Test Plum Guide 12 2020

14 tests Plum Guide 12.

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Note moyenne : 8,6/10
derdide

Excellente fixation, une fois pimpée

Avis sélectionné
Profil du testeur : 48 ans | 1,73m | 80kg | Confirmé / expert
Acheté : 150€ d'occasion
Conditions du test : Une sortie pistes en neige de printemps Une sortie rando avec beaucoup de neige croûtée affreuse, de la vieille neige dure et un (tout petit) peu de poudre

Points forts

Construction alu
Possibilité de corriger le delta et de mettre une cale talon
Poids contenu
Le tout en permettant un double réglage du déclenchement

Points faibles

Delta d'origine rédhibitoire

J'ai monté cette fixation sur des Stormrider 88, donc des skis plutôt lourds et "sérieux", pour une utilisation 50% piste/freeride et 50% randonnée. Je l'ai skiée 2 journées, une fois sur piste et une fois en rando. Les chaussures étaient des Salomon MTN explore.

Parlons du delta

Un des soucis récurrents sur les fixations de ski de randonnée est liée au "delta". Ce delta décrit en fait la différence de hauteur entre les inserts à l'avant et les broches à l'arrière. Or, les fixations de randonnée à inserts (low tech) ne sont pas normalisées, de même que le positionnement des inserts dans les chaussures compatibles. La conséquence est qu'il y a des variations significatives dans le positionnement de tous ces éléments entre les marques et les modèles. Ces variations ont pour conséquence une inclinaison des chaussures qui peut être très différente d'une fixation à l'autre. Après, la sensibilité de chacun à ce phénomène rentre également en jeu, mais je sais y être sensible, et mon delta "idéal" se situe entre 5 et 10mm, une inclinaison plutôt "plate" me dérange peu et une inclinaison accentuée vers l'avant me dérange énormément - j'ai le sentiment de skier littéralement sur la pointe des pieds ou en talons-aiguille.

La Guide a par défaut un delta très important de 18mm, donc la solution consiste à surélever l'avant. Pour ça, j'ai choisi de lui adjoindre une plaque, qui revient à la transformer en butée de Plum Yak. La largeur supplémentaire de l'embase n'est pas forcément utile sur des skis à 88 au patin, mais elle signifie qu'elle ne sera pas vraiment utilisable sur des skis plus étroits. La plaque fait quasiment 1cm d'épaisseur, diminuant le delta d'autant sans l'annuler totalement.

Transmission

Une autre particularité des fixations à inserts et que le lien entre chaussure et fixation y est très localisé, tout le poids portant sur les deux inserts à l'avant et les deux broches à l'arrière. Ca rend la conduite du ski un peu particulière. Les fabricants ont tenté d'y remédier de plusieurs façons, l'une d'entre elles étant via le mécanisme des freins, avec la chaussure qui appuie dessus. Mon modèle étant un modèle sans frein, ce n'était pas une option. Mais Plum a l'intelligence de proposer une cale talon à fixer sur la talonnière qui permet de résoudre ce souci, cale que j'ai également montée.

Une TLT en alu

La fixation à inserts a été inventée par Dynafit, et le brevet en est depuis tombé dans le domaine public. Et ça se voit sur cette Guide: on a l'impression de voir une "vieille" fixation Dynafit. Après, il y a pas mal de différences, certaines subtiles (base plus large, plus de réglage) mais surtout, une évidente: tout est en aluminium, la fixation respire une solidité à toute épreuve et il faut avouer, cette fixation est d'abord un bel objet métallurgique. Et avec les Stöckli avec un topsheet également genre alu, le montage a vraiment de la gueule.

Montée

La similarité dans le design se retrouve dans les fonctionnalités: c'est une fixation de randonnée à inserts tout à fait classique. Pas besoin de détailler, vous connaissez certainement les principes.

Seul élément notable: le passage d'une hauteur de cale à l'autre se fait en tournant la talonnière, y compris avec le bâton - oui, j'étais sceptique mais ça s'est bien passé. Et il faut avouer, la fixation plutôt light aide bien pour compenser le poids des skis.

Ski

Et là, ce fut une belle surprise. Y compris lors de ma journée complète sur des pistes en conditions printanières (bien dure le matin, gros tas bien mous l'après-midi), je me suis senti en confiance avec ces fixations. Pas de vibrations désagréables, pas de déclenchements intempestifs, une inclinaison parfaite de la chaussure. Et le double réglage de déclenchement (latéral et vertical) sur la talonnière me met plus en confiance qu'un U en acier comme sur les fixations plus légères.

La deuxième journée s'est avérée être constituée quasi exclusivement d'une neige croûtée affreuse et de 3-4 virages dans une poudreuse tassée superbe. Rien à dire sur la fixation, elle a fait le job en se faisant oublier, mais je skiais bien trop lentement pour la mettre en défaut, la lutte avec la neige occupant toute mon attention.

Bref, cette fixation correspond très bien au profil 50/50 que je cherchais à obtenir, en me permettant de faire un ensemble qui skie très bien tout en contenant le poids.

Pour qui ?

Tout skieur de randonnée pour qui la descente est importante

Commentaires

Un commentaire

RahanX32 Normalement la base de la fixation arrière est en derlin et venant d'une dynafit je crois du même type, moi je trouvais la cale arrière trop basse au contraire et j'avais envie de surélever plutôt l'arrière surtout après le passage de MTN explore au MTN s/lab qui ont moins de débattement. Après même si j'ai pas une forme d'athlète j'aime bien monter dans le raide qui a faire une pose tous les 5 mètres
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