Test Plum Guide 12 2019

14 tests Plum Guide 12.

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Note moyenne : 8,6/10
yrlab

Sûre, solide et stop-skis à revoir

Avis sélectionné
Profil du testeur : 43 ans | 1,90m | 84kg | Expert | Gélos
Conditions du test : Une dizaine de sorties en randonnée

Points forts

Look sobre, passage mode montée/descente, sécurité de chaussage et de verrouillage, ,transmission des mouvements, chaussage, finition

Points faibles

Prix, manipulations des cales, stop-skis qui se bloquent

Le prêt d’une paire de skis Villacampa FLX FREERANDO montés avec ce best-seller m’a permis de tester dans la durée ce modèle qui a déjà fêté ces 10 ans. Je n’avais jamais eu l’occasion de skier avec cette marque de fixations française. Place à un retour argumenté sur ces Plum Guide 12 après de belles journées de randonnées. Habitué au Dynafit ST rotation 12, la comparaison était naturelle.


Caractéristiques/spécifications


  • La « Guide » dure depuis des années : vendue comme « performante, polyvalente et intuitive, destinée aussi bien au ski touring, sur la piste ou en freeride ».
  • Ce modèle à inserts dispose d’un réglage en longueur de 30 mm dans les deux directions et de valeurs de déclenchement DIN 5,5-12.
  • « Technologie Plum «Too facile» qui permet un chaussage rapide grâce aux inserts avant resserrés »
  • La paire s’accessoirise avec les couteaux PLUM (disponibles en largeurs 80, 90, 100, 110 et 120 mm) grâce à ces supports couteaux intégrés.
  • Cales de montée : 3 hauteurs de cales (0 mm - 59 mm - 79 mm)
  • C’est du tout aluminium 7075 taillé dans la masse, insert avant en acier trempé, corps de talonnière plastique POM usiné dans la masse
  • Disponible en couleurs grise, noir ou orange.
  • Poids : 670 gr pour la paire
  • Fixation garantie 5 ans.


Mon expérience


Le modèle testé était monté sur les plaques rails de location de la même marque. Outre le poids supplémentaire (environ 100 g ), on est surélevé de 5 mm au-dessus des skis.


Avant et pendant l’ascension

La mise en position montée consiste à faire pivoter l’arrière de la fixation pour que les inserts soient perpendiculaires à l’axe du ski. Il faut alors appuyer sur la plaque des freins en tenant un stop-ski et en remontant la pièce métal centrale pour laisser apparaître le bouton rouge « PUSH ». Le passage en mode montée n’a rien de compliqué mais ce système de stop-skis n’est pas très pratique.

Une fois l’enclenchement sur mâchoire avant qui est précise, il ne reste plus qu’à remonter la languette avant pour verrouiller le tout. Le chaussage est donc facile mis à part ces stop-skis peu fonctionnels. Le système des stop-skis de la concurrence est plus simple et à facile à utiliser.

Une fois l’avant verrouillé, on a le talon à plat sur le stop-ski et puis dès que la pente devient moyenne, on rabat avec peine la première cale de montée. Il faut un peu d’entraînement pour choper l’insert vertical prévu pour la pointe du bâton. Ce n’est même pas très pratique dans certaines positions dans une bonne pente. Même après m’être habitué à ce système de changement de cale, j’ai une préférence pour le système à ailettes comme chez Dynafit.

Pour du pentu plus soutenu, on répète l’opération de rotation pour monter d’un cran. Les différentes hauteurs de cales sont bien pensées mais pas facile à manipuler avec un bâton. Sur les courses où l’on doit souvent alterner entre les deux cales, ça peut avoir tendance à fatiguer. La mise en place des couteaux est parfaite avec un guide de verrouillage bien efficace. On perd un peu de temps avec de la neige glacée à gratter ponctuellement

Ce n’est pas les fixations les plus légères du fabriquant et loin de là ! Le poids est comparable aux Dynafit ST Rotation à une dizaine de gramme près. Quand on souhaite du DIN 12 et avoir une fixation qui permette d’envoyer à la descente autant qu’en alpin, cela semble être un bon compromis pour ne pas trop alourdir la monture à l’ascension.


Avant et durant la descente

Après un bon D+ et une pause bien méritée, il est temps de préparer la descente en mettant les fixations dans la position adéquate. Là encore, le système des stop-skis pêche au niveau de ce bouton rouge de déverrouillage qui se trouve retrouve gelé ponctuellement. La manipulation inverse à celle décrite précédemment n’est pas un bonheur lorsque la permutation doit se faire dans une ambiance polaire.

Quand on a pu (ou pas) rabattre les stop-skis, on pivote le bloc arrière afin d’avoir les 2 inserts dans l’axe du ski. On enclenche l’avant du pied dans la mâchoire et on met un bon coup de talon pour verrouiller l’arrière de la chaussure. Il ne reste plus qu’à relever la languette sur la position ski. Pour les passages exposés/pentes raides, on peut verrouiller totalement et là aucune chance de déchausser (en même temps la chute n’est pas permise !). Le fait d’avoir chaque chaussure surélevée avec cette plaque de location modifie sensiblement le toucher de neige par rapport à des fixations vissées contre le top-sheet. A Mach 12 avec un avec un DIN à 10-11 : rien ne bouge et la conduite des skis est précise. Les grosses chutes se sont bien passées avec un déchaussage qui fonctionne bien même si la butée avant n’a pas de rotation comme sur certains modèles de la concurrence.

Les réglages

La dureté du déclenchement est réglable en deux endroits : la grosse vis de déclenchement latéral et l’autre, plus petite, pour le frontal. Il faut avoir toujours une bonne poigne pour monter dans les DIN.

Look et finitions

L’aluminium est bien usiné et le design des pièces est plutôt séduisant. L’alliage du métal brossé avec les pièces peintes en noire est sobre et ainsi passe-partout question ski.

Durabilité et rapport qualité/prix

Cette paire de fixation sur des skis de prêt ont bien servi et rien n’a bougé mis à part le verrouillage des stop-skis qui fait des siennes. Les freins ne sont pas très solides puisque deux sur quatre sont restés en montagne ! Un peu moins cher que l’équivalent chez Dynafit, les Guide demeure un bel investissement à 450 euros alors c’est un peu décevant.


Verdict !?


J’ai bien aimé le design et la fiabilité de cette paire qui m’a rapidement mis en confiance pour types de descente. La qualité de fabrication est excellente mais les stop-skis sont décevants. La qualité de finition est sinon irréprochable, l’aluminium est top ! Très agréable à la montée même s’il faut une certaine habitude pour modifier la hauteur de cale avec le bâton. Appréciable et sûre à la descente, les fixations ont une bonne transmission des mouvements et procure de belles sensations.


Pour qui ?

Tout skieur randonneur, pistard ou freerideur

Commentaires

2 Commentaires

Plum fixations Merci pour ce retour très argumenté ! Pour information, nous avons arrêté la Guide en version avec stop-ski, au profil d'une fixation avec un stop ski automatique (=pas de manipulation manuelle) : la SUMMIT 12 stopper. La SUMMIT 12 propose aussi un système de cales "flip-flop" qui se manipulent bien mieux au bâton que la Guide. Sinon, en plus léger, nous avons aussi la PIKA qui mérite d'être testé ;) Bon hiver !
yrlab Merci pour votre retour, super d'avoir modifié ces stop-ski. Bien envie de tester la Summit 12 ainsi que la Pika! Bon hiver également !
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