Test Julbo The Peak Evo Mips 2025

4 Tests Julbo The Peak Evo Mips.

Postez le votre!
Note moyenne : 7,8/10
Eskilsdotter

Pour les casse-cou… mais pas que !

Profil du testeur : 25 ans | 1,70m | 55kg | Avancé
Conditions du test : Disciplines : En ski alpin et freerandonnée Météo : tout temps (soleil, nuages, jour blanc), températures printanières (> 5 degrés)
Cet avis matos est issu du programme de Tests Privés de Skipass permettant à nos lecteurs de recevoir du matériel pour un test longue durée. Inscrivez-vous !
Casque Julbo The Peak Evo Mips

Points forts

Très léger
Serrage ergonomique et intuitif, même avec des gants
Belle esthétique

Points faibles

La sangle jugulaire se déserre vite
Le système Twiceme est inadapté aux francophones

Mise en contexte : pourquoi ce casque ?


Grâce aux tests privés de Skipass, j’ai eu l’opportunité de tester le dernier casque Julbo : The Peak Evo Mips. Merci à l’équipe de Skipass et à Julbo !

Je reçois le casque à peine quelques jours après avoir été avertie, en taille XS/S (52-56 cm), et je peux le tester de février à avril, dans de nombreuses conditions.

Voici donc mon avis sur ce casque.



Caractéristiques techniques


  • Répond aux normes de ski apin (EN 1077) et d'alpinisme (EN 12492) ;
  • Annoncé à 410g avec les oreillettes, pesé à 396g en XS/S ;
  • Oreillettes amovibles ;
  • Jugulaire avec un clip aimanté Fidlock ;
  • Système de serrage à l'arrière ajustable ;
  • Élastique de maintien du masque.

Mips, Twiceme… késako ?

La technologie MIPS (pour Multi directional Impact Protection System) vise à apporter une protection supplémentaire contre les chocs obliques. On la retrouve sur de plus en plus de casques de très nombreuses marques et pour de très nombreuses disciplines, du vélo au ski en passant par l'équitation, la moto ou l'escalade.

Faisons un court rappel de mécanique. Lorsque des forces sont appliquées à un objet, celui-ci peut :

  • se déformer - comme une carrosserie de voiture en percutant un arbre - ou bien ;
  • se mettre en mouvement - comme une boule de billard que l'on frapperait (et si l'objet est déjà en mouvement, il peut accélérer, décélérer ou changer de trajectoire… comme des boules sur un billard).

Le but premier d'un casque est d'être assez déformable pour absorber le choc à la place de notre crâne. Cela permet d’éviter bien sûr une fracture, mais surtout limiter la projection du cerveau contre l'intérieur de notre boîte crânienne.

La technologie MIPS vise, en plus de cela, à permettre un léger mouvement du casque par rapport à notre crâne.

La société MIPS AB décrit son invention comme "une couche à faible friction à l’intérieur du casque qui permet un mouvement multidirectionnel de 10 à 15 mm" qui vise à "réduire la force de rotation de la tête."

Pourquoi "faible friction" ? S'il y a peu de friction, le casque "glisse" sur la membrane MIPS, ce qui limite la transmission des forces à notre crâne, épargnant ainsi à notre petit cerveau tout mou de se faire secouer façon shaker dans notre crâne qui est lui, bien dur.

Le système Twiceme est en revanche un pur produit du numérique. C'est une application qui permet de se créer un identifiant médical et le télécharger sur un casque compatible. L'identifiant médical est une fiche d'information, où l'on peut y renseigner (de manière facultative) :

  • Son identité (prénom, nom, date de naissance, genre, nationalité) ;
  • La ou les personnes à contacter en cas d'urgence ;
  • Son consentement au don d'organes ;
  • Ses antécédents médicaux ;
  • Sa religion (si l'on a des convictions influant les traitements médicaux reçus) ;
  • Sa taille, son poids ;
  • Son assurance ;
  • Son passeport.

Pas besoin de créer un compte avec un e-mail : toutes ces informations sont stockées localement sur le smartphone utilisé. Il faut cependant accepter des conditions d'utilisation pour utiliser l'application, et autoriser la localisation pour permettre un appel d'urgence.

Une fois votre identifiant téléchargé sur votre casque, une autre personne avec l'application Twiceme peut scanner votre casque pour obtenir vos informations et les transférer au personnel compétant en cas d'accident.

Chacun fait donc le choix de partager ou non ses informations en connaissance de cause.

Twiceme met également à disposition des moyens de prévention des accidents : partage de position à ses proches, information sur la durée de vie de son équipement, etc.

Elle présente selon moins deux inconvénients majeurs…

En choisissant le français comme langue, les traductions sont bancales (réalisées par IA et non par un traducteur). Par exemple "back", pour retourner à la page précédente, est traduit par "dos"... A la lecture, on ne comprend pas ce qu'on essaie de nous expliquer, où l'on veut en venir. Bref, c'est une traduction littérale de l'anglais, on comprend rien, ce qui la rend quasi inutilisable par un public francophone.

Ensuite, c'est sans doute une app dédiée à un public américain, car personnellement, je n'en vois pas l'intérêt. Si elle n'est pas déployée à grande échelle en France, qui l'utilisera pour scanner mon casque en cas de problème ? Ayant toujours mes informations médicales dans ma veste, un doublon numérique est-il vraiment nécessaire ? Les médecins sauront-ils vraiment utiliser cette technologie dans un franglish approximatif, où préféreront-ils s'orienter vers… ma carte vitale et mon dossier médical, comme ils l'ont toujours fait jusqu'à présent ?

En matière de sécurité, j'ai tendance à penser que le plus sobre est le mieux. Donc pour moi, Twiceme, c'est du superflu.

Qu’en est-il des normes ?

En tant que casque de ski et d'alpinisme :

  • Il répond à la norme EN 1077 (classe B, pour les casques à oreillettes amovibles) qui est nécessaire pour la commercialisation des casques de ski alpin et de snow ;
  • Il répond à la norme EN 12492 qui et nécessaire pour la commercialisation des casque d'escalade et d'alpinisme.

En tant que casque de ski de randonnée :

Il ne répond pas à la certification PCSR-002 sur les casques de ski de randonnée. A noter qu'il n'existe pas encore de norme d'application obligatoire pour ce sport, mais les différents fabricants ont mis au point cette certification technique pour mieux répondre au besoin des randonneurs.



Remplit-il ses promesses ? 


Franchement, je ne suis pas déçue. Il a complètement remplacé mon ancien casque d'alpin, moins confortable et bien plus lourd. En même temps, comment concurrencer ces 396g ? Fini les cervicales douloureuses en fin de journée !

C'est un super casque pour la freerandonnée : il est conforme pour des descentes sur pistes, donc pas de soucis à se faire pour notre protection. Les oreillettes amovibles permettent une meilleure gestion de la chaleur, en montée ou par temps chaud. A noter que le casque ne possède pas de système de ventilation active, mais pour ma part, ça ne m'a pas posé de problème (je suis plutôt frileuse).

J'aurais spontanément opté pour une taille S, mais Julbo m'a envoyé une taille XS/S qui me convient parfaitement. Pour choisir sa taille, je recommande donc de le tester en magasin ou de ne pas hésiter à contacter le service client.

Le système de serrage ajustable est parfait pour gérer le confort tout au long de la journée : les cheveux attachés, avec ou sans bonnet, relâcher un peu le casque dans le télésiège, etc. Pas de défaut à signaler du côté de l'attache du masque : une languette permet de l'attraper facilement, même avec des gants de ski. Il tient sans problème tout au long de la journée.

La jugulaire est très confortable et le système magnétique est vraiment pratique : là encore, pas de problème à le manipuler avec des gants. Le seul bémol est qu'elle a tendance à se desserrer facilement : je la resserre à chaque sortie. La sangle doit être bien maintenue dans la mentonnière pour ne pas se desserrer en pleine descente.

Comme je le disais plus haut, le système Twiceme est pour moi superflu, donc je n'ai pas téléchargé mes informations sur le casque. Cela ne change rien à l'usage, évidemment.

Et pour ce qui est de l'efficacité de la technologie MIPS, je fais confiance à la science et j'essaie de ne pas me casser la figure !



Les petits +

  • La couleur blanche est très très classe ;
  • Le clip aimanté de la jugulaire est franchement pratique ;
  • Le casque est livré avec une housse de protection.


Les petits -


  • La sangle jugulaire se desserre vite et est donc à resserrer à (quasiment) chaque utilisation ;
  • L'application Twiceme me paraît inadaptée à un public français (c'est pas la faute de Julbo, mais pour moi ça fait un peu chuter le rapport qualité/prix).


Conclusion


Julbo nous présente ici un excellent casque conçu pour du ski-alpinisme, mais qui conviendra tout autant aux skieurs et freerandonneurs plus raisonnables.

Pour ma part, je l’utilise essentiellement en ski alpin : il est si discret et léger qu’on oublie qu'on le porte. Et franchement, sur une longue journée d'alpin, un casque qui se fait oublier c'est formidable.

Pour qui ?

Les adeptes de ski/alpinisme, mais aussi tout skieur alpin ou freerandonneur qui cherche un casque ultralight et sécure.
9/10
Confort
Aération
Correspondance Taillant
Intégration masque
Modularité (liner, oreillettes, etc.)
Finition, qualité de la coque
Rapport qualité/prix

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