qui ?

pour ceux qui veulent la polyvalence et profiter du moment et des conditions. Et les freerideurs qui envoient du bois.

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