Test Marker Duke PT 16 2022

2 tests Marker Duke PT 16.

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Note moyenne : 8,5/10
marcoche

Pour Freeriders puissants.

Avis sélectionné
Profil du testeur : 49 ans | 1,77m | 70kg | Confirmé / expert
Conditions du test : Journée test expérience
Cet avis matos est issu du programme de Tests Privés de Skipass permettant à nos lecteurs de recevoir du matériel pour un test longue durée. Inscrivez-vous !
Test Privé Expérience - Weekend freerando & Marker Duke PT 16

Points forts

Mode descente digne des meilleurs fixation alpines.
Din 16 pour les skieurs engagés

Points faibles

Prix

Après une saison de test expérience passée à la trappe, le test privé Skipass Organisé par Volkl-Marker France a pu se dérouler en cette mi-novembre.

Nous nous retrouvons 4 heureux sélectionnés(ée), Alexandre (skipass), Jéremy Pancras (Rider du team freestyle volkl, perfectionniste des prises de vues) et Célia (Volkl-Marker France) qui nous a organisé le weekend aux petits oignons dans le camp de base 5 étoiles du Val Claret.

Le groupe se retrouve samedi fin d’après-midi, suivit une soirée conviviale à profiter des conforts de l’hôtel entre passionnés de ski (spa, piscine, discussion matos et visionnage de vidéos du team Volkl).

Au matin, direction le local à ski pour découvrir la Duke PT et la gamme Blaze. La semaine précédente, Celia nous a demandé quels skis nous souhaitions tester :)  Là, ils sont prêts, étiquetés à nos noms et les fixations préréglées à nos chaussures. Me voilà doté pour la journée d’une paire de blaze 106 flambants neufs montés en duke PT16 et en prime, un jeu de peau.

Programme de la journée:

La matinée étant bien ensoleillée, l’option est prise de skier les pistes du glacier histoire d’enchaîner un peu de D- et faire quelques photos sous l’objectif de Jeremy.

A la pause nous faisons connaissance avec Carole Chambaret (https://www.dailymotion.com/video/x2gjqkg) qui sera notre guide pour l’après-midi. Vu le peu de neige en ce début de saison, elle nous a trouvé un petit secteur où nous pourrons bricoler avec le mode rando de la Duke et voir le potentiel des blazes sur un peu de montée.

Puis retour sur les pistes bien décidé à optimiser au maximum la journée, les pisteurs fermants la grande motte juste derrière nous.

Parlons matos et notamment de ces Dukes PT16 (un test sera dédié au Blazes 106):

Marker ayant déjà un panel de fixations rando et freerando (alpinist, kingping,…). Depuis début 2020, la Duke vient compléter la gamme sur le marché des "Alpines freeski" (Concurrents Salomon shift et cast). Pour profiter de ces modèles, le prérequis est de posséder des chaussures à inserts.

La Duke existe en version PT-12 1150g et PT-16 1350 g (dont 300g de butée) / Une shift pèse 885g.

La Duke PT12 et 16 ont la même butée (aux ressorts près). La différence de poids vient de la talonnière. La PT12 reprend la talonnière (holow linkage2) issue de la Squire11 alors que pour la PT16 c’est la talonnière (inter pivot3) équipant la série Jester, Griffon et Baron.

Les choix de conception fait par Marker (une butée robuste et une talonnière 100% alpine) confirment qu’ils ont mis la priorité sur les performances en descentes et la réutilisation de composants éprouvés.

En mode ski, la butée est maintenue en 4 points : L’axe de rotation avant, les 2 pins « lowtech » sur les côtés et un loquet métallique au centre (voir photos).

Une fois escamotée, la butée laisse place à une Lowtech à insert. Les pins sont avancés de 2-3cm, cela permet de dégager la chaussure de la talonnière en mode marche.

Le principe de stop ski est simple, on bascule un levier qui lève les stops et les verrouillent en point haut.

Une calle de monté additionnelle peut s’actionner avec le bâton.


En action:

La matinée, ski de piste : Le maintien de la chaussure, dans mon cas Dalbello AX120, ne présente aucun jeu. Bien callée dans la butée et le talon plaqué, la prise de carre est franche et précise sur le large ski de 106. A haute vitesse, les réactions du ski sont bien absorbées avec bonne élasticité. La sensation à la descente est clairement d'avoir une fixation alpine sous les pieds. La transmission d’effort est très bonne que l’on soit dans la languette ou sur le talon. On peut se lâcher sans état d’âme, aucun risque de déclanchement intempestif. Réglé à 9 pour mes 70kgs, la PT16 est largement surdimensionnée.

La raison d'être de cette fixation hybride est de proposer à la descente un comportement identique à une Alpine premium. Cet objectif est pour moi atteint, la construction inspire 100% confiance et on sent que les concepteurs n’ont pas lésiné sur la robustesse.

Cette Duke PT16 est principalement conçue pour les skieurs qui engagent fort en descente et qui souhaitent garder les skis aux pieds lors de grosses réceptions de saut. N’étant pas Markus Eider, la version PT12 sera bien plus adaptée à mon usage.

Les manips en montée (comparatif avec la concurrence):

Après le repas, le temps se couvre, passage en mode « rando » pour tester les manips. Carole, nous a trouvé un petit spot vierge pour monter un peu et faire quelques traces. La butée s’enlève facilement, rangée dans le sac en 20 secondes.

L’insertion de la chaussure dans les pins lowtech est beaucoup plus facile et intuitif comparé à une shift (sur laquelle la position est moins évidente à trouver et nécessite d’appuyer sur le levier pour écarter les mâchoires). Pour verrouiller, on tire le levier, clic, c’est fait, alors que sur la shift, le verrouillage est plus dur (il faut vraiment forcer sur le levier). Facilité de chaussage : avantage Duke

Le verrouillage des stops ski est plus franc que sur une shift avec laquelle j’ai souvent des déclenchements intempestifs (bien galère en cours de montée). Efficacité du blocage des stops skis: avantage Duke

Dans le programme de la journée, on n’a pas pu voir toutes les configurations de terrain (dénivelé dans de la fraiche, traverses, montée dans le raide), mais je ne pense que sur ce point, la Duke comme la shift, sont assez proches. Performance en montée : ex aequo

Pour le passage en mode ski, j’imagine l’arrivée au sommet dans 40 de peuf, sortir les butées du sac sans les faire dégringoler dans la pente, nettoyer la neige et la glace qui s’est fourrée partout dans la low tech, clipper la butée sur son pivot puis la verrouiller en mode descente…

Rien d’impossible, bien sûr, mais la shift est plus simple sur cette manip (juste un levier à basculer et on chausse) Passer du mode rando au mode ski : avantage shift

Autre concurrente: La fixation Cast sur base de look pivot est dans le même esprit que la Duke mais en plus simple. Inconvénient : il faut se balader avec les butées alpines ou lowtech dans le sac car c’est une embase complète que l’on intervertit. Avantage : manip simples et en descente, on a une pivot 15 ou 18 avec la robustesse associée.


Conclusion sur cette Duke PT16 :

Le principe de la butée est bien vu et la talonnière est issue de la Jester. La Duke offre des performances équivalentes d’une fixation alpine premium mais avec un mode rando intégré et facile à mettre en œuvre.

On ajoute une chaussure freerando bien rigide et un ski large, cela nous donne un combo parfait pour aller chercher la ligne vierge accessible uniquement en peau. Le but étant de privilégier le plaisir et la sécurité à la descente.

La Duke PT16 sera privilégiée par les skieurs puissants et engagés (Din16 inexistant sur la shift).

La Duke PT12, proche de la shift satisfera les Freerider plus "modérés" (c'est mon cas). 

Dans  cette famille de fixation (Duke, Shift, Cast), le poids n’est pas pour moi un critère de choix. Avec des chaussures freerando et des skis freeride, on sera vite à plus de 4kgs par pieds, alors + ou -200grs ça change pas grand chose.

Une inconnue à ce jour, la fiabilité en fatigue: La butée de la Duke est techniquement complexe et je m’interroge sur le vieillissement des fonctions mécanique dans le temps.

Reste le prix de la liberté, ça pique un peu:

Duke PT12 : 500€   -   Duke PT16 : 600€

Salomon SHIFT MNC13: 450€

Cast Pivot 15: 684 $ complète ou 400 $ le kit pour upgrader une Pivot 15 ou 18


Remerciements à volkl france pour la qualité de l'organisation et à tous les intervenants pour leur implication. Un bon moment partagé en montagne entre passionnés de ski. 

Pour qui ?

Pour les skieurs puissants qui engagent fort en descente et qui souhaitent garder les skis aux pieds lors de grosses réceptions de saut

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