Test Völkl Racetiger Sl 2023

– Ski monté avec les fixations originales

– Ski en 170 (pour skieur d'1m77 et 77kg)

– Couplés avec des Lange RS 120

– Skis sortis pendant une grosse partie de la saison 2022-2023 lorsque les conditions s'y prêtaient

Contexte :

Etant un habitué des skis de piste voir des skis de course, j'étais à la recherche d'un modèle plus accessible et moins demandant que mes Omeglass SL afin de pouvoir m'offrir des journées complètes de skis, tout en restant nerveux et performant lors des runs plus engagés et intenses. Bref, un ski dynamique mais d'un usage plus souple qu'un FIS ou qu'un master.

Le test :

Dès les premières courbes, on sent dans quoi on s'engage, tout est là : le côté nerveux s'exprime immédiatement. Le ski est puissant, hyper réactif et très stable. Même dans les courbes aux rayons plus importants, même si le dynamisme se perd un peu avec un rebond en sortie de virage moins présent, ski SL oblige, les skis arrivent à garder leur pertinence. L'accroche, sans être digne d'un FIS, est plus que correct pour un grand public, elle permet de passer sans trop de problème et proprement sur les neiges bétons, on se sent en sécurité à tout instant.

Le poids des skis (et surtout des fixations qui me semblent vachement massives) leur confère une stabilité très appréciable, on défonce allègrement les paquets de neige permettant des attaques de piste sereines. Le ressenti est donc un ski puissant et rassurant, prêt à tout affronter et avec qui la confiance vient dès les premières pistes.

Cependant, ce poids n'entrave en rien la réactivité de ces petits bijoux, car c'est là le plus gros point fort de ce modèle : sa nervosité. En effet, le changement de carres est fulgurant et c'est un vrai plaisir d'enchaîner les virages en cherchant la limite des skis (qui arrive bien après celle des jambes du skieur). Le ski nous catapulte littéralement à chaque sortie de courbes grâce à un rebond assez unique : à la fois puissant et étonnamment progressif, ce qui laisse au skieur le loisir de l'apprécier tout en étant économe pour ses jambes et en lui laissant le temps de voir venir, ce qui évite les mauvaises surprises. 

Les skis n'étant paradoxalement pas tellement directifs, leurs comportements dans les courbes aux rayons plus importants restent plus qu'honorable, même si le dynamisme se perd un peu avec un rebond en sortie de virage moins présent, ski SL oblige.

Ces performances exceptionnelles impliquent cependant un compromis : leur demande physique. En effet, ces skis exigent un minimum de capital physique dès que l'on y met une certaine intensité, ce qui peut les rendre un peu fatiguant.