Je crois que nos incompréhensions relèvent d’un problème de positionnement. Je me permets une déclinaison d’un truc que j’ai eu exposé mais qui ne parlait pas du tout de ski, mais qui portait sur l’incompréhension des acteurs dans le milieu du TPE : De la théorie à l’action on peut décomposer la chose en une pyramide de quatre niveaux (oui j’ose m’inspirer de Maslow

). Tout en haut la recherche fondamentale. Une recherche théorique, sectorialisée qui énonce des lois universelles à propos de la mécanique des fluides, de la chimie, de la physique etc. Juste en dessous, la recherche appliquée. Puisant de façon transversale dans les lois universelles de la recherche fondamentale, essaie théorise un champ d’application et le modernise par ses apports scientifiques. En dessous le technique, marqué par la recherche appliquée décrit des suites de mécanismes qui permettent de réaliser l’action. Tout en bas, l’action qui se déroule consciemment ou non.
En ski ça donne la recherche fondamentale qui reste universelle. La recherche appliquée animée par des personnes comme Nicolas Coulmy, Gérard Gautier, etc. qui dissèque la pratique en regard de loi universelle et énonce des fondamentaux utilisés par les techniciens. En dessous le technicien qui analyse la gestuelle du praticien et lui conseille d’ordonner sa gestuelle de telle ou telle façon pour gagner en efficacité, performance, plaisir, etc. Et puis le praticien qui se contente de ce qu’il sait faire ou souhaite améliorer sa technique.
Personnellement, je n’ai jamais dépassé le stade de technicien, même si parfois je me rapproche des chercheurs appliqué, histoire de m’endormir, à défaut de plus savant, au minimum moins inculte

.
Je pense que Magnifico par exemple, a incontestablement la connaissance de données universelles. Ce qu’il en fait est dans ses déclinaisons, toujours à mon avis, totalement erroné. Passer de la théorie universelle à la pratique spécifique requiert une sorte de génie qu’ont eu des Joubert, qu’ont des Gautier et des Coulmy, mais que n’a pas Magnifico pour au moins une raison simple : il n’est pas assez imprégné de la pratique.
Quand Vallorcin parle du rôle de l’inertie, c’est vrai que ça me passe au dessus de la tête parce que ma problématique est la justesse de la gestuelle.
Je pense donc important pour que l’on se comprenne de bien dire d’où on parle :
- Je ressens ça dans ma pratique
- J’analyse ceci qui se nomme ainsi dans telle gestuelle de telle pratiquant qui peut ganger en efficacité de telle façon
- Cette gestuelle utilise des réalités thermodynamiques associées à des contraintes physiologiques (euh je crois pas en ski

) provoquant je ne sais quoi
- E=MC2, mais aussi PV=nRT, etc…
inscrit le 25/1/10
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