Test Bollé Emperor 2015

Souvenez-vous de l’époque où il fallait prévoir deux masques selon l’humeur du ciel et l’intensité du soleil. Les verres photochromiques nous promettaient une solution polyvalente : un seul masque pour toutes les conditions. Pour moi, c’était le petit calcul qui allait simplifier mes journées. Et en effet, pendant plusieurs saisons, je n’ai plus eu à me poser de questions le matin. Et alors, avec quel résultat ?

J’ai été pleinement satisfait de la visibilité dans les conditions les plus rudes : brouillard épais, jour blanc ou chute de neige. L’écran offre un bon contraste et permet de distinguer clairement les reliefs. Le bon champ de vision est aussi un atout. L’humidité n’a jamais posé problème : avec de bonnes aérations, la buée reste quasi inexistante, même lorsque la mousse est trempée.

Les choses se compliquent par grand soleil, montrant les limites de l’écran photochromique. J’ai souvent été ébloui lors des journées lumineuses, et en fin de journée, les yeux piquaient. Je crois que je me suis un peu abîmé la rétine avec ce masque... La protection contre les rayons intenses est trop faible sur les longues expositions.

Deuxième point négatif : le confort. La compatibilité avec mon casque laisse à désirer, mais pas à cause d’un manque de dégagement au niveau du front. Au contraire, le casque fait pression sur le masque, qui a tendance à glisser vers le nez. Résultat : je me retrouve constamment à le réajuster ou le remonter, ce qui devient franchement pénible sur une journée complète.

Depuis, le masque a mal vieilli. Pas de soucis du côté de la mousse, du cadre et de la sangle : ça tient, c'est du solide. Mais le verre a pris quelques rayures à force de le transporter à droite et à gauche. C'est le style qui a surtout mal vieilli : le design et les couleurs sont un peu datés. 

"Un seul masque pour toutes les conditions" ? C'était la promesse d'un masque photochromique. Je n'ai pas été convaincu.