Test Mammut Flip Removable Airbag 3.0 2020

5 tests Mammut Flip Removable Airbag 3.0.

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Note moyenne : 8/10
youpiou

Sac airbag confortable et léger ! mais quelques petits défauts de conception

Avis sélectionné
Profil du testeur : 35 ans | 1,70m | 53kg | Avancé
Acheté : 599€ en ligne
Conditions du test : journées de ski hors piste, méteo variée
Cet avis matos est issu du programme de Tests Privés de Skipass permettant à nos lecteurs de recevoir du matériel pour un test longue durée. Inscrivez-vous !
Test Privé - Sac Mammut Flip Removable Airbag 3.0

Points forts

légèreté ++

Points faibles

défauts de conception : sac qui vrille, zips peu visibles ou inaccessibles, armature en U proéminente dans le bas du dos...

Tout d’abord merci à Skipass et Mammut pour m’avoir permis d’essayer ce sac airbag Flip removable 3.0 grâce aux tests privés ! Désolée par avance pour le pavé, mais il y a PLEIN de choses à décrire, alors j'espère ainsi répondre à toutes les questions possibles sur ce sac !


Ce sac est destiné aux skieurs et snowboardeurs avec une pratique intensive du hors piste ou ski de randonnée. Son énorme avantage est sa légèreté, du sac et du système airbag lui-même, puisqu’il ne pèse qu’1,9 kg avec le sac, l’airbag et la cartouche carbone.


Passons aux détails :


L’esthétique ! Un joli coloris rouge framboise, que je trouve personnellement plutôt féminin. Attention il apparait rouge sur le site internet Mammut, mais il tire plutôt sur le fuchsia. Il existe en noir également. Je regrette pour ma part qu’il soit uniformément rouge, il serait plus élégant en laissant les sangles noires par exemple. Le dos du sac est gris, et non noir comme sur les photos du site internet de la marque.

Sa forme générale n’est pas trop proéminente dans le dos, cela ne donne pas un effet « tortue ». Il est cependant conseillé de le placer devant soi sur les télésièges, d’une part pour éviter de coincer une sangle dans le siège, d’autre part pour ne pas trop avancer sur l’assise et se faire cogner la tête à la descente de la barre…

Il mesure 54 cm de haut x 25.5cm de large x 21 cm de profondeur. Il pèse 910g + 1kg pour l’airbag et la cartouche soit 1910g au total. Pour les anorexiques du poids de sac, Mammut propose également un modèle Ultralight encore plus léger à 1510g.

Il a une capacité de 22L, c’est-à-dire 20L quand l’airbag est en place. C’est suffisant pour mettre la pelle, sonde, couverture de survie, trousse de 1ers secours, une bouteille d’eau, un gilet, un pique-nique, … il est adapté aux sorties à la journée, éventuellement 2 jours + 1 nuit si la nourriture est fournie.

En parlant d’eau il y a une poche spécifique pour le sac d’hydratation, avec un orifice pour le tuyau en haut de la bretelle droite, et un élastique pour le maintenir. Le tuyau n’est cependant pas abrité et peut geler au cours de la sortie.


Le rangement est divisé en 3 compartiments :


- Une petite poche à l’avant sur le dessus, pour les bricoles qui doivent rester accessibles.

- Une médiane, à ouverture supérieure, qui fait toute la hauteur du sac. Elle est apparemment destinée au matériel d’avalanche (pelle, sonde) car elle présente 2 cylindres en tissu où ranger le manche et la sonde… mais : le manche de ma pelle dépasse de cette poche si je le range ici + cette poche n’est pas facilement accessible car l’ouverture est trop étroite sur le dessus il est plus prudent d’utiliser la poche avec l’ouverture dorsale…

Cette poche contient un rappel de sécurité : liste du matériel nécessaire, que faire en cas d’accident… (cf photo)

Je regrette qu’il n’y ait aucune poche intérieure zippée pour les objets de valeur (argent etc) car comme l’ouverture supérieure du sac est assez étroite on est obligé de tout sortir pour accéder au fond, avec le risque de perdre des objets quand on ressort la main…

- Une poche dorsale, accessible soit par le dessus du sac, soit par le dos avec un grand zip en U. Elle contient le système airbag en haut et la cartouche carbone dans sa trousse sur la droite. Cette trousse est assez surprenante : en effet elle est bien plus longue que la cartouche, sans pouvoir y ranger 2 cartouches pour en avoir une d’avance par exemple, ce qui occupe de la place pour rien dans le sac. Par ailleurs le percuteur du système airbag n’est pas exactement en face de la trousse cartouche, ce qui fait que quand celle-ci est vissée, le sac se trouve vrillé pour mettre la cartouche en face de l’airbag. C’est un manque de conception un peu dommage. J’ai essayé de vous montrer cet angle en pointillés verts sur la photo du sac dorsale ouverte.

 La poche dorsale s’ouvre également par le dos du sac, quand on le pose au sol. C’est une ouverture plus rapide que les zips supérieurs une fois qu’on a enlevé le sac, car cela expose l’intégralité de la poche dorsale, pour sortir facilement le matériel d’avalanche par exemple. Du fait de l’effet vrillé produit par la cartouche sur l’airbag, j’ai dû coudre un velcro pour maintenir le manche de ma pelle (flèche verte sur la photo) et protéger l’extrémité de la pelle avec une chaussette car le métal attaquait le tissu (flèche jaune) dès la 1ere journée d’utilisation.

Le dos du sac lui-même contient une poche élastique pour l’hydratation, une feuille cousue avec les consignes de sécurité en cas d’avalanche, et une petite poche élastique destinée à une éventuelle radio avec micro déporté, pour les pisteurs par exemple. Ce n’est pas adapté pour un talkie-walkie car cette poche est vraiment au fin fond du sac.

Les zips sont tous bi directionnels, ce qui est un gros avantage. Cependant ils sont tous de la même couleur rouge ton sur ton avec le sac, et donc difficiles à distinguer, surtout avec un masque de ski, des mauvaises conditions météo… on cherche donc souvent où sont les zips pour ouvrir les poches. Surtout que la sangle de portage supérieure passe par-dessus les zips, et peut donc soit les cacher, soit gêner leur ouverture… ce n’est pas très pratique.

Le seul zip légèrement différent est celui de la bretelle contenant la poignée airbag, notamment celui qui permet d’ouvrir et refermer la bretelle, il est noir et plus petit que tous les autres zips du sac. C’est un peu aberrant car c’est le seul qu’on doit ouvrir et fermer en permanence avec des gants de ski, et en faisant attention pour ne pas tirer sur la poignée airbag en même temps. J’ai dû y rajouter un ruban pour pouvoir l’attraper (flèche noire sur la photo).

On peut régler la hauteur de la poignée airbag selon 3 positions (S, M , L). Pour la rendre active il faut basculer la poignée, et la replier pour la ranger. En position rangée, on sent nettement que la bretelle gauche est plus rigide.

Le sac est fourni avec une poignée test qui permet de se rendre compte de la force nécessaire pour actionner l’airbag. C’est un morceau de plastique en T qui se visse à la place de la cartouche. On place ensuite le sac sur son dos et on peut tirer sur la poignée comme en cas d’avalanche, aussi fort que nécessaire pour entendre un « clonk » qui signifie que l’airbag se serait gonflé. Cela permet de bien s’entraîner, notamment avec ses gants de ski.


Il s’attache par :


- Les bretelles réglables, de forme ergonomique pour la poitrine

- Une sangle de poitrine, qui coulisse sur un petit rail pour la positionner à la hauteur nécessaire, et présente un sifflet dans la boucle d’attache plastique.

- Une sangle à la taille, qui s’attache par une boucle métallique de 2 pièces qui s’emboitent, que je trouve assez difficile à manipuler avec les gants de ski, surtout qu’avec le froid et la neige les pièces de métal se collent ;

- Une sangle de jambe (sous –cutale) assez étonnante : même si elle est réglable, elle mesure quand même UN METRE ! Je me demande qui a un entrejambe de cette longueur lol, les skieurs obèses ne courent pas les rues… et l’excédent de sangle qui bringuebale derrière soi n’est ni sécuritaire (le télésiège coinceur de sangle est bien connu) ni esthétique… j’ai donc dû couper cette sangle pour la raccourcir, coudre un ourlet et cauteriser l’extremité…

Cette sangle s’attache sur la ceinture à l’avant, soit en la glissant dans la ceinture (cf photo avec le pantalon violet, mais dans ce cas elle tombe dès qu’on détache la ceinture) soit sur un mousqueton car l’emplacement est prévu : cf cercle noir sur la dernière photo, mais il n’est pas fourni ! (sur un sac de ce prix c’est quand même mesquin…)


Le portage des skis :


Attention, le schéma de portage indiqué dans la notice du sac (cf photo) est faux et correspond à un autre modèle de sac. 2 modes de portage sont possibles :

- soit en A de chaque côté du sac et maintenus par un velcro attache skis en haut, mais dans ce cas l’airbag sera inutilisable, donc à eviter en ski de randonnée ou en zone à risque (pour mémoire la moitié des avalanches sont provoquées en montée)

- Soit en diagonale, en passant les skis à gauche ou à droite dans les sangles de portage réglables, et non dans les petites sangles situées en bas de chaque côté du sac comme indiqué sur le schéma de la notice. Ces petites sangles sont bien trop petites pour passer des skis, elles sont destinées à des bâtons ou un piolet, cf photo où j’y passe la main.


L'airbag et le port :


 Il se déploie en 3 secondes, pour un volume de 150L. Il s’agit d’un grand sac orange en forme de U inversé. Il n’y a pas de découpe de forme pour la tête.

La cartouche carbone contient de 0.25L d’azote à 300 bars. La mienne pèse 319g. Il faut contrôler ce poids précisément à réception et si possible avant chaque départ pour vérifier qu’il n’y a pas de fuite. Elle coûte 139 euros sur le site de Mammut, et n’est pas rechargeable. Raison de plus pour bien faire attention à ne pas actionner l’airbag par erreur… J’ai eu la chance de ne pas tomber dans une avalanche lors de ma semaine de test, je ne pourrai pas vous confirmer son efficacité contre l’ensevelissement !

La sensation « portée » : Sa légèreté est un atout très appréciable. Il sait se faire oublier malgré plusieurs défauts d’architecture :

- On sent le système airbag dans le haut du dos, surtout si le sac est peu rempli, car il est plus lourd et rigide que le reste du sac.

- Comme indiqué plus haut, le positionnement de la cartouche fait vriller le sac.

- L’armature en U est en relief par rapport à la paroi dorsale, et s’appuie sur le haut des fesses. Heureusement que les vêtements de ski sont rembourrés, car ce n’est pas confortable, cf photo de profil du dos du sac.

Au final, ce sac est de belle qualité au niveau des matériaux, et l’airbag si petit et léger est un vrai plus qui peut permettre à tous les freerideurs de s’équiper sans avoir l’impression de porter leur maison sur le dos toute la journée.

Je regrette personnellement quelques défauts de conception qui révèlent que les détails pratiques du sac n’ont peut-être pas été validés par des pratiquants attentifs. Mais c’est à ça que servent les test privés aussi j’espère, pour un retour d’expérience réel !

Pour qui ?

skieuses freeride

Commentaires

2 Commentaires

Bast03 Test très complet, objectif et riche de renseignements. Au top ;)
Et merci pour les nombreuses photos !
youpiou merci Bast03, ce n'est pas facile de faire un retour objectif sur un produit car on cherche tous des caractéristiques différentes donc j'ai essayé de faire exhaustif ! bonne soirée à toi
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