Test Black Diamond Legend 2016

4 tests Black Diamond Legend.

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Note moyenne : 8,3/10
Manu T

Extrêmement robuste et chaud mais peu précis

Avis sélectionné
Profil du testeur : 26 ans | m | 64kg | Avancé | Voiron
Acheté : 50€ en magasin
Conditions du test : Toute la saison : - conditions hivernales très froides - printemps plutôt chaud - journées très humides (pluie/neige) - température entre -15 et +12

Points forts

Très chauds, Très étanches, Très résistants. Une vraie armure bien confortable.

Points faibles

volumineux, et peu précis. Moins adapté pour le printemps.

Je devais changer mes gants de skis, mes précédents étant scotchés au niveau de chaque couture avec la mousse à nu. Mon cahier des charges était assez précis : je voulais des gants avec renforts en cuir au maximum, parce que mes anciens gants (en tissu) sont morts beaucoup trop vite, en particulier au niveau des coutures et des points où l’abrasion est très importante (contact avec la dragonne, pouce).

J’ai trouvé les gants Black Diamond Legend 2016 dans un déstockage, je me suis dit que c’était l’occasion. Je trouvais leur prix vraiment trop élevé en neuf (100€la paire).

Lorsqu’on les prend en main dans le magasin, ils sont à la fois rassurants et un peu rebutants. Rassurants parce qu’à l’intérieur, on a l’impression d’être dans une vraie armure, que rien ne peut nous arriver même par le pire des temps, et la pire des chutes. Rebutants parce que pour qui n’était habitué qu’au tissu, le cuir brut et neuf a un niveau de rigidité tel qu’on a du mal à rentrer dans le gant. Une fois dedans, serrer le poing est difficile, de sorte qu’on s’imagine mal pouvoir tenir précisément son bâton et piloter avec une sorte de gant de boxe sur les doigts. J’ai quand même pris le risque en restant sur ma sensation d’armure que je trouvais vraiment agréable et qui me semblait le meilleur moyen de moins souffrir au contact d’un mélèze, sapin ou caillou rencontré lors de ma descente.

Les premières journées ont été des plus convaincantes. Le froid glacial se faisait oublier dès que je chaussais les gants, et la rigidité annoncée du cuir s’évanouit très rapidement. Le cuir s’assouplit dès les premières sorties de sorte que la préhension au niveau du bâton et de la dragonne est excellente. Les gants sont très étanches, une belle révolution pour les journées que l’on passe intégralement sous des averses de neige. J’ai aussi pu faire des exercices de DVA, où je passais 2h à patauger dans la neige et pelleter sans ressentir la moindre sensation d’humidité au niveau de mes doigts. Ils sont extrêmement résistants et bien confectionnés : pas de fils qui se détachent ou autres réjouissances pas forcément toujours très agréables. Le scratch de maintien poignet permet de bien étanchéifier la limite avec soit la veste, soit le vêtement. Noter qu’au poignet, le gant est relativement serré, mais large : il faut donc une veste avec un poignet suffisamment large pour pouvoir facilement passer par-dessus le gant et sécuriser ainsi. Parfait pour le ski, moins pour l’alpinisme.

Seul bémol : la manipulation des objets avec ces gants n’est vraiment pas adaptée. Il faut avoir des fermetures éclair avec rallonge pour pouvoir saisir aisément, on peut oublier la sortie du portable de la poche et même l’ajustement du masque sur le casque est compliqué. Mais pour des gants d’hiver, je n’ai jamais pu faire autrement de toute façon, donc ça ne m’a pas particulièrement perturbé. Autre défaut classique dans les gants freeride, ils n’ont pas de collier d’attache pour pouvoir les garder suspendus au poignet lorsqu’ils sont enlevés. Mieux vaut donc éviter de les enlever lorsque la pente est raide et dure, ou bien si on est sur un télésiège. C’est dommageable, parce qu’en conditions hivernales, je monte avec ces gants, et si je dois jeter un coup d’œil à ma carte, cela me nécessite de redoubler d’attention. Ce d'autant que comme ils ne sont pas tactiles, pour regarder IphiGénie par exemple, je dois être à mains nues. C’est aussi valable au moment d’enlever/remettre les peaux avec les gants, qui nécessite un peu d’habitude.

Hormis ces soucis, ils semblent increvables (affaire à suivre, une seule saison pour l’instant avec eux) en termes de résistance et d’usure. Ils sont chers à l’entrée, mais la durabilité semble telle que l’investissement doit largement se rentabiliser sur les saisons futures.

Pour qui ?

Les descendeurs qui en ont marre de changer de paire chaque année pour cause de couture déchirée sur le quart ou l'abrasion de la dragonne. Ceux qui veulent pouvoir rencontrer un caillou ou une branche d'arbre sans se faire mal aux doigts et rester bien au sec même après une journée sous la neige.

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