Skipass (en peaux de phoque) dans le Val d'Hérens (2/2)

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Skipass (en peaux de phoque) dans le Val d'Hérens (2/2)

Grand ski et Rösti à la Cabane des Vignettes
article Suisse tourisme
ventoux84
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Florian Pivot
La veillée a son rituel de préparer la randonnée à ski du lendemain. On s’appuie contre la rambarde de la fenêtre et on observe ces montagnes si proches et si denses. Cet exercice géographique favorise aussi l’imaginaire dans ce paysage paisible et sauvage à la fois. La coquille du Kurhaus et ses histoires verticales offre le cadre idéal à cette forme de dépaysement

(free)Rando 2 : Cabane des Vignettes - 3157 mètres

La randonnée du jour nous mène à la cabane des Vignettes pour un retour par le glacier d'Arolla en faisant une belle boucle autour de la montagne de Vouibé. Un grand classique du Val d’Hérens. Comme la veille, nous empruntons le premier téléski des Fontanesses qui nous fait gagner de précieux mètres de montée.

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Après une très courte descente sous les séracs du glacier de Tsijioré Nouve, nous collons les peaux pour atteindre le front morainique du glacier de Pièce. 

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Si « Tsijioré Nouve » impressionne par son amphithéâtre glaciaire et ses crevasses, « Pièce » est un glacier plutôt débonnaire et sans difficultés techniques où nous progressons rapidement entre courts ressauts et longues parties planes. Parfois, le silence de la montagne est interrompu par le bruit de blocs se détachant du glacier suspendu sous le sommet du Pigne. Il faut dire qu'après un week-end dantesque de neige, le soleil et un temps printanier ont pris le dessus au meilleur des moments pour notre agenda.

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Alors que nous abordons la partie sommitale du glacier, nous croisons la légende du coin le guide Dédé Anzévui qui descend avec une cliente du sommet du Pigne. Son combientième Pigne ? Nous n'aurons pas le temps de lui poser la question qu’il dévale la pente.

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Notre équipe, entre contemplateur, photographe et adepte de « vitesse ascensionnelle », arrive en ordre dispersé aux Vignettes après une montée de 700 mètres de dénivelé courte mais harassante. On découvre dans les derniers mètres de montée la cabane fondue dans la roche et coiffée de son héliport. La Suisse a toujours préféré le terme de cabane à celui de refuge mais on est loin, avec une jauge de 120 personnes, de la construction exiguë et rudimentaire de la définition du dictionnaire.

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Tout le groupe s’accorde pour accommoder le panier-repas d'un rösti dont le gardien a fait sa réputation au-delà des frontières Valaisannes. Un petit chemin sécurisé par des barrières permet d’accéder au sas d’entrée du refuge rénové en 2008. On découvre alors les arcades du rez-de-chaussée fermées par de larges baies vitrées façon hublot de bateau. Assis à enlever nos chaussures de ski, on contemple le Petit Mont Collon, son frère le Grand Collon et les séracs du Pigne d’Arolla. Des îlots rocailleux dans une immensité blanche à perte de vue. Juste derrière cette barrière minérale, à quelques kilomètres, l'Italie et la sauvage vallée de Valpelline dans le val d'Aoste nous tendent les bras.

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Le panorama des Vignettes : on en dit toute l’immensité qui se découvre de là-haut…Tant de splendeur nous dépasse, on contemple, on se tait

Discours pour l’inauguration du 30 juin 1946. 

Le réfectoire est vaste et accueille de nombreuses tablées car le lieu est une étape incontournable sur la mythique haute-route Chamonix-Zermatt dont la Pigne est le point culminant. Une position de choix qui amène son lot de randonneurs. Ça papote dans toutes les langues. L'accueil est chaleureux. François observe d’une porte dérobée sur l’arrière la suite de notre itinéraire. On arrose notre galette de pomme de terre d'une bière à la châtaigne. Cette diversité gustative, improbable à 3 157 mètres d'altitude, trouve son explication dans les origines corses de la femme du gardien. Une fusion originale et improbable mais le Genevois Jean-Jacques Rousseau avait bien en son temps rédigé un projet de constitution pour la Corse.

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L'intermède culinaire terminé, on traverse le col des Vignettes pour prendre prise sur le glacier de Vuibé. Place à la descente pour rentrer sur Arolla. Le large glacier se transforme rapidement en entonnoir nous offrant un joli ski de couloir à flanc de falaise. 

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La pente est soutenue sans être raide. La neige dans cette partie protégée des assauts du soleil est restée froide. Nous progressons, dans ce passage rectiligne, entre ombre et lumière, blocs rocheux et cascades de glace. 

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On finit l’itinéraire sur le bas du glacier d'Arolla à zigzaguer entre les cailloux qui dégringolent de la moraine. En levant les yeux, on remonte le fil d’Ariane des traces de skieurs striant la montagne pour trouver la cabane de Bertol perchée sur son éperon rocheux. Un peu de pousse bâton et de pas de patineur sur la partie plane le long de la rivière et on arrive aux Follièches. 
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En deux jours, on a fait un joli tour du propriétaire et pu découvrir une grosse partie du Val d’Arolla... mais il reste mille choses à faire dans le secteur 

Jérémy Prevost

La gare de départ d’un petit téléphérique de service marque le terminus de notre journée. Nous apprendrons qu’il sert aux activités du barrage voisin de la Grande Dixence, plus haut barrage-poids au monde. Peter nous dira qu’ici la montagne est truffée de galeries et que l’une d’elle permet même d’aller observer le Cervin par une petite lorgnette. Le rêve !
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Mon grenier bien aimé

La journée de ski terminée, les plaisirs valaisans continuent ! Nous sommes reçus par la guide Sarah Pralong à Évolène qui nous fait partager sa riche connaissance des lieux. Après avoir écumé le cirque alpin d’Arolla et partagé l’histoire prolifique du Kurhaus, nous explorons la vie quotidienne de l’Hérensard d’antan et du présent.


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Si quelques constructions en pastiche néo-rustique font blêmir Sarah, les hautes maisons de bois noircies et des petits greniers en madriers composent un habitat traditionnel, vieux parfois de plusieurs siècles. On profite également de l’expertise de Sarah pour prendre un petit cours d’architecture locale entre chalet, mazot, raccard ou mayen…Les skieurs se transforment en ethnographes.
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On poursuit notre visite au musée d'Évolène qui explore la tradition du carnaval. Chaque année courant janvier, la commune s’anime au rythme des « peluches » et des « empaillés » qui envahissent les rues pour effrayer les mauvais esprits de l'hiver. Une pratique festive qui perdure et connaît même un regain d’engouement porté par une jeunesse soucieuse de cet art de vivre.

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Évolène est vraiment un endroit préservé. Ici, les habitants sont les garants du patrimoine d'hier et de demain. On a l'impression que ce petit coin s'est arrêté dans le temps mais c'est une bonne chose de ralentir et de vouloir préserver les traditions 

Jérémy

Notre journée se termine dans la typique « petite auberge de Lannaz » autour d’une Raclette au feu de bois agrémentée de viande séchée AOP. Notre séjour ici ne pouvait s’achever sans vaches de la race d’Hérens. Ce sera dans nos assiettes faute d’avoir pu apercevoir les belliqueuses autochtones. Le Fendant de Sion remporte la bataille du choix du vin face à la Petite Arvine. La culture par le territoire mais aussi dans les plats et le verre. L’étage raisonne en patois comme une évidence.

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Une pincée de culture, deux gouttes de grand ski, un doigt de nature puissante et d’authenticité, le val d’Hérens nous a offert un sacré condensé de bonheur et de diversité. Direction maintenant, le Lötschental

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Ce dossier est une production Skipass réalisée avec le soutien de Suisse Tourisme et Valais/Wallis Promotion.
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Article sponsorisé, rédigé en partenariat avec Suisse tourisme
ventoux84
Texte Maxime Petre
Cette montagne que l'on découvre...Au loin de toutes parts est presque toujours devant nos yeux
Staff
G
Photos Guillaume Lahure
fondateur de skipass.com | inventeur du slogan In Tartiflette We Trust, ce qui avouons le pose un homme | 📷 Photographe de choses neigeuses et rouillées, du Vercors au Japon et entre les deux.

Un commentaire

Alexou80 Super article !
J'y ai fait une belle rando en peau de phoque récemment avec Valéry Malherbe
 

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