Test Helly Hansen Sogn Shell 2.0 2020

C’est la veste de (presque) toutes mes sorties, réservée exclusivement au ski. J'avais déchiré ma précédente veste avec un pic à fondue (sombre histoire, je passe les détails), puis une deuxième fois avec la branche d'un sapin, donc j'avais (vraiment) besoin d'investir. J'ai déniché cette veste lors d’un déstockage en station. Une vraie bonne affaire, d’autant qu’elle ne m’a jamais déçu depuis.

La plus grande qualité de cette veste est qu’elle est très, très isolante. Quand la météo se montre vraiment rude, que le vent souffle fort, que le grésil fige tout ce qui bouge, que le thermomètre descend à -15°C ou que la neige alterne avec des trombes d’eau, le résultat est toujours le même : je reste au sec, je reste au chaud. J’ai pour habitude de skier avec seulement deux fines couches sous la veste (un sous-vêtement technique et un t-shirt, jamais de polaire), et je n’ai jamais eu froid (sauf peut-être en nocturne) même lors des sorties les plus exposées. Pas de soucis d'infiltrations non plus grâce au pare-neige ventral, au col montant, et à des coutures parfaitement étanches. 

Contrairement à d’autres modèles que j’ai pu tester, celle-ci n'est pas lourde du tout et offre une excellente liberté de mouvement, notamment sous les bras, où l’amplitude est vraiment appréciable.

Car la veste est franchement légère, ce qui la rend agréable à porter même lors de marches d'approche ou de sorties en randonnée. Je ne l’ai d’ailleurs jamais retirée pour l’accrocher au sac à dos, tant sa respirabilité est bonne. J’imagine qu’elle prendrait un peu de place dans le sac/sur le sac si c’était le cas (allez, un petit défaut). J’ai eu l’occasion de la tester une fois en ski de randonnée, fin mars, dans des conditions assez variées. Lors de la première montée, à l’ombre, le simple fait d’ouvrir les aérations sous les bras a suffi à réguler la température. Pendant la pause pique-nique, exposé au vent, elle m’a bien protégé des rafales et du froid. Sur la deuxième montée, alors que le vent s’est renforcé, je n’ai jamais eu la sensation d’avoir trop chaud ni trop froid : la veste a vraiment bien géré l’équilibre thermique. Résultat, ma polaire est restée dans le sac tout au long de la sortie. Un bon signe de l’efficacité de la membrane et de la respirabilité du tissu.

Cela fait maintenant quatre ou cinq saisons que je skie avec cette veste, et elle paraît encore comme neuve. J’ai choisi une couleur peu salissante, ce qui aide, mais elle a surtout très bien vieilli : les tissus n’ont pas bougé, les coutures tiennent parfaitement et elle conserve toutes ses propriétés techniques d’origine. C’est clairement un modèle durable (et indémodable ?), qui m’accompagnera sans doute encore autant de saisons.

Je suis un peu plus critique sur quelques points secondaires. Le plus gênant concerne les zips des aérations sous les bras : ils ont tendance à se coincer régulièrement, surtout lorsque je les manipule avec des gants (c’est un peu mieux avec des sous-gants). Autre petit bémol : la taille des poches, notamment l’intérieure et celle du torse, trop étroites pour accueillir nos gros smartphones d’aujourd’hui. Il me semble que ce point a été corrigé sur les modèles plus récents. Enfin, la coupe de la veste au niveau du ventre est un peu étrange : elle forme une bosse entre les deux lanières du sac à dos...curieux. Somme toute, rien de rédhibitoire, mais ces petits défauts peuvent finir par agacer à la longue.