Quatre morts dans une avalanche en Autriche

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Quatre morts dans une avalanche en Autriche

Une avalanche de grande ampleur a touché un groupe de huit skieurs de randonnée hier dans le Tirol, dont quatre sont décédés
article Sécurité
KillaWhale
Texte :
Photos :
Bergrettung Tirol

Une avalanche s'est déclenchée hier mercredi 15 mars dans le Tirol, en Autriche. Elle a touché un groupe de huit skieurs de randonnée suisses qui évoluaient dans la face nord du Jochgrubenkopf, sommet qui culmine à 2453m d'altitude. La moitié du groupe a pu s'extraire de la neige et appeler les secours. Une grande opération a alors a été lancée par les secours autrichiens, mais les quatre skieurs ensevelis l'étaient sous plusieurs mètres de neige : les quatre ont été retrouvés décédés, le dernier sous une douzaine de mètres de neige. 

Une face dangereuse ?

L'avalanche s'est déclenchée dans la face nord du Jochgrubenkopf, une montagne réputée pour être dangereuse, surnommée "Lawinenberg" par les locaux : la "montagne aux avalanches". Ca vous dit quelque chose ? L'année dernière, à la mi-février, une histoire similaire était arrivée à un groupe de huit skieurs de randonnée d'origine française qui avaient déclenché une avalanche de grosse ampleur à la montée. Ils s'en étaient tous sorti, miraculeusement. 

Ce qu'on sait

L’avalanche s’est déclenchée hier vers 12h30. Elle atteindrait une largeur de 700m dans la partie basse. Les secours ont reçu l’appel d’urgence à 12h40, de la part des quatre membres du groupe qui ont réussi à s’extraire eux-mêmes ou qui n’avaient pas été ensevelis.

Une grosse opération de secours a été lancée : 56 secouristes ont été déplacés au total, dont quatre équipes cynophiles et avec l’appui de cinq hélicoptères. Les victimes étaient toutes équipées de la trilogie DVA-pelle-sonde, mais ne possédaient pas de sacs airbags.

Les quatre victimes étaient ensevelies sous plusieurs mètres de neige, rendant long et difficile leur secours. Les secouristes se sont fait aider d’une fraise à neige, amenée par hélicoptère, pour désensevelir les victimes. Le premier bilan faisait état de trois morts et un disparu. Ce dernier a été retrouvé en fin de journée sous une douzaine de mètres de neige. Les photos ci-dessous parlent d'elles-même. La configuration du terrain, avec une sorte de replat au bas de la face semble avoir formé un piège de terrain où la neige s'est accumulée, comme dans le cas de l'avalanche de Tignes. C'est là où on été retrouvées les victimes.

Le risque d’avalanche était de niveau 1 ou 2 selon les secteurs et les massifs ce mercredi dans le Tirol, mais il pouvait être plus élevé localement d’après les secours. Les quatre skieurs décédés étaient suisses, âgés de 52 à 75 ans, et le groupe était encadré par un guide. 

Risque d'avalanche et couches fragiles

Comment se fait-il qu'une avalanche de cette ampleur puisse se déclencher par un niveau de risque 1 ou 2 ? Nous vous en parlions il y a peu à propos de la lecture du BERA, et l'ANENA l'explique dans son article sur la détermination de l’indice du risque d’avalanche dans le BERA :

"Le nombre de victimes potentielles par avalanche n’est pas un critère dans le choix de l’indice, c’est la probabilité de départs spontanés ou de déclenchements provoqués qui est déterminante. Ainsi, la survenue d’une avalanche accidentelle isolée très meurtrière est donc tout à fait compatible avec un niveau de risque limité (niveau 2), voire faible (niveau 1). De même, une seule grosse avalanche est possible par risque seulement marqué (niveau 3). A contrario, l’échelle européenne s’adressant avant tout au randonneur hivernal, des situations à risque fort (niveau 4) sans la moindre avalanche spontanée sont possibles.
Il n’est pas inutile de le rappeler : le risque faible (niveau 1) n’est pas un risque nul ! Des accidents se sont déjà produits par ce niveau de risque, ce qui est cohérent avec la définition de ce niveau de risque donnée dans l’échelle européenne. Le risque limité (niveau 2) est donc d’autant moins sûr… comme l’oublient souvent un grand nombre de pratiquants !"

Les couches fragiles sont à l'origine de cette difficulté à prévoir le risque d'avalanche. Profondément enfouies, elles sont difficilement atteignables mais le risque est toujours là : dans une zone où le manteau neigeux est moins épais, il est toujours possible de les atteindre et déclencher par propagation, à distance, une autre zone où les volumes de neige peuvent être importants avec un manteau beaucoup plus épais. Et ce, parfois, après de nombreux passages. 

N'oubliez pas de lire le Bulletin Neige et Avalanche de votre massif avant chaque sortie, et plus globalement d'adopter les bons réflexes lors de votre pratique du ski en dehors des pistes balisées.

Un commentaire

Yeahdemen Je ski souvent dans le coin en début de saison quand il n'a pas encore neigé dans les dolomites.
En rando mais aussi en faisant la descente de l'Olperer a' partir d'hintertux jusqu’à ce fond de vallée. Je ne veux pas critiquer leur gestion du risque mais la réputation de ce sommet dans le coin fait froids dans le dos. C'est un des rares qui est très peux fréquenté. Pour l’avalanche de l’année dernière avec les Français, un paysan du coin a vu partir les randonneur le matin et a ensuite poser sa camera sachant que ça allait partir dans la journée, c'est pour cela qu'on avait la vidéo!
 

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