Test Salomon S/Lab Shift Mnc 2021

4 tests Salomon S/Lab Shift Mnc.

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Note moyenne : 7,8/10

Génial sur le principe, mais détails à revoir.

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Profil du testeur : 36 ans | 1,68m | 60kg | Expert | Courdimanche
Acheté : 252€ en ligne
Conditions du test : Toutes météos, toutes conditions, pendant 2 mois presque tous les jours, tous les jours en mode rando ET alpin.

Points forts

Fixation qui semble fiable et résistante, aussi bien pour la rando que pour l'alpin.
Passage d'un mode à l'autre facile et rapide (sauf si l'on traîne dans la poudreuse)
Cale facile à mettre et à enlever

Points faibles

On ne peut pas enlever la neige de sa chaussure en frottant son pied contre la fixation sans que celle-ci ne passe en mode rando.
En rando en poudreuse, difficulté ensuite de passer en mode alpin

Ayant obtenu les Black Pearl de chez Blizzard en ski test (merci Skipass !), il a fallu que je les équipe de fixations.

Comme ce sont des skis polyvalents, j’ai choisi des fixations polyvalentes. Logique !

La Shift de chez Salomon, c’est une fixation hybride entre la fixation alpine et la fixation de randonnée.

Le modèle de 2020 n’étant plus disponible, sûrement victime de son succès, j’ai eu le modèle 2021. Je trouvais le modèle précédent plus joli, mais comme souligné par un collègue, celui-ci a l’avantage d’être plus sobre.

Mon premier contact avec cette fixation m’a laissée assez perplexe. Je crois qu’il me faut un mode d’emploi… Après une petite recherche Youtube, j’en comprends le fonctionnement. Certes, ce n’est pas compliqué, mais à première vue ce n’est pas non plus inné.

Pour passer en mode rando, il faut appuyer sur l’avant de la fixation. On peut aider l’action en écartant les ailettes. Pour la partie arrière, il faut faire basculer une partie métallique pour permettre aux stop-ski de remonter.

Pour repasser en mode ski, on fait l’inverse. A l’avant de la fixation, on relève la partie centrale, puis on vient appuyer fortement sur l’avant de la fixation. A l’arrière, on refait basculer dans l’autre sens la partie métallique.

Passer d’un mode à l’autre, lorsque l’on a la notice, est très simple. On peut facilement le faire aussi bien à mains nues qu’avec des moufles.

En mode rando, on dispose d’une seule cale. Elle se met en place et s’enlève très facilement, encore plus aisément que sur mes Low Tech de Dynafit. Bizarrement, ou pas, j’ai préféré n’avoir qu’une seule cale. Moins de manipulations à faire, on fait avec ce qu’on a et ça suffit largement. Je trouve la hauteur de cale idéale.

Par contre, j’ai galéré chaque jour de l’hiver pour y fixer mes chaussures ! Autant sur mes Dynafit Low Tech il y a avait un petit coup de main à prendre mais qui se prenait assez rapidement, autant là, même après deux mois d’utilisation à m’en servir tous les jours ou presque, je n’ai toujours pas le coup de main et galère comme au premier jour. Il n’y a pas de repère précis. Peut-être sont-ce mes chaussures qui ne conviennent pas à ce modèle ?

En mode ski, on a là une vraie fixation alpine qui donne confiance. Je n’ai pas eu le temps, avec cet hiver raccourci, de tomber avec, donc je ne pourrais vous garantir la fiabilité de la fixation, mais cela semble sérieux.

Un truc très très chiant, mais vraiment très chiant, c’est sa faculté à passer en mode rando alors qu’on veut juste se nettoyer les chaussures sur la fixation afin de chausser. Quand sa botte, qu’on se retrouve avec 3 tonnes de neige sous la chaussure, on ne peut pas se racler les chaussures sur la fixation sans que celle-ci ne passe en mode rando, et ça, c’est franchement chiant ! Bon, après, avec des semelles Vibram, le mieux est de se taper la chaussure contre l’autre chaussure et en général, ça suffit à virer la neige. Mais c’est une telle habitude à changer…

Autre problème que j’ai rencontré : avec une largeur de stop-ski de 90 et une largeur de ski de 88, ça ne passe pas… Une fois que les skis sont accrochés ensemble, c’est une vraie galère pour les détacher. Je suis obligée d’écarter les stop-ski deux à deux pour désolidariser mes skis.

Dernière critique : après être montée en rando dans la poudreuse, arrivée à destination, j’ai eu un mal fou à basculer en mode alpin : la poudreuse s’était infiltrée de partout, bloquant toute la fixation. La fixation est assez tarabiscotée, peut-être qu’avec un système plus simple, la neige s'infiltrerait moins de partout.


En conclusion :

Le principe est bon. Avoir une fixation hybride, qui permette à la fois de pratiquer le ski de rando et le ski alpin dans toute sa largeur, c’est juste génial. Basculer d’un mode à l’autre est rapide et facile. Les deux modes semblent fiables et résistants. Mais il y a encore des progrès à faire : facilité de chaussage, s’enlever la neige sur la fixation sans basculer en mode rando, réduire le poids si c’est possible, limiter les interstices pour éviter à la neige de se glacer dedans…

Pour qui ?

Pour ceux qui souhaitent une paire de ski unique pour faire aussi bien du ski de rando que du ski alpin (piste, freeride, freestyle...)

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