Test Salomon S/lab mtn 2019

Dans mes premières recherches de chaussures de ski de rando (2018-2019), la Salomon MTN S/Lab m'avait tapé dans l'oeil. Elle était très confortable et semblais très proche d'une chaussure alpine.

Je l'avais rangée dans un coin de ma tête et j'étais parti sur du matos plus léger. 

Sauf que... Ça me trottait et j'ai fini par trouver un modèle d'occaz-neuf à très bon prix en février 2020. 

Elles ont servi pour quelques randos (d'abord pour voir ce que ça faisait de randonner "lourd" puis en dépannage quand je prette du matos), et depuis la saison 2021 (ah bah non en fait, 2022...) elles me servent pour la station pour une orientation freeride avec des approches régulièrement.

Caractéristique

• Chaussure 2 crochets + 1 power strap
• Largeur métatarse 98 mm
• Poids 1575 (en 26)
• Flex : 120
• Semelle en gomme contaGRIP
• Inserts Dynafit
• Mode marche, 47° de débattement 

A noter qu'elle est encore au catalogue aujourd'hui, inchangée depuis 2015 à part les couleurs et le Custom Shell HD.

Vendue aujourd'hui comme chaussure de freeride, à ses debut elle était pensée pour la rando "lourde" pour ceux qui ne voulaient aucun compromis à la descente.

La montée rando/approche

En peaux, le peu de débattement, est palié en ouvrant les crochets. Ça laisse le pied suffisamment libre pour avoir une certaine amplitude avant-arrière. Rien de fou mais ça fonctionne. On sait qu'on est pas sur un concours de gramme.

Il est vrai qu'elles sont un peu lourdes pour une utilisation purement rando. J'ai également constaté un point de pression sur une malléole et le chausson a rapidement bouloché au niveau du talon. Chose intéressante car ça ne m'a jamais gêné. 

A pied, c'est pareil, elle n'est pas taillée pour de la course d'arête prolongée mais la précision et l'accroche sont satisfaisants pour grimper ou descendre quelques mètres de roche gelé. 

En revanche, si son poids est trop lourd pour de la rando pure, il est dans le bas du panier des chaussures freeride, tout en gardant un shape de chaussure d'alpin. Tailler des marches dans la neige ou marcher quelques centaines de mètres est beaucoup moins énergivore qu'avec une paire d'alpin classique ou une paire de chaussure freeride lourde (type Cochise ou Shift).

Bref, pour mon utilisation, la montée c'est réussi.

En descente

Car c'est bien beau de vouloir monter mais va falloir y descendre. 

Si je reprends la chronologie, après quelques sorties de rando je me suis rendu compte qu'elles avaient plus que le potentiel de conduire de vrais skis de station et rapidement (et après covid) je me suis retrouvé avec les MTN pour conduire mes QST 106. 

C'est une belle révélation. Tout d'abord côté confort c'est un gros RAS pour mes pieds. Aucune douleurs ni points dur sur les journées d'alpin ouverture-fermeture. Trouver le bon réglage avec juste 2 crochets est également très simple et avec quelques sorties on sait exactement où se situer.

La chaussure est plutôt inclinée vers l'avant. Ça me convient parfaitement. Les 120 de flex sont peut-être un poil exagérés mais elles se conduisent de manière douce et sans à-coups.

Aujourd'hui elle tiennent des Rustler 11 en 188 et le combo est très efficace. 

Elles seront dans doute limitées pour les gabarits les mieux batis ou les gros chargeurs mais pour ma carrure de gringalet ça passe très bien.

Durabilité

J'ai vu passer quelques soucis de casse de coque sur le net. Je n'ai pas eu le souci. 

Le strap peut avoir tendance à se déchirer, c'est arrivé à un ami. Le mien semble fatigué mais tiens le coup. 

Mes seuls problèmes : casse de la tirette de la languette. Bilatérale. Et le chausson qui boulochait. Ça l'a fait un peu au début puis ça ne s'est pas aggravé. Pas de gêne à signaler. 

Conclusion

Comme souvent, le matos c'est une histoire de compromis par rapport à son utilisation personnelle. Dans mon cas, j'utilise ces chaussure en station où je passe mon temps à chercher comment m'éloigner des piquets de pistes et je trouve qu'elle fait un taf formidable en montée comme en descente pour un poids très raisonnable.