Test Dalbello Lupo AX 125 C 2018

4 tests Dalbello Lupo AX 125 C.

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Note moyenne : 8,5/10
Erwan Ghesquiere
Ce lecteur travaille pour une marque ou dans l'industrie sportive : Horizon Vertical.

Une base solide nécessitant des améliorations

Avis sélectionné
Profil du testeur : 29 ans | 1,82m | 83kg | Expert | Heiligenberg
Conditions du test : Testé sur 3 semaines, conditions allant de la poudreuse, à la piste, à la tôle en pente raide.

Points forts

- Amplitude du mode montée
- Grip du bloc semelle

Points faibles

- Poids
- Gomme très fragile
- Chausson très bas de gamme
- Position très "debout"

Les conditions du test

J'ai eu la chance de pouvoir tester la Lupo 125C à la fin de l'hiver dernier lors d'une campagne de tests visant à obtenir l'avis des futurs clients pour pouvoir finaliser le développement de cette chaussure. J'ai pu skier avec la Lupo pendant 3 semaines, pratiquement tous les jours afin de la mettre à l'épreuve, j'en ai donc profité pour l'essayer tant en Freeride en station, qu'en Free-rando ou encore en Ski Alpi. Sur la période j'ai donc eu l'occasion de skier de la poudre, de la neige de printemps dure, ou soupe.

La chaussure, sa finition

La Lupo 125C présente une finition plutôt soignée de l'extérieur, on a un mode marche assez simple mais combiné avec une languette amovible qui permet a la Lupo d'avoir le meilleur mode marche que j'ai eu l'occasion d'utiliser. La gomme de la semelle est très adhérente car très souple, cela sera à double tranchant car au bout des 3 semaines de test l'usure du bloc semelle sera assez prononcé, plus que sur mes QST Pro avec le bloc à insert au bout d'une saison. Les crochets sont de bonne facture, on peut facilement réaliser les ajustement pour obtenir un bon serrage. Le chausson quand a lui est le point noir de cette chaussure, constitué de Néoprène dans sa partie basse il n'offre que peu de maintient ou de confort. N'ayant que peu d’épaisseur et une mémoire inexistante on se retrouve avec des points chauds pas endroits mais surtout beaucoup d'endroits avec trop d'espace que le chausson ne vient pas combler. La partie haute du chausson (languette, mollet) s'en sort un peu mieux avec un padding de qualité offrant un confort dans la moyenne, petit bémol cependant avec les parties en plastique semi-souple qui ont été recouverts de tissu, ce dernier a tenu une sortie de 1000m de D+ avant de commencer à se trouer dans les zone de frottement avec la coque. Enfin le système de laçage s'est avéré pratique d'utilisation et jouait bien son rôle. A noter pour les utilisateurs de Dynafit Beast que le talon accepte bien l'éperon spécifique.

Le Fit et les sensations

La Lupo 125c est une chaussure avec du volume, sensation exacerbée par son chausson. Au niveau du meta on est à 100mm, peut-être un peu étroit pour un 100 mais c'est à peu près ça. La ou on a par contre énormément de volume c'est au niveau de la voûte plantaire. Le sabot de la chaussure étant en parfaite ligne droite il n'y a pas ou peu de soutient à l'intérieur du pied, cela convenait à peu près pour moi mais clairement si j'avais gardé ces chaussures j'aurai investi dans un vrai chausson histoire de combler ce vide et obtenir beaucoup plus de précision. Étonnamment je n'ai pas du particulièrement de soucis avec le volume au coup de pied, la languette ne s'est jamais montrée douloureuse, même après des journées parfois longues. La pince du talon est assez bonne, surtout compte tenu du chausson, pas de souci de ce coté la. En termes de flex le 120 y est pas de souci, par contre on est pas à 130 c'est certain. Le flex s'est montré assez linéaire puis avec une progression très rapide en fin de course. La skiabilité est plutôt bonne avec une précision générale bonne si on prends la peine d'y investir un peu de temps et d'argent. Un souci majeur que j'ai rencontré concerne la position dans la chaussure, plus précisément l'angle du collier de la chaussure. Comme pas mal de chaussures Freeride sur le marché (idem sur la QST Pro), Dalbello à fait le choix de mettre un angle très vertical ce qui en fonction de votre style de ski peut s'avérer très handicapant. Je skie pour ma part très fléchi et en languette, ce même en freeride, de ce fait une chaussure droite me gène énormément. J'ai commencé par ajouter des cales derrière le mollet (jusqu'a un max de 8/10mm) ce qui a aidé a augmenter la flexion de cheville et avoir une position me convenant mieux. Un souci qui s'est posé est lié à la construction de la chaussure. En effet la languette étant à un angle fix et étant la source du flex, je me suis retrouvé avec des points de compression au milieu des tibias, la ou le haut de la languette des chaussures venait pousser. Après avoir déformé la languette pour obtenir un angle statique plus important le souci était en partie réglé. Une solution plus efficace à l'ajout de cales derrière le mollet du chausson était d'ajouter des spacers entre le sabot et la tige du mode marche, le feeling obtenu en skiant rapprochait encore bien plus la Lupo d'une bonne chaussure d'alpin. Cette solution n'a pas été retenue, cependant  pour ceux ayant une Lupo et le même problème que moi, c'est une bonne solution et c'est un projet DIY pas ultra complexe.




Pour qui ?

Freerider qui cherche une chaussure très agréable en montée, capable en descente et qui investira das un bon chausson pour avoir un fit plus précis. Ne conviendra pas aux riders qui aime beaucoup de flexion de cheville, être en avant.

Commentaires

4 Commentaires

seb68 C'est quelle taille de coques ?
Pourrais tu me donner le poids avec et sans languettes ?
Erwan Ghesquiere Je les avais en 27.5/315mm, en termes de longueur ça taille comme les autres marques avec lesquelles j'ai pu skier en 27/27.5. Le poids avec et sans les languettes ne change pas grand chose et tu trimbale quand même le poids. La chaussure est dans la moyenne (très) lourde du marché pour ce type de chaussures, les ayant rendues je ne peux te donner le poids désolé.
François Péchou Salut,

Je viens de faire l’acquisition d’une Lupo 125 et j’ai le même problème d’angle de la chaussure.
Aurais tu une photo du spacers à mettre sous le levier de verrouillage. Car ça me semble être la solution la plus adaptée
Et aussi, Comment as tu réussi à déformer la languette pour lui donner plus d’angle ?
Erwan Ghesquiere Salut François, pour le sspacers j'avais expérimenté avec des calles en bois collés sur le débord ou le système de verouillage viens se mettre sur le sabot. Par contre au bout de 4/5 descentes le bois explosait, idéalement fautdrait utiliser un plastique du type teflon ou un bout d'alu. Après collé ou mieux vissé mais sur des godasses neuves ça fait mal au coeur quoi.
Pour la languette j'avais pris un bout de corde statique, un bloqueur type Kong Duck. Tu retire la languette de la chaussure, fait une boucle autour que tu mets en tension pour obtenir l'angle que tu souhaites, puis seche cheveux/décapeur thermique. En faisant ça j'ai remarqué que les cotés de la languette ont tendance à bailler, ça peut avoir du sens de bien les garder parallèles.
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