Test Marker Alpinist 12 2020

Superbes fixations avec des stop-skis montées sur mes Blizzard øG 105 avec une belle couleur et un poids contenu.

Données pour 700gr la paire, elles faisaient partie du rapport légèreté/prix les plus intéressant (je les ai acheté 350 euros) mais faisaient poser la question de la solidité. Je peux dire qu'après 4 saisons d'utilisation y compris en station, sur piste comme en freeride, dans la trafolle, le défoncé, la croûte et les bosses, ça tient la route !

Pour détailler mes propos et mieux montrer les avantages et les inconvénients du produit, voici une petit résumé de mes aventures avec.

-Pour la praticité :

Première sortie, j'arrive en haut, le temps est froid. Je fait la manip pour passer en mode descente et renclencher les stop-skis en tirant sur la "ficelle" en plastique qui permet de les débloquer... Ca se rompt du premier coup, du coup je galère avec mon doigt gelé à essayer de tirer cette "agrafe" et je fini par y arriver. Par chance sur la seconde fix, je n'ai pas ce problème. Pour palier à ça j'ai acheté un petit bout de cordelette avec lequel j'ai fait une queue de vache sur chacune des fixations pour avoir un meilleur tirant et je n'ai plus eu de soucis. Heureusement, sur les générations d'après, Marker a su remédier à cela en fabriquant eux-mêmes une vrai cordelette.

Mis-à-part ce désagrément, je n'ai pas eu de soucis pour chausser, même avec de la neige collante, les fixations tiennent vraiment la route à la montée comme à la descente, la conduite de ski est franchement bien.

NB : Sur les modèles 2024, Marker a ajouté une butée de chaussage à l'avant pour faciliter le positionnement de la chaussure par rapport aux inserts.

Les cales :

Il y en a 2, une de 5° et l'autre de 9°. Ici l'utilisation n'est pas super bien pensée car passer sur le mode rando nous devons tourner la talonnière à 180°. Comme cela, nous sommes à plat. Lorsque l'inclinaison augmente, si l'on veut la cale de 5°, il faut à nouveau faire pivoter à 180° la talonnière en mettant la cale de 9° (pour avoir le levier nécessaire à la manipulation manuelle ou au bâton) puis en rabattant ensuite cette cale sur le U pour cela devienne 5°. Je ne sais pas si c'est clair mais c'est plutôt dur à expliquer par écrit... 

Pour passer ensuite la cale à 9° lorsque la pente est encore plus raide, il faut à nouveau faire la manipulation dans le sens inverse... Du coup on passe plus de temps à faire les manip qu'à marcher. 

Un défaut que l'on pourrait donc noter c'est la tenue de la peinture dans le temps lorsque l'on fait les manipulations avec les bâtons.

Ma solution : je n'utilise que la cale de 9° que je rabat pour être à plat quand j'en ai besoin. Je dirai aussi que 9° est un peu léger lorsqu'on veut aller droit dans la pente mais pour cela il suffit d'accepter de prendre plus le temps et faire des conversions :'D

-Pour le ski en descente :

En poudreuse c'est top, lorsque c'est plus dur ou travaillé, il faut faire attention d'avoir bien fait son réglage de déclenchement pour ne pas déchausser de l'arrière sur des appuis.

(Je tiens à préciser que le réglage de déclenchement ne se faisant que sur la talonnière, j'ai du augmenter le mien de 2 pour ne pas perdre inopinément les skis en skiant. Sinon pour la sécurité des genoux, je dois dire que ça fonctionne plutôt bien, je n'ai pas eu de soucis lors de vraies chutes.)

Comme dit plus haut, les quelques fois où j'ai fait de la station avec, je ne me suis pas posé de question et j'ai pu attaquer dans pleins de conditions différentes sans avoir le moindre soucis. On pourrait évidemment leur reprocher de ne pas avoir la transmission des appuis digne d'une fixation hybride ou alpine mais dans ce cas on est carrément loin de leurs programme et pourtant cela n'empêche pas du tout de faire du grand ski ! Je ne la conseille en revanche pas à quelqu'un qui souhaiterai faire beaucoup de station et une randonnée de temps en temps, il y perdrait en skiabilité par rapport à des modèles plus alpins.