Des Volcans à la Patagonie (partie 2)
Des Volcans à la Patagonie (partie 2)

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Des Volcans à la Patagonie (partie 2)

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Père_Lustucru
Texte :
Cet article est issu du mag communautaire skipass.com, dans lequel les membres de notre communauté peuvent partager librement leurs plus belles histoires de montagne. Publiez la votre !

Retour vers le Volcan Llaima 

                      Dernier volet de notre aventure dans le sud du Chili et la Patagonie.

      Après avoir les passés quelques jours de mauvais temps dans la région de Valdivia, nous reprîmes la route vers les volcans. Direction le volcan Llaima, une autre montagne, des plus emblématique de la région de Los Lagos.

     Ce volcan culmine à 3100 m d'altitude est sera notre plus haute ascension de l'aventure et aussi la plus longue randonnée à ski.

    Pour ne rien changer à nos habitudes, nous empruntons une route particulièrement boueuse et impraticable pour nous rendre jusqu'au départ de la randonnée du lendemain. Nous arrivons en fin de matinée avec une météo assez ambivalente. Les passages nuageux s'enchaînent et ne nous laissent pas entrevoir la possibilité de faire du grand ski ce jour-là. Mais après un petit pique-nique à l'abri d'un vieux bâtiment de la petite station fermée, nous chaussions les skis pour faire quelques mètres de dénivelés dans une purée de pois bien épaisse. L'occasion de tourner un peu les jambes et de découvrir le terrain de jeux du lendemain.

     Après quelques heures dans le brouillard et le froid pour quelques godilles très sans folies, nous aperçûmes au loin un chalet avec un peu de fumée qui sortait de la cheminée. Nous avons tout de suite pensé à un refuge de montagne, et peut-être l'occasion de trouver une petite boisson chaude. Mais lorsque nous toquâmes à la porte, ce fut un gardien habillé en treillis militaire qui nous ouvrit la porte. Nous étions devant un chalet de l'armée gardé par des militaires en service.

    Ils nous firent alors le plaisir de nous laisser entrer et partager un moment avec eux autour d'un petit café et de quelque gâteau. Juste le temps de patienter un instant pour profiter du coucher de soleil qui allait pointer le bout de son nez sous la couche de nuages qui se dispersaient gentiment. Un moment hors du temps au-dessus des araucarias jusqu'à la dernière lueur du jour.

L'ascension :

    Après une nuit de plus à se bouffer les pieds serrés comme des sardines nous voilà près à en découdre avec le LLaima dont tout le monde nous avait compter les risques et les histoires d'accidents. Avec un départ autour de 8h du matin et un temps super dégagé, aucun nuage ne semblaient pointer le bout de son nez à l'horizon. Nous ne sommes pas les premiers ce jour-là et nous apercevons au loin deux autres groupes déjà en train de gravir les dernières pentes du volcan. L'approche est super longue avec près de 5 km de faux plat avant d'entamer l'ascension finale du volcan. Le soleil tape très fort également et ça nous vaudra de belles faces cramées les jours d'après.

    Ce jour-là Loïc aura encore fait preuve d'une grande détermination avec une allure avoisinant les 2km/H, nous ne pouvions pas l'attendre tout le long, il aura donc fait toute l'ascension en solo jusqu'au sommet.

     De notre côté, l'ascension fut une sacrée aventure. Effectivement, les pentes du volcan sont raides (env: 40% juste avant le sommet et complètement verglacées) et il nous aura fallu encore chausser les crampons, ski sur le dos sur plus de 1000 m de d+.

    Nous doublons deux groupes, un groupe de Chilien inexpérimenté avec un guide qui rebrousserons chemin à quelque 100 m du sommet et un groupe de Norvégien déjà croisés sur 3 autres volcans.

     L'arrivée au sommet est une fois de plus, spectaculaire. Le volcan est encore bien actif et des fumeroles s'échappent de tout les cotées sous les épaisses couches de glace.

     Clara et moi sommes épuisés et le vent froid au sommet est saisissant. Nous ne pouvons pas attendre Loïc trop longtemps ici. Pour nous réchauffer un peu nous nous plaçons près des fumerolles qui réchauffent l'atmosphère, mais il n'est pas conseiller de respirer cet aire.

     La décision est prise de partir d'ici et d'entamé la descente bien que Loïc ne soit pas avec nous. Nous lui passons un petit message au talkie-walkie et chaussons les skis. La pente sommitale est raide, verglacée et pleine de reliefs difficiles à maîtriser. Nous prenons donc toutes les précautions pour éviter la chute, premièrement la vérification du lockage des fixations.

    On retrouve finalement notre acolyte à quelques 100ène de mètres du sommet, la tête dans les genoux motivés pour en découdre lui aussi avec le sommet du volcan.

    Nous reprenons alors la descente sur la pente qui s'adoucit tout comme la neige. C'est le moment de lâcher les chevaux et de laisser s'exprimer les carres pour donner un peu de fun à cette journée fantastique. Une neige tout juste revenue qui donnera des sensations de piste de ski tout juste damée.

    Une longue traversée sur le plateau en bas réveillera pour ma part quelques douleurs de pieds dues aux longues marches dans les chaussures de ski. Le retour au van sonnera comme une vraie libération, et Loïc nous retrouvera seulement quelques vingtaines de minutes après notre arrivée.

Nous reprendrons la route le soir même pour quitter cette magnifique montagne en direction d'un dernier volcan chilien avant le passage en Argentine.

Petite journée ski et rando Chill à la station Corralco et Volcan  Lonquimay

    Dernière excursion sur les pentes d'un volcan chilien avant la traversée vers l'Argentine. Le Volcan Lonquimay domine la petite station de Corralco, centre de ski de petite taille, mais à l'enneigement printanier incroyable. Les équipes de France de Skicross étaient d'ailleurs en plein entraînement le jour de notre arrivée.

    La décision d'acheter un forfait pour profiter d'une journée de ski fit l'unanimité assez rapidement malgré des prix élevés (70€ la journée pour une station grande comme la Tania), l'envie de poser nos fesses sur une chaise pour grimper la pente et profiter simplement de la glisse était trop alléchante. L'idée était de rentabiliser un maximum en enchaînant sur une dernière montée vers le sommet du volcan au coucher de soleil pour 800m de D+ histoire de profiter du lieu au maximum.

    Une belle journée de glisse en conclusion, avec une météo merveilleuse. Cerise sur le gâteau, la dernière ride de coucher de soleil technique, sauvage aux couleurs orangées, nous aura comblé jusqu'à la dernière minute.


ARGENTINE FAIL

Le VOLCAN LANIN : 

     Les jours qui suivirent furent une succession d'échecs, à commencer par l'ascension qui devait être la plus périlleuse de notre Trip, le volcan Lanin 2 400m de D+ avec une altitude culminant à 3827 m. 

    La raison de cet échec résidait dans le manque de préparation et nous eûmes la surprise de découvrir qu'aucun des bivouacs présents sur les pentes du volcans n'étaient ouverts au publique sans guide. De plus il fallait avoir réalisé une demande préalable auprès du Parc naturel pour pouvoir tenter l'ascension et dormir au seins du parc. Bref une défaite amère,  mais un sentiment d'apaisement de ne pas se lancer dans cette ascension qui aurait été éprouvante et périlleuse.


Les couloirs Argentin de Chapelco :

    Après des heures de route dans des paysages qui ne cessaient de changer, nous arrivions enfin près du village de St.Martin de Los Andes, le Courchevel Argentin. Sur Conseil de Vivian Brucher lui-même nous avion décider d'aller chercher les Couloir ouest du Cerro Chapelco, derrière la station qui porte le même nom.

    Mais pour notre premier jour de repérage nous eûmes la mauvaise surprise de nous faire arrêter comme des délinquant par les patrouilleurs de la station car nous avion l'interdiction de pratiquer le ski de randonnée sur les pistes de ski. Une arrestation qui devait nous mener tout droit au commissariat, avant que nous décidâmes de prendre la fuite pour échapper à une amende qui nous aurait fait regretter encore davantage notre passage en Argentine.

Pour rappel, le prix du forfait de ski en fin de saison avec une partie du domaine déjà fermé s'élevait à plus de 150$.

    Finalement après ces deux échecs cuisants nous avons alors décider de rentrer au Chili ou nous étions nettement mieux reçut pour gravir une dernière fois les pentes de notre premier volcan qui se trouvait sur notre route, L'Osorno. 

Retour en video 

https://www.instagram.com/reel/DA8z0qRv-Qj/


Quand même quelques beaux paysages Argentins 

Ajoutez des photos (2020px)

En route pour la Carratera Austral 

La fin de notre 3e semaine de trip sonnait pour nous plusieurs changements :

- Changement de Van

- La fin des Volcans

- Le départ pour une des routes les plus dingues du monde... LA CARRATERA AUSTRAL

    Alors premièrement le changement de van, d'un Van 3 places à un Van 2 places. Autant vous dire que ce n'était pas un choix, mais une nécessité imposer par le fait que la compagnie n'eût rien d'autre à nous proposer sur cette période. Ce n'était pas simple avant et pour se supporter nous avions du régulièrement louer des logements en Hostel pour ne pas être trop les uns sur les autres. Avec ce second van, il était strictement impossible de dormir tous les 3 à l'intérieur en plus des affaires de ski. De plus il n'y avait que deux place assises et une banquette arrière non-conforme. Mais puisque la ceinture n'est pas obligatoire, les contrôles de police inexistants et la route impraticable, nous prîmes le risque de continuer le voyage comme cela.

    Pour cette partie du voyage, il ne nous restait plus beaucoup de ski et nous partions davantage vers un road-trip fantastique sur la route la plus dingue du continent. Un mélange de forêts humides, fjords gigantesques, terres isolées, étendues désertiques à perte de vue, jusqu'au village mythique d'El Chalten notre dernier base camp. Le but étant de rider une dernière fois sur les pentes du Fitz Roy, une des montagne les plus belle et plus célèbre du monde.

    Cette route super isolée et super venteuse nous aura permis de découvrir des paysages fantastiques, de faire des rencontres émouvantes et de comprendre que chaque goutte de carburant est précieuse si tu ne veux pas te retrouver coincer au milieu du désert. La découverte de la faune locale nous aura également émerveillé ; tatous, nandous, condors, flamants roses et guanacos vivants ou morts... Et oui, car sur cette route bordée de barbelés ces animaux à la morphologie particulière s'empalent tout seul sur des parcs inadaptés à leur traversée. Un malheur qui malheureusement ne suffit pas à chagriner le monde agricole qui refuse de faire évoluer les choses pour modifier la hauteur de leurs parcs.

    Il nous aura fallu en tout plus de 4 jours pour rejoindre le petit Chamonix Argentin (El Chalten) et nous établir en vue de vivre notre dernière folle expérience. 

Les Paysages de la Carratera Austral

Ajoutez des photos (2020px)

L'arrivée à El Chalten

L'arrivée dans le village se fit en pleine soirée, sous un temps très venteux et nuageux. Une météo qui ne nous mit pas en confiance quant à la réalisation de notre projet.

Et le projet quel était il ?

Bah l'idée, c'était de monter au plus proche du Fitz Roy pour repairer les lignes sur place à vue, car il est très difficile de trouver de la documentation sur les couloirs ou pentes intéressantes autour du Fitz. Les publication insta ne documentaient pour la plupart que des itinéraires banals sans prise de risque et le dernier film de nos amis Aurel Lardy et leur ligne suicidaire ne s'adressait pas à des p'tits gars comme nous.

L'idée était quand même de nous rendre au camping se trouvant au pied de la laguna de Los Très pour nous établir au plus près des lignes de skis. Une épopée d'environ 12 km sans neige, c'est-à-dire full matos sur le dos pour un sac avoisinant les 40kg chacun au total.

Nous dûmes donc patienter deux nuits à l'auberges avant de nous élancer en vue d'une météo plus favorable. L'occasion de régler les derniers préparatifs et achats de nourriture et matériel avant notre départ.

L'occasion pour nous balader un peu sur les hauteurs du village et observer les condors, et les paysages depuis un point de vue extraordinaire. 

L'impression que cette ligne allait peut-être être la dernière de ma vie

Vinc'

🏔️L'expédition aux portes du Paradis🏔️

Départ de l'expédition

    Le matin de notre départ, nous étions prêt, prêt à en découdre avec nos derniers virages de ski sur les pentes de la plus mythique des montagnes Argentines. Le départ du van fut donné à 9h et il nous aura fallu plus de 4h30 de marche pour effectuer les 12 km et 800 m de D+ chargés comme des mules. Les paysages qui s'offraient à nous, bien que brumeux, ne cessaient de devenir de plus en plus spectaculaires jusqu'à l'apparition de l'impressionnant pic rocheux du Fitz qui se découvrit comme par miracle derrière un épais nuage.

    Arrivé sur la zone du campement, l'endroit était charmant et nous n'étions pas les seuls à venir skier ici.

    Nous installions rapidement les tentes pour profiter de l'endroit toute l'après-midi avant le repas du soir et la première nuit qui fut mouvementée.

    Effectivement, nous passâmes une nuit super venteuse avec des rafales qui secouèrent violemment les arbres pendant des heures nous faisant craindre de nous faire écraser par la chute d'une branche.

1er jour : Latence sous la pluie

    Au petit matin, la pluie était également de la partie, avec une fine bruine qui nous accompagna toute la journée ou presque. L' In-reach semblait peu optimiste pour ce jour-là, mais prévoyait une amélioration pour le lendemain. Néanmoins, cette journée pluvieuse aura eu raison du mentale et de Clara qui nous abandonnera dans la journée pour redescendre vers le véhicule. Une perte regrettable, mais que l'on doit seulement considérer comme vertueuse de la part de notre rideuse. Elle aura su s'écouter pour respecter ces limites pour permettre à ces deux acolytes de vivre pleinement leur expérience sans avoir à se soucier de sa propre gestion des événements.

    Pour Loïc et moi qui restions sur place, la fin de la journée nous aura permis de partir en repérage à quelques kilomètres pour anticiper la journée du lendemain. La pluie nous aura fait le plaisir de se calmer après nous avoir obligé à nous abriter toute la journée sous une bâche de fortune trouvée ici. L'occasion de marcher au sec jusqu'au coucher de soleil et de profiter d'une superbe soirée en tête-à-tête pour parler de la sortie du lendemain.

2eme jour : Le couloir de la mort

      La veille, nous avions finalement décidé de gravir un couloir sur les hauteurs de la Laguna Sucia. Loïc avait repairé l'avant-veille avec Clara et nous avions put repairer la voie d'ascension depuis le lac le soir où nous étions partis nous promener sous la pluie.

     Autant vous dire que ce n'était pas une mince à faire. Entre traversée de ruisseau, escalade dans les pierriers gigantesques, ascension dans des prairies humides à 40° de pente, il nous aura fallu environ 1000m pour atteindre la neige à travers un vrai parcours du combattant assez risqué.

Mais une fois la neige atteinte ce ne fut plus que du plaisir, chaussures et ski aux pieds, nous abandonnions nos chaussures de randonnée pour ne pas trop s'encombrer.

     Ce jour-là, les températures grimpaient rapidement et nous n'avions pas le temps de nous reposer sur nos lauriers. Il nous fallait atteindre le sommet le plus rapidement possible pour redescendre avant que la neige ne s'alourdisse de trop. Le temps était compté, mais la détermination aura permis à Loïc de donner le meilleur de ce qu'il lui restait pour arrivé sur les coups de 11h au sommet. Une barre chocolatée, un coup de flotte, je préparais le matos de Loïc le temps qu'il se remette de ses émotions. Un petit coucou à Clara qui était parti se promener juste en dessous à la Laguna Torre, et hop.... On chausse les skis pour une descente démentielle.

     Quand on en bave autant à la montée chaque virage à la descente est une vraie partie de plaisir. Le drone dans les airs et Loïc s'élance dans cette belle pente. Une moquette presque parfaite sous les spatules, la neige tout juste revenue nous donna l'opportunité de nous lâcher sur le meilleur ski que nous pouvions nous offrir ici, juste devant le Fitz Roy. La vue aussi est hallucinante ; devant nous en vue plongeante, la Laguna Sucia, à notre droite la vallée qui verdit avec l'arrivée du printemps et à notre gauche cette montagne de granite que le plus créatif des dessinateurs n'aurait même pas pu inventer.

     Nous descendons jusqu'à retrouver nos chaussures de montagne, et nous nous arrêtons un instant pour admirer ce paysage. On se régale avec nos p'tits sandwichs, et redescendons sereinement pour un petit plongeon glacial dans le lac encore en partie gelé. Un fort sentiment d'accomplissement me remplit une fois arrivé au campement, mais aussi un grand soulagement, car même si je n'en ai pas parlé à Loïc, j'avais eu un mauvais pressentiment, le matin même. L'impression que cette ligne allait peut-être être la dernière de ma vie. 

Retour en video : 

https://www.instagram.com/reel/DBZo7MYIrdA/


3eme jour : La ligne de la prudence 

    Notre dernière nuit dans les montagnes Argentine aura été douce et courte puisque qu'une fois de plus nous nous levons de très bonnes heures pour aller admirer le lever de soleil au plus proche de la montagne royale.

    Il nous fallait une fois de plus gravir près de 800m de D+ ski sur le dos jusqu'au lac, au simple éclairage de notre frontal. Le chemin assez raide, était parsemé de touristes parties encore plus tôt que nous du village d'El Chalet. Une foule d'une cinquantaine des personnes était réunie sur les abords du lac pour admirer les lumières roses éclairées les parois de la montagne. L'air était très frais, mais je transpirais comme un âne d'avoir dû courir pour arriver à la bonne heure. Loïc quant à lui arrivera une quinzaine de minutes plus tard.

     Je ne sais pas comment décrire ce moment de communion hors du temps, où chacun prend quelques minutes pour admirer la vue, sur son caillou, choisi minutieusement, pour profiter d'un moment qui sort de l'ordinaire. Ce paysage de carte postale (au sens propre) s'offre à nous de la plus belle des manières ce matin-là, avec des couleurs éclatantes et quelques nuages qui subliment la beauté de ces montagnes.

    Nous restons plantées là jusqu'à ce que le soleil réchauffe notre dos, puis nous chaussons les skis pour commencer à grimper les pentes orientales de la laguna en direction du Cerro Madsen. L'idée était de grimper jusqu'au sommet et ensuite d'aller chercher un couloir raide repairé le premier jour de notre arrivée. Seul hic... On ne savait pas si celui-ci débouchait puisque nous n'avions pas de visibilité depuis le bas de la vallée.

    Lors de notre ascension, Loïc et moi étions une fois de plus en décalé, mais plutôt bien connecté sur les idées, puisqu'au bout de 45 min de marche, on s'appela au talkie-walkie, pour s'informer que nous ne voulions finalement pas prendre le risque. L'idée de se mettre dans le rouge le dernier jour de ski était une mauvaise idée et la journée s'annonçait déjà suffisamment longue pour que l'on n'en rajoute pas une couche de problème supplémentaire. Au final, la raison prima sur la soif de sensations fortes et nous décidâmes de changer les plans.

    Finalement, nous nous rendîmes jusqu'au sommet et décidions de redescendre par la combe dans laquelle nous étions montés. La neige semblait bonne et finalement nous avions même une option pour redescendre super bas avec une langue de neige encastrée que nous avions repairer.

     Ce fut la meilleure idée du trip et finalement l'occasion de skier une belle pente avec une belle neige bien revenue avait été clairement l'option la plus safe et la plus fun. La langue de neige qui descendait à seulement 400 m du campement nous aura fourni l'amusement et le peu d'aventure, dont nous avion besoin ce jour-là, puis nous redescendîmes pour parqueter les affaires et prendre le chemin du retour.

Retour en video

https://www.instagram.com/reel/DBZo7MYIrdA/


      Autant vous dire qu'avec ce qu'on s'était mis dans le cornet lors de ces quatre jours d'expédition les 15km de marche pour rentrer à El Chalten furent une mission qui finit de nous achever. Finalement, nous retrouvâmes Clara à l'hôtel qui avait plutôt bien profité de notre absence, mais qui semblait tout de même ravi de nous voir revenir sain et sauf.

    Le dernier matin pour notre départ la vue depuis la route à la sortie d'El Chalten était démente comme un dernier bel au revoir.


La Fin d'un trip de MALADEEE

Les jours restant, il nous fallait continuer la route pour rejoindre notre avion au départ de Punta Arena.

C'était sûrement la partie contenant les paysages les plus fous et les étendues naturelles les plus riches et sauvages que nous avons eu la chance de traverser. Notamment le Glacier Perito Moreno et ces immeubles de glace qui se détachent dans l'eau chaque jour, mais aussi le parque National Torres del Paine, terre des Pumas et des Guanacos, jusqu'à la colonie de Manchot empereur de la Terre de Feu, la terre la plus méridionale de notre périple. Chacun de ces paysages nous aura offert ce qu'il avait de plus beau à nous montrer, mais je ne détaillerais pas cette partie davantage, car elle ne concerne plus le monde du ski.

Il ne suffit pas de rêver la vie, si ce n'est qu'il faut vivre ses rêves

Pere Lustucru

    J'aurais passé plus d'un an et demi à réaliser mes rêves les plus fous de L'Alaska jusqu'en terre de Feu alliant, ma passion du voyage et des rencontres à celle du ski et des expédition. Ma soif de connaissance du monde et mon envie, de vivre les aventures les plus folles auxquelles mon cerveau avait pensé m'auront donné suffisamment d'énergie pour que chacune de ces aventures se réalise encore mieux que ce que j'avais pu imaginer.

    Il faut aussi parfois s'entourer des bonnes personnes, car tout trip assez fou se doit d'être partagé, pour le plaisir et aussi par pure sécurité.

    Alors merci à tous ceux qui m'ont accompagné dans mes folles aventures américaines et je l'espère à bientôt pour d'autres folles aventures.

*Et si moi j'ai réussi, avec mon petit budget, mon matos simple, et sans sponsoring... N'importe qui est capable de réaliser ce genre d'exploit 🙌🏻

Père_Lustucru
Texte Père_Lustucru
Si tu te crashes pas tu prends pas de niveau !

2 Commentaires

freeryan Un clap de fin qui n’en est pas un c’est évident ..
Bravo encore et merci pour ce partage ..
Je lis sur la fin «  Chacun de ces paysages nous aura offert ce qu'il avait de plus beau à nous montrer, mais je ne détaillerais pas cette partie davantage, car elle ne concerne plus le monde du ski »
Je respecte mais il n’est aucunement dit que les articles du Mag communautaire doivent exclusivement parler de ski .. bien au contraire ..
Je cite « Bienvenue sur le Mag Communautaire skipass, votre nouvelle destination de choix pour découvrir ou partager les plus belles histoires de montagnes, écrites par nos talentueux lecteurs. Toutes les histoires, toutes les montagnes : la parole est à vous! »

La n tout cas encore bravo pour l’écriture , les photos et même mes vidéos ..
félicitation à vous trois 🤩👍👌
 

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Père_Lustucru Merci, évidemment que non, ce ne sera pas un clap de fin 😅

Quant à la partie NatGeo évidemment que c’était une blague, c’est surtout que j’étais en train d’écrire un roman et que je sais que pour beaucoup ça fait un peu long. Mais ça pourrait faire largement de quoi écrire un autre récit.

Encore merci pour les Retour, super sympathique et au plaisir de vous offrir d’autre récit d’aventure.

🙌🏻
 

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