Ce début d'année nous a décidément bien gâté et depuis la mi-janvier les sorties s'enchaînent dans une neige fraîche sans cesse renouvelée.

Dans ce marathon des neiges nous avons tout de même pris le temps d'une petite randonnée autour de la Sambuy histoire de se poser un peu.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, ça se situe dans le massif de Bauges, pas très loin de la maison familiale pour moi, de quoi me ressourcer.

Ce massif n'étant pas très élevé, l'enneigement n'est pas toujours garanti, mais la période d'abondance que nous traversons actuellement nous a poussés à faire un détour dans le coin.

L'accès, depuis Albertville ou Annecy, se fait via une petite station atypique, Seythenex. On est ici bien loin des grands domaines skiables français et de leurs politiques tarifaires parfois abusives.

Le forfait randonneur en poche, nous voilà propulsés au sommet du domaine. Après un petit débriefing avec un des employés des remontées mécaniques, nous chaussons les peaux pour l'itinéraire que nous avons retenu, le tour de la Sambuy en passant par le chalet des Drisons et la pointe de Chaurionde.

1000 mètres de dénivelé positif décomposés en 200 puis 800 mètres de montée pour bien d'avantage de descente, de quoi se faire plaisir.

La première montée est vite avalée et après avoir profité un moment de la vue nous descendons en face sud au dessus de l'Abbaye de Tamié.

La chance (ou l'instinct, tout le monde ne s'est pas accordé sur le terme) est avec nous car l'itinéraire choisie à travers les bois sur la partie basse nous amène directement sur le chemin d'été qui monte au chalet des Drisons.

Nous revoilà donc en mode ascension avec pour final une crête suffisamment raide pour mettre les skis sur le dos, et peu enneigée qui plus est rendant la progression délicate.

La pointe de Chaurionde offre un panorama magnifique sur les Bauges, mais le vent et le froid associés ne nous permettent pas de goûter le spectacle très longtemps.

Commence alors une descente magnifique qui finira de nous ramener au parking de la station par un petit chemin forestier.

Ou pour faire court, une journée pleine comme je les aime.

Après avoir tiré des bras de Morphée des collègues un peu récalcitrants, nous voilà partis pour Courchevel 1850, la station des grosses voitures et des manteaux de fourrure.

En réalité c'est tout autre chose qui nous amène dans ce coin de Tarentaise. Ce que nous cherchons, c'est la neige et si possible en quantité.

Les premiers virages de la montée donnent vite le smile à tout le monde, d'autant plus qu'on devine déjà quelques éclaircies dans le gris prédominant du début de matinée.

Arrivés à destination, les grosses voitures citées plus haut sont à peine reconnaissables sous la couche de neige qui recouvre l'ensemble de la station.

Le beau temps s'installe rapidement, et après avoir bien rigolé en entendant le sac ABS d'Arno se déclancher puis en le voyant au milieu de la queue d'un téléski avec le sac gonflé, nous attaquons les choses sérieuses.

Les runs s'enchaînes, malgré le monde ça ne trace pas trop vite et il nous suffit de nous décaler d'une dizaine de mètres à chaque fois pour s'ouvrir un nouvel itinéraire encore vierge dans les bois.

C'est seulement après avoir eu notre dose de poudre et pour les moins préparés à ne plus rien pouvoir faire de leurs cuisses que nous rentrons à la voiture.

Un rapide petit bilan nous fait dire que c'était une stremon journée ;) et nous espérons qu'elle sera suivie par plein d'autres.

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