Ceci est le récit d'un voyage photographique fin janvier 2025 dont j'expose la "philosophie" dans le sommaire que je vous invite à consulter sur cette page. Pour résumer : j'ai sillonné seul les routes, montagnes, ruines et côtes d'Hokkaido. Et comme il était impossible de résumer cet ensemble forcément hétéroclite en un article, j'en ai produit 17. Un pour chaque journée, reprenant mes photos préférées et notes quotidiennes... A lire comme une "version commentée" de mon livre photographique disponible ici.
Au réveil à Monbetsu, c'est l’incertitude. Il neigeotte ici et ça s’intensifie mais la météo est toujours aussi insipide vers Asahikawa où je suis censé me rendre ce soir. La webcam finit de m'achever : ciel dégagé, routes au noir, clairement pas les ambiances que je recherche. La situation est grave (non) et je décide de bouleverser les plans pour la nuit de ce soir et de rester dans cette partie d'Hokkaido, en poussant encore un plus à l'est vers Kitami, une ville dont je ne connaissais pas l'existence hier. Il devrait continuer de neiger, c'est le moment de faire confiance au hasard pour le reste.
Je profite quand même d'être à Monbetsu pour saluer mon tobbogan bleu préféré. C'est une des choses que je fais souvent : revenir sur mes pas. Pas par manque de curiosité, ni forcément pour prendre un nouveau cliché (d'expérience, la première rencontre est généralement la meilleure) mais d'avantage pour garder le contact avec le lieu, comme prendre des nouvelles d'un vieil ami et par conséquent avoir moins l'impression d'être juste passé là une fois pour faire Clic Clac en mode voleur de couleurs.
le programme du jour, c'est un peu plus de 100 km de routes, plus ou moins grosses, plus ou moins bien déneigées .
Première pause station de ski de la journée. Imaginez, vous êtes sur l'autoroute, et l'aire d'autoroute fait également office de station de ski. Bienvenue à Engaru Rock Valley : sa neige (humide ce jour là), son grand parking et ses incontournables membres des forces d'autodéfense. Une colline, 1 télésiège unique desservant quelques pistes et un dénivelé modeste (270 mètres, s'étageant entre 135 et 405m d'altitude) : le ski local à Hokkaido me semble être un loisir de plein air pleinement intégré dans le quotidien. Cela mériterait une petite anaylse sociologique.
Quelques kilomètres plus loin, encore une bourgade aux allures de fin du monde dans le blizzard. Elle ne faisait pas partie de mes plans, mais elle était sur ma route, dans toute sa splendeur un peu décatie. Enchanté.
A l'approche de Kitami, un petit crochet vers la station d'Happodai. 2 voitures sur le parking, à tout casser 10 skieurs. 100 m de dénivelé mais un télésiège deux places. classique.
Allez, une petite dernière avant la nuit, à 15 minutes du centre de Kitami..
La station est gérée par la municipalité de Wakamatsu, et le forfait journée est plutôt pas donné pour l'unique remontée (20 euros). Surtout, je m'y verrai mal skier une journée entière. En revanche, de 16h à 20h, c'est ski nocturne, avec une tarification à l'heure de 1000 yens (5.5 euros). Pour se dégourdir les spatules après le boulot, c'est franchement pas mal.
... ce serait une pelle à neige. Sans hésiter. Tiens une nouvelle idée de série.
L'avantage d'être en dehors des sentiers battus au coeur de l'hiver, c'est que vous n'aurez pas de problème à trouver un hôtel confortable pas cher, même en dernière minute (à condition de viser quand même une ville de taille raisonnable).
Arrivé de nuit, de Kitami je ne verrai pas grand chose cette fois.
Après le braquage du sushi de la veille, j'en veux encore (j'avoue une petite addiction) et me dirige vers un resto juste à coté de mon hôtel. J'ai bien fait d'affirmer hier ne pas trop vouloir tomber dans le cliché des sushis.
Entrer dans un resto japonais qui ne soit pas dans un lieu touristique est toujours une expérience, qui peut très rapidement tourner court. Il y a plein de raisons pour lesquelles on vous refusera l'entrée, il faut apprendre à avoir du recul sur le sujet (j'y dédierai un post, je suis déjà trop long aujourd'hui).
Je pousse la porte donc. Petit flottement, hésitation classique du tenancier qui se demande ce que ce gaijin fout là et qui semble évaluer ses options. Mes quelques mots en mauvais japonais semblent le rassurer, il m'indique de prendre place.
J'achève mon intégration en lui demandant s'il a un saké local à me recommander. C'est depuis que je me suis mis au japonais ma nouvelle botte secrète, nous voilà partis sur de bonnes bases, même si la communication restera forcément limitée.
Coté sushis, c'est absolument excellent, l'expérience est complète. Voilà qui conclut une journée à l'image des précédentes : dense. Heureusement que le projet de ce format "blog" était de faire synthétique.
Les cuisines des restos japonais, très souvent tout un poème. Loin de clichés du Japon Marie Kondo.
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