Test Bca Float 22

Test Bca Float 22 2016

7 Tests Bca Float 22.

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Note moyenne : 7,4/10
Biidou

Révision de routine chez le fabricant… et c’est la douche froide

Avis sélectionné
Profil du testeur : 32 ans | 1,75m | 65kg | Expert | Grenoble
Acheté : 500€ en ligne
Conditions du test : Toutes

Points forts

Equilibre
Rangements
Poignée de déclenchement

Points faibles

Solidité
Mécanisme de déclenchement

Qu’est-ce que vous avez acheté avec votre premier salaire ? Pour ma part, c’était un sac airbag. Mes critères de sélection étaient… très simples : ni le litrage, ni le poids, ni la solidité des matériaux, ni le design, ni le service après-vente, ni les options de rangement... Non, juste le prix. Et il faut reconnaître que le FLOAT 22 a longtemps été l’un des sacs airbags les plus abordables du marché. Je l’ai acheté neuf, à 500 € sur Internet, bouteille incluse.


Ce n’est qu’avec l’usage que j’ai réellement appris à apprécier les caractéristiques techniques du FLOAT 22.


Ma première impression était sur le volume : « ah oui, il est gros ». J’avais un peu l’impression de transporter ma petite maison sur le dos, tel une tortue. Et sur les télésièges, ce n’est pas toujours idéal. Avec la sangle sous-cutale (affectueusement surnommée le string), j’avoue être un peu fainéant et ne pas retirer le sac. Résultat : je me retrouve systématiquement penché en avant sur le garde-corps du télésiège.

Passé ce désagrément, je me rends assez vite compte que le sac offre un excellent équilibre. Malgré la présence du ballon en partie supérieure, la répartition des masses est bien étudiée. Le centre de gravité reste proche du dos. Je n'ai constaté aucun effet de bascule. L’ensemble est très stable en mouvement dès lors qu'on ajuste bien les sangles latérales/de poitrine et la ceinture ventrale. On peut accrocher les skis en diagonale pour des marches d'approche et, là aussi, c'est stable.

Côté contenance, les 22 L sont parfaitement adaptés à ma pratique (essentiellement du hors-piste “par gravité” depuis les remontées, sur la journée). J’apprécie de pouvoir ranger la pelle et la sonde dans la poche frontale dédiée, ce qui me permet de réserver le compartiment principal au reste. Mais, justement, ce compartiment principal devient rapidement un espace “multi-usage” où tout finit par se mélanger. Les câbles de déclenchement et la bouteille se retrouvent à cohabiter avec mes Pom'Potes et ma gourde. Ce mélange du système airbag et du petit matériel du quotidien ne m’inspire pas confiance.

D’ailleurs, au moment de préparer le sac et d’installer le mécanisme de déclenchement, le positionnement des câbles s’avère franchement contre-intuitif. Il faut parfois forcer, voire légèrement tordre le câble de déclenchement, pour pouvoir le visser correctement sur la bouteille. Il me semble que BCA a modifié la position de la bouteille sur les modèles plus récents ; j’espère bien, car une telle manipulation ne m’inspire pas confiance non plus. Une fois l’installation et la connexion de la cartouche effectuées, on accède à la poignée par l'ouverture sur l’épaule droite. Pas de surprise ici : elle est parfaitement accessible, et j’apprécie sa forme arrondie.


Alors voilà, depuis 2019 mon sac m'accompagne sur toutes mes sorties en dehors des pistes. Une année passe, puis une autre, puis une autre... Pas d'accident, pas de déclenchement.


Vient enfin le moment de la révision… et là, c’est la douche froide. Envoyé à l’atelier du fabricant (à Annecy, pour les curieux), mon sac me revient avec un avis de non-conformité. Il est déclaré hors service, irréparable, en raison d’un défaut au niveau de la fermeture/glissière là où s'ouvre le ballon airbag. En y regardant de plus près, quatre dents sont effectivement cassées. Incroyable qu’un équipement de ce calibre puisse présenter un défaut sur un élément aussi simple. C'est quand même troublant de découvrir qu’un sac airbag, utilisé en toute confiance pendant plusieurs années, pouvait présenter un défaut de conformité...potentiellement depuis l'achat.

Parce que nous sommes six ans après l’achat. Aïe. La garantie du revendeur comme celle du fabricant sont largement expirées. Je décide tout de même de prendre contact, et BCA finit par faire un geste commercial...pas à la hauteur de la valeur du matériel, certes, mais suffisamment pour mériter de souligner le sérieux du SAV.

Un peu curieux, je décide tout de même de déclencher l’airbag moi-même. Le test se passe très bien : le ballon s’ouvre et se gonfle en moins de trois secondes. Mais hors service, c’est hors service. On ne joue pas avec la sécurité, et je vais devoir réinvestir. Reste que… que faire de ce sac ? qui sait si le mécanisme de déclenchement et le ballon peuvent être transférés sur un autre sac ? Quant à la bouteille, elle peut être rechargée soit auprès du fabricant (20 € l’échange), soit dans un club de paintball (en général 3 €).


Pour qui ?

Skieur hors-piste par gravité et à la journée, voire Freerando pour sorties courtes

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