Test Millet Trilogy Edge 2025

Les gants

Millet fait partie de ces marques alpines bien installées, qu’on croise aussi bien sur les gants des freeriders que dans les rayons alpi et expé.

Les gants ici testés se placent dans la catégorie rando, alpinisme léger et conditions froides, sans être des monstres d’isolation type cascade de glace.

Sur le papier : cuir, préformage, respirabilité correcte, confort… voyons ce que ça donne réellement.

Style & Construction

Les gants sont préformés, détail important : dès la première prise en main, la préhension est naturelle, on n’a pas besoin de « casser » le gant pour attraper quelque chose.

Le cuir est souple, ce qui améliore la précision, que ce soit pour manipuler un piolet, des protections d’alpinisme ou régler les fixations.

La construction est propre, et les détails sont bien pensés :

• clip pour attacher les deux gants ensemble (qui pourrait etre un peu plus gros)
• élastiques de sécurité pour les laisser pendre aux poignets sans les perdre
• manchon fin a scratch, parfait pour passer sous la veste (bien vu pour le ski : ça évite les entrées de neige sans créer un boudin au poignet)

À l’enfilage, c’est simple : pas de doublure qui accroche, même avec un peu de chaleur dans les mains.

Confort & Utilisation

Très bonne chaleur dans toutes conditions de ski, même les plus froides.

Côté respiration, rien à dire : pas de sensation de hammam, ils évacuent bien l’humidité, ce qui est du a un usage sélectif du cuir mixé au primaloft.

Avec des sous-gants, par contre, c’est pas bon : le combo devient trop serré, le sang circule mal, et les doigts refroidissent très vite.

Donc à éviter si vous avez tendance à superposer — ce n’est pas leur programme.

Précision & maniabilité

C’est clairement un de leurs points forts :

la finesse du cuir + la souplesse + le préformage = bonne précision, très bonne prise en main du matériel, ce qui les rend pertinents en ski engagé, rando alpine, manip de corde, etc.

Limites

Ils montrent leurs limites dans :

la glace (pas assez chauds pour rester longtemps les mains dans le froid statique)

le snowboard ou toute activité où les mains passent beaucoup de temps dans la neige (isolant et membrane un peu justes pour ce type d’usage)

Enfin, le cuir s’use visiblement.

Après une trentaine de jours d’usage réel, les traces d’abrasion sont déjà bien marquées.

Pas dramatique, mais à savoir si vous espérez une longévité énorme.

Conclusion

Un très bon gant freeride, pour moi orienté ski, pour ceux qui aiment le toucher fin du cuir, la précision en main et les gants au volume intermédiaire.

Pour du freeride, rando, alpinisme modéré : une valeur sûre. Moi qui suis très difficile en gant, je vais ptet en stocker 3 paires...