Test Ortovox free rider 22 avabag 2017

Fan d'Ortovox et propriétaire d'un Freerider 26L, lors de mon passage à l'airbag j'ai suivi les recommandations d'un ami proprio d'un Avabag, et j'ai sauté le pas. Les nombreuses fonctionnalités ainsi que la qualité de fabrication de mon Freerider 26 m'ont clairement poussé à rester chez Ortovox, en sachant pertinemment que je perdrai quelques fonctionnalités au profit de la sécurité.

Découverte

Le sac est vraiment très compact comparé à mon ancien Freerider certes 4 L plus volumineux. La couleur bleu foncée est magnifique, et sublimée par les boucles orange anodisées.

On découvre une poche dédiée au matos de sécu avec un intérieur contrasté, un petite poche en plus dedans, et les fermetures rouges pour les repérer en vitesse en cas d'urgence. Les fermetures sont d'ailleurs extrêmement larges et très aisées à saisir même avec des gros gants.

La poche principale est profonde mais on se demande où sont les 22 L ! En haut on retrouve le compartiment dédié au ballon, et sur le côté l'emplacement de la petite bouteille en carbone. Dans le fond, une petite séparation pour placer la poche à eau, avec un système d'accroche de celle-ci plutôt médiocre comparé à ce dont j'avais l'habitude (J'ai opté pour une Source low-profile afin d'optimiser le volume intérieur). La pipette passe par un trou pour rallier l'extérieur, et vient passer dans un élastique sur la bretelle droite. Petite doudoune sans manche compressée au fond pour créer un bon "fond de sac", une trousse de secours, un masque, deux paires de gants et... c'est fini ! On rempli le sac très vite, à tel point que je trouve compliqué d'emmener l'essentiel cité + les peaux et un casse-dalle (même en portant une des paires de gants et le masque sur soi). En enlevant le ballon et la bouteille on gagne une poche environ de la taille d'un masque + l'espace de la bouteille, mais on perd alors l’intérêt principal d'un sac à 800€. Une petite poche permet de ranger un porte feuille + des clés, la ceinture ventrale inclut également un petite poche taille smartphone, et une dernière en haut permet de ranger les sangles de portage. Le filet porte casque est bien plus pratique et solide que sur mon ancien modèle, on le sort de sa poche et on le déploie en quelques secondes. Les sangles de portage du bas (portage diagonal) ne sont pas vraiment pratiques à utiliser, et je suis moyennement convaincu du maintien de skis larges. Je regrette le portage en A, malheureusement pas compatible avec l'utilisation d'un airbag... soit. Une option de portage en X aurait pu être envisagé. Le porte casque devient inutilisable une fois les skis accrochés. Les portes accessoires ne m'ont encore jamais servi mais sont bien plus simples à manipuler que ce que j'avais. Le porte piolet permet de ranger la partie aiguisée derrière la poche du filet, pratique.

Confort

Lorsque l'on enfile le sac, on sent immédiatement la poignée dans la bretelle gauche : pas gênant en soit, et imperceptible lorsqu'elle est sortie. Le sac "moule" moins bien le dos que le Freerider sans airbag, qui venait se plaquer contre le corps afin d'optimiser le fonctionnement de la dorsale. On retrouve ici un panneau dorsal renforcé (non amovible et moins costaud que celui du Freerider 26), très confortable on ne sent jamais le contenu du sac dans le dos. La sangle abdominale est très large et bénéficie d'un scratch très robuste ainsi que de l'incontournable boucle métallique. La sangle sous-cutale vient se fixer autour de cette boucle, pas le plus rapide à manipuler lors des télésièges. Le poids se fait sentir, mais je n'ai pas de point de comparaison avec un ABS par exemple... les chiffres annoncent le poids le plus faible du marché, je leur fait confiance :-)

Avabag

L'unité de déclenchement est entièrement mécanique, ce qui signifie que l'on peut s’exercer au déclenchement à volonté sans ouvrir le ballon. Un petit outil permet le réarmement, et la vérification de l'état du système avant le raccordement de la bouteille. Celle ci est vraiment petite et légère (obligatoirement en carbone), le changement une fois utilisée est gratuit, moyennant le paiement des frais de port. La poignée est de forme carrée, ce qui d'après la marque permet une préhension idéale dans toutes les directions. La force de déclenchement est suffisante à mon avis pour ne pas ouvrir inopinément le ballon, il faut donner une bonne impulsion pour faire fonctionner le système. On peut ôter le tout de manière relativement facile, 5-10 minutes sans être vraiment entrainé.

Problèmes

Ce sac souffre d'un problème significatif rencontré par moi et mon pote : la poche contenant le ballon s'ouvre inopinément. Je ne souffre personnellement pas de ce souci la plupart du temps, mais le sac s'ouvre bel et bien dés le portage de skis ou lorsqu'il est trop rempli et qu'on le sangle fort sur le dos. Le sac de mon ami est encore plus sensible... Inadmissible selon moi d'un sac à ce prix. J'ai vu sur certain site (et à mon shop) que Ortovox était au courant et avait trouvé une solution technique, j'attends la fin de la saison pour leur envoyer... et d'un autre côté mon ami à reçu un message d'Ortovox lui signalant qu'aucune solution technique n'existait, et que l'on pouvait essayer de "légèrement écraser la fermeture éclair à la pince". Sur l'organe de sécurité d'un sac à 800€ donc... J'attendrai cependant la réponse de mon côté avant de pouvoir juger.

Deuxième petit grief, la pipette court à l'extérieur du sac contrairement à l'ancien modèle... Et gèle donc très rapidement. Dommage de ne pas avoir intégré la poche permettant le rangement de la poignée de chaque côté.