Test La Sportiva Sparkle 2.0 2018

Mon choix pour ma première chaussure de rando neuve s'est porté sur la SPARKLE 2.0 de La SPORTIVA en cherchant une chaussure cablée descente. Finalement, l'usage que j'en fais n'a rien à voir mais je n'en suis pas moins satisfaite. En effet, la SPARKLE se prête bien au skimo voire au vrai ski-alpinisme !

A LA MONTÉE

Semelle VIBRAM°, chaussure fine et compacte, limite low-volume : hyper sécurisant pour la marche à pied/crampons, on voit où on met le pied, on peut charger sans crainte, on ne shoote pas à l'aveugle dans le décor. Pour mon pied ultra fin, c'est top. Après 4 saisons à grimper sur les cailloux, la semelle n'a pas trop morflé.

Le débattement est béant : 30° en avant, 30° en arrière = 60° ! Comme dans une chaussure d'alpi, elle autorise la forte pente.

Niveau confort, c'est pas mal non plus. La coque est intégralement thermoformable.

Cela dit, il m'est arrivé un truc bizarre, et selon le commercial, c'est assez classique : un point de pression est apparu, au niveau de la zone de flexion sur l'avant pied, sous le soufflet. C'est arrivé l'hiver dernier à leur 4e saison, au fur et à mesure des sorties. Je les ai fait déformer à la boutique à la fin de la saison, et j'ai hâte de pouvoir les remettre à la neige pour tester la différence.

Le chaussant est confortable, jamais eu d'ampoules (avec une semelle COMFORMABLE°). La nuit en refuge, je me permets même de les sortir de leur coque pour me garder les pieds bien au chaud.

POUR LA DESCENTE

D'abord, il faut parler de la bouclerie : j'avais jamais vu un truc pareil et ça aurait pu être rédhibitoire si le vendeur n'avait pas su me convaincre ! Il s'agit de Pegasus Buckles, littéralement les boucles de Pégase, un système constitué d'une barre en alu perforée de trous qui se clipsent sur un bitoniau fixe. C'est minimaliste au possible. On pourrait croire que les trous se bouchent dès que la neige devient collante : absolument pas, le problème ne s'est jamais posé. Le réglage est précis au millimètre près.

Le passage marche/ski se fait proprement : le système de blocage de la cheville est réduit à un interrupteur haut/bas. Un "clic" et c'est parti pour le ride !

Concernant le flex : c'est une chaussure rigide, je l'avais choisie pour ça, je ne suis pas déçue ! Une fois la position ski enclenchée, on se sent contenu comme dans une boot alpine.

Stable dans tous les axes, sécure, puissante, précise, l'appui languette est répercuté sans perte d'énergie, ça envoie ! La fiche technique dit 60 (??), moi à vue de nez, je dirai un bon 120.

Mon regret, c'est de l'avoir toujours testée avec des skis de la même trempe, plutôt légers, entre 82 et 88 au patin. Vu son potentiel, elle manœuvrerait parfaitement un fat dans la peuf jusqu'aux cuisses !

BREF

La SPARKLE 2.0 est exigeante et tient ses promesses !

A la montée les skis aux pieds, elle est suffisamment légère et ouverte pour se faire oublier (et c'est ce qu'on lui demande). Une fois les skis sur le dos, elle permet une marche bien sécure sans friction, façon chaussures d'alpi. Elle assume hyper bien les crampons, rien ne bouge, on grimperait aux arbres avec !

A la descente, elle est exceptionnellement puissante et précise.

Post scriptum, le DESIGN...

Alors là, je ne comprends pas trop. La version d'avant était bicolore bleue et jaune, discrète. Puis en 2018, les italiens ont fait scintiller la SPARKLE : du rose fushia, du jaune fluo, du brillant, de la paillette ! T'as mis des paillettes dans ma vie, Kevin...