Test Fischer Rc4 pro mv boa 2024

1 test Fischer Rc4 pro mv boa.

Donnez-nous votre avis !
Postez un avis de qualité et augmentez vos chances de recevoir gratuitement du matériel dans le cadre de notre programme de Tests privés.
T@to
Par T@to

Difficile de faire mieux...

Avis sélectionné
Profil du testeur : 57 ans | m | Expert
Acheté : 900€ en magasin
Conditions du test : Tous styles de ski, du chasse-neige avec des débutant (là ça chauffe quand même un peu…) au slalom et carving, de la neige dure au gros sel.

Points forts

Chausson ZipFit de série
Maintien extraordinaire
Système BOA H+i1

Points faibles

Euh... vous avez vraiment lu l'article? Bon, si vraiment, le poids !

Il faut le dire (et en être conscient dès le début de la lecture...), la RC4 PRO MV BOA a un prix : €900.–.

Je ne mettrai pourtant pas le prix dans les "Contre". Si on fait le pas d'acheter une chaussure de ce niveau, c'est qu'on est d'accord d'y mettre le prix.

Bref…

<iframe>https://images.app.goo.gl/mUeTadGgLLAkiFeJ9</iframe>

M'étant fait voler mes chaussures sur un parking (faut le faire…), j'ai tenté le retour chez Fischer 10 ans après avoir testé leur technologie Vacuum, très sympa mais qui n'a pas tenu dans la durée.

Commençons par décortiquer les acronymes de la chaussure:

  • RC4 signifie que la chaussure est dans le domaine Competition Race de Fischer. C'est donc essentiellement une chaussure de compétition orientée ski de performance.
  • PRO, c'est le haut du panier des chaussures labellisées RC4
  • MV signifie Medium Volume, soit 100 mm en taille 26.5
  • BOA, le système qu'on connaît déjà sur certaines chaussures de snowboard ou de cyclisme.

Le nom aurait pu être beaucoup plus long au vu de la liste des technologies utilisées. On a l'impression que Fischer a vidé tous ses tiroirs et rassemblé le tout pour en faire une chaussure !

S'ajoutent donc à la liste:

  • La technologie Carbon Fused qui permet de renforcer le collier avec de la fibre de carbone. C'est vrai que les chaussures sont particulièrement rigides (mais j'ai trouvé la parade au point suivant ;-).
  • La sangle Phatt Maxx de 5 cm de large améliore le transfert de puissance et la répartition de la charge sur le collier et la languette du chausson.
  • La forme arrondie des semelles Grip Walk facilitent la marche en permettant à la chaussure de "rouler" un peu vers l'avant.

Confort

En les essayant la première fois en magasin, je me suis dit: wow, le BOA c'est cool! Et je me le redis tous les jours maintenant!

En gros, on appuie sur le bouton pour enclencher, on tourne pour serrer ou desserrer et on tire sur le bouton pour libérer totalement le câble. Et en plus, pas de déformation de la coque et pas de vis micrométrique qui se dévisse. Bref, le réglage se fait au millimètre près. La sensation est vraiment différente des chaussures traditionnelles et je pense que ça va révolutionner le bootfitting.

Mais le top du top, c'est qu'elle est équipée de série d'un chausson ZipFit. La marque existe depuis plus de 20 ans, mais sous forme de chausson de remplacement. Fischer est la première marque à mettre un tel chausson de série. rempli de liège, qui offre un ajustement inégalé et une durabilité à long terme. Certains se vantent sur Youtube d'avoir un tel chausson depuis 1400 jours de ski. Même s'ils exagèrent de 2/3, ça reste une excellente longévité pour des chaussons.

Au lieu de mousse ou de silicone utilisés par la plupart des concurrents, les zones clé des ZipFit sont remplis avec une sorte de gel de liège. On peut facilement ajouter ou enlever de la "mixture" pour ajuster le chausson (on voit les inserts sur la photo 4). Pour le moment, je n'ai pas l'impression que mes chaussons se soient tassés.

Lors de l'essayage, le vendeur a chauffé le chausson (pas plus de 60° paraît-il) afin de ramollir la "mixture". Puis j'ai dû masser circulairement les zones autour des malléoles et du talon.

Un système de laçage rapide permet de maintenir le pied en place et de renforcer la rigidité du chausson. Le vendeur m'a recommandé de d'abord enfiler le chausson, puis de le lacer et enfin d'entrer dans la coque. La première fois, je n'y suis pas arrivé ! Je ne sais pas si la coque s'est un peu assouplie, mais les fois suivantes l'opération était bien plus facile. Maintenant, avec un peu de pratique, je la préfère à la méthode traditionnelle.

Au cas où, ZipFit propose sur son site une sorte de feuille en plastique à glisser entre le chausson et la coque pour faciliter l'enfilage.

Maintien

J'ai l'impression d'avoir un peu plus de volume que dans mes chaussures précédentes. Mais le système BOA me permet de resserrer mes pieds sans les écraser, même sur mon coup-de-pied assez important.

Le blocage du talon est optimal, et le maintien général est précis et confortable notamment grâce au liège autour de mes malléoles. Le bout du chausson est en néoprène souple et assez fin, garantie de chaleur même par temps très froid. Les concepteurs ont même été jusqu'à insérer une doublure en mérinos.

Au début, lors de chacune de mes premières descentes journalières, j'ai dû passer un peu de temps à jouer avec le BOA jusqu'à ce que je trouve le bon réglage. Maintenant, j'y arrive presque du premier coup en m'aidant des lignes sur le dessus de la coque.

Le fait que la "mixture" reste malléable permet au chausson d'optimiser son remplissage au fur et à mesure des journées. Après 2-3 jours, j'ai l'impression que tout est optimal au niveau du maintien, les quelques rares gênes s'étant estompées.

Et s'il fallait refaire un bootfitting? ZipFit a pensé à vous et vous offre plusieurs méthodes.

Performance

Avec un gros flex de 140 (même si en général chez Fischer le flex est un peu surévalué par rapport aux autres marques), il faut du poids, de la puissance et de la technique. Mais il est facile d'avoir une attitude agressive sur les skis. Cependant, il m'arrive parfois de ne pas trop serrer la sangle. Ainsi, les chaussures retrouvent un peu plus de souplesse et soulagent mes genoux. Pas de velcro ici, juste un coinceur qui peut parfois com piquer la tâche de serrage. La sangle est un peu longue, je l'ai raccourcie en la coupant et en fondant la tranche au briquet.

Quoi qu'il en soit, j'ai remarqué deux choses: le flex est progressif (il est facile au début et durcit au fur et à mesure de la flexion), et les chaussures me semblent nettement plus souples par 5° et par -15°.

Dernières considérations

Au final, ce n'est pas parce qu'un objet regorge de technologies que c'est un bon objet. Mais là, force est de constater que le mélange est au top! Nous avons là une chaussure de compétition adaptée à un bon/très bon skieur (même si j'ai jamais réussi à marquer des points FIS !). Sa puissance dans la relance est super agréable, de même que sa réactivité.

Aucun regret donc, vous aurez compris que je suis conquis! Je remercie mon voleur ;-) et mon bootfitter qui a pris du temps avec moi pour me conseiller. Ça va d'ailleurs certainement me coûter une bouteille de Johannisberg eu guise de pourboire !

Pour qui ?

Les chaussures sont destinées à de bons/très bons skieurs pour qui le confort sans compromis passe avent le prix.

Commentaires

Aucun commentaire

Laissez votre commentaire Connectez-vous pour laisser un commentaire