Ceci est le récit d'un voyage photographique fin janvier 2025 dont j'expose la "philosophie" dans le sommaire que je vous invite à consulter sur cette page. Pour résumer : j'ai sillonné seul les routes, montagnes, ruines et côtes d'Hokkaido. Et comme il était impossible de résumer cet ensemble forcément hétéroclite en un article, j'en ai produit 17. Un pour chaque journée, reprenant mes photos préférées et notes quotidiennes... A lire comme une "version commentée" de mon livre photographique disponible ici.
Arrivé à Tokyo par le vol du soir, je passe la nuit à l’aéroport d’Haneda pour pouvoir m'envoler vers Hokkaido au petit matin. Dommage de rater une soirée à Tokyo mais l'appel du nord est trop fort. Comme souvent en hiver, il fait grand beau sur la capitale du Japon, et c’est l’occasion d’ajouter un cliché du combo Tokyo / Fuji San vus du ciel à ma collection. Grosse bourgade quand même, c'est là que je suis content d'avoir un capteur de 100 mpx tant il y a de détails à saisir.
On est pas mal. Pas le temps de niaiser, je récupère ma voiture de location à l'aéroport de Sapporo, avant de filer à l’est vers le premier objectif du trip, un des rares que j’avais réellement repéré à l’avance : une station service abandonnée, qui viendra compléter son alter-ego du Vercors, dans un projet au long cours de dialogues photographiques entre ces deux territoires qui me sont chers.
C’est quitte ou double car au pic d'enneigement d'une saison classique, il n'y aurait rien à photographier : elle sera totalement enfouie sous la neige. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, c'est dans la boite, le trip commence bien.
Non loin de là, une ville pour ainsi dire abandonnée, comme il en existe tant au Japon. Sur Hokkaido, le premier coupable du délitement ambiant est l'arrêt de l'activité minière, qui a longtemps structuré le territoire. Dans les années 60, au pic de l'exploitation, la ville de Yubari comptait plus de 100 000 habitants. On en recense moins de 7000 aujourd'hui. Oui, le chiffre est hallucinant, je ne me trompe pas d'un zero ou deux.. La ville a d'ailleurs fait la une des medias il y a quelques années après s'être déclarée en faillite.
Nous sommes à une heure de Sapporo, une ville de 2 millions d’habitant.
Malgré ce déclin radical, une station de ski gérée par la municipalité subsiste, et elle semble pas mal du tout en plus, même si l'immense hôtel paquebot au pied des pistes est lui aussi fermé. Son avenir reste fragile cependant : la station n'avait pas pu ouvrir en 2020-2021, et a déjà annoncé que la télécabine qui dessert le haut du domaine ne sera pas ouverte cette saison 2025-2026, faute de moyens pour les réparations et l'entretien nécessaires.
Il est 15h, je suis au Japon depuis moins de 24 heures, un peu tard pour chausser, je me contente de ma balader sur le front de neige. C'est ce qui m'aura marqué dans mon exploration des petites stations d'Hokkaido : l'omniprésence des scolaires, de tous niveaux, tous les jours, par toutes les conditions, facilement identifiables avec leurs dossards et leur effet de groupe. La transmission du ski semble assurée ici, assez loin de ce qu'on peut voir en France.
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