Test La Sportiva Syborg 2015

2 tests La Sportiva Syborg.

Donnez-nous votre avis !
Note moyenne : 6,5/10
alainlo

Très légère mais sans confort

Avis sélectionné
Profil du testeur : 27 ans | 1,69m | 64kg | Expert | Antony
Conditions du test : Toutes météo, tous terrains

Points forts

poids, débattement, manips

Points faibles

confort, froid, fragile

Il y a toujours un moment dans le ski de rando où l'on envie les collants pipettes qui montent si vite, sont si rapides aux transitions (mais pas pour le style de ski charrette :) ).

Outre cette rapidité, le matos de compétition procure un certain nombre d'avantages. Il permet de mieux tenir les horaires dans une course engagée, il apprend la rapidité de manips (le matos et parce que ça caille aussi !). Au final il permet d'envisager la montagne sous un autre angle, d'envisager des combinaisons audacieuse avec l'alpi, d'aller plus loin quoi !

Ça faisait longtemps que j'y songeais, lorsqu'on m'a donné cette paire qui avait quelques petits soucis : parfait !

Caractéristiques :

Débattement : 75°

Poids : 813g (la chaussure en 27)

Collier : Carbon Reinforced Polymer (Grilamid®/Carbon) très rigide...

Le test :

Cette chaussure vient en complément de mes F1, testée avec des skis fischer transalp 88 et des 0G 95.

Le premier contact : le chausson est hyper minimaliste, peu d'amortissement, pas chaud, qui s'abîme très vite à l'abrasion.

La guêtre est super fragile, il faut être super précautionneux avec pour ne pas la déchirer. Même comme ça on finit par la déchirer...

Le grip de marche est bon. Il n'est pas hyper adhérent pour la grimpe, mais au moins il ne s'abime pas dans le temps.

La compatibilité avec les crampons (irvis hybrid) est très bonne, aucun soucis de ce coté là.

La mise de la chaussure est très agréable, rapide et efficace, ça c'est top.

Le chaussage des skis est difficile, elle est si souple que on a du mal à appuyer sur l'avant.

Elle est vraiment fragile, et les détails de finition sont très faibles... La guêtre meurt vite, le chausson aussi. Le collier est tenu par un rivet qui se fatigue très vite. Bref ça fait pas 200 000m de D+ à mon avis... De même attention au froid, il ne faut pas s’arrêter de bouger, et si vous brassez dans la neige, vous aurez vite les pieds trempés...

Etonnament, on peut quand même skier des skis larges avec (95mm), dans un style un peu moins fluide qu'avec des 130 de flex...

De nombreux pieds ne supportent pas sa forme de coque au niveau du coup de pied. Quand on serre, ça rentre dedans et ça fait très mal en descente. J'ai essayé de la déformer en chauffant, ça a beaucoup amélioré mais pas résolu le problème tout à fait. Une douleur me vient toujours à partir de 1000m de D-. C'est notamment à cause du chausson trop minimaliste....

Positifs :

Il y a quand même des points positifs !

La liberté de mouvements est folle ! Au printemps plus besoin de monter en baskets, ce sont des baskets. Vrai plaisir à marcher, en terrains compliqués, le débattement est fou...

Du coup le poids est top aussi. Surtout pour marcher d'ailleurs je trouve. Sinon en montée, si on a pas des allumettes, elles sont presque trop légères pour bien porter les skis je trouve. Pour les parties en crampons, c'est agréable de ne rien porter aux pieds, aucun effort pour monter.

Pour les transitions, c'est fou le temps que l'on peut gagner. Ce n'est plus un détail quand la météo est moche, qu'il faut se presser, ou que l'on est sur un itinéraire avec beaucoup de manips. C'est un vrai plus je trouve.

La tenue en descente est très correcte. Aucune progressivité, mais au moins on est bien tenu et on peut forcer en appui languette...

Conclusion :

Cette chaussure est réservée à un usage spécial : soit le ski de compet sur "pistes", soit le ski de printemps, soit des combinaisons avec de l'alpi quand il ne fait pas trop froid. Il faut quand même le vouloir pour se faire mal à ce point...

Pour qui ?

Pour les compétiteurs ou le ski de printemps

Commentaires

Aucun commentaire

Laissez votre commentaire Connectez-vous pour laisser un commentaire