Roots, le dernier film de The Faction Collective est enfin disponible

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Roots, le dernier film de The Faction Collective est enfin disponible

Le film complet est désormais disponible gratuitement en ligne
article Faction
Sarah.Pinton
Photos :
Header/Vignette : Matteo Agreiter
A la rentrée, vous aviez pu découvrir le teaser du nouveau film du Faction Collective "Roots", 3ème long métrage produit par la marque après This is Home et The Collective. 

Depuis, le film a fait son bout de chemin à travers les différents festivals de films de ski qui émaillent le lancement de la saison pendant l'automne : vous avez peut-être eu l'opportunité de le voir sur Annecy lors du High Five Festival, ou bien à la capitale lors de la soirée spéciale "Roots" au Grand Rex. Si ce n'est pas le cas, pas de panique, le film sort aujourd'hui, et nous sommes allés interviewer pour vous riders, réalisateurs et vidéastes derrière le projet "Roots" comme si vous y étiez !


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Pour ce nouveau film, on retrouve une nouvelle fois derrière la caméra Etienne Mérel, explorant à travers 8 chapitres les origines du freeski. Tout au long des 40 minutes de ce long-métrage, Roots dresse une perspective de l'évolution du freeski, en mettant à l'honneur la diversité et le talent du team Faction, où se côtoient jeunes riders et vieux briscards multi-médaillés. 

Parmi les visages bien connus, on retrouve notamment Sam Anthamatten, qui nous embarque pour une session découverte des reliefs si caractéristiques des Dolomites, entre couloirs taillés au couteau et grottes mystérieuses sculptées dans le calcaire délité.

On ne saurait également que vous conseiller le chapitre dédié aux rideuse, mettant en lumière l'évolution du niveau en ski freestyle féminin. Un segment qui a le prestige de mettre en action le haut du podium des derniers Jeux Olympiques. On retrouve en effet Sarah Hoefflin et Mathilde Gremaud, respectivement médaillées d'or et d'argent en slopestyle. Et si l'on en croit les questions que nous leur avons posé, les rideuses se sont autant tiré la bourre sur Mario Kart que sur les skis durant le tournage...
Enfin, si on peut vous donner une autre bonne raison de ne pas manquer la sortie de "Roots", c'est également pour le visionnage de la séquence d'anthologie de Big Air à Crans Montana. En bonne compagnie bien sûr, puisqu'on y retrouve Alex Hall (triple médaille d'or aux X Games s'il vous plaît), Ben Buratti (membre de l'équipe de France aux JO 2018), ainsi que le meilleur ambassadeur du freestyle finlandais, Antti Ollila.

 3 questions à Etienne Merel, réalisateur :

Après This Is Home (2017) et The Collective (2019), Etienne a rempilé pour un 3ème long métrage Faction. Il se livre ici sur sa manière de travailler, ainsi que sa manière de travailler avec les athlètes sur le tournage.

3ème long métrage Faction, comment arrives-tu à te renouveler ?

C’est toujours délicat de se renouveler, on ne veut jamais refaire la même chose, mais on ne veut pas non plus faire moins bien. Changer de recette, c’est prendre des risques. Alors je dirais qu’il faut trouver un juste milieu, garder quelques bonnes idées et en changer d’autres. Avec le long métrage Faction, je veux garder ce concept de ski-porn, qui n’existe presque plus maintenant mais que j’ai adoré regarder étant plus jeune, les Level1, les Poorboyz, etc… J’y apporte toujours une histoire, mais qui reste légère, elle sert surtout de fil rouge au film. Ce que j’essaye surtout de faire évoluer, c’est surtout les prises de vues : Trouver des nouveaux cadrages, utiliser des nouvelles caméras, des nouveaux drones, de nouveaux effets vidéos… avec toujours l’objectif de sublimer au mieux la ride que je filme.

Et puis il ne faut pas oublier les skieurs, c’est en grande partie grace à eux que les films se ressemblent pas, ils progressent et innovent chaque année, c’est vraiment plaisant à voir.

Quand on regarde le film, on voit que rien n’a été laissé au hasard, chaque image a été sélectionnée avec soin, calée sur les accents de la musique, le travail est pointu… Serais-tu perfectionniste Etienne ?

Non je n’irais pas jusque là, mais c’est vrai que j’ai cette envie que chaque trick, chaque ligne, chaque performance sportive, soit mise en avant de la meilleure manière. e veux qu’un athlète qui prend des risques devant ma caméra, soit content et fier quand il se voit dans le film. Et pour ça, j’essaye de sélectionner au mieux mes images, de trouver des musiques qui collent avec l’ambiance et caler tout ça ensemble, pour qu’à la fin, l’impact soit encore plus grande.

Chaque chapitre à son ambiance, sa pratique, son son, on pourrait presque regarder chaque part comme un mini clip c’est voulu ?

Oui, on a divisé Roots en plusieurs chapitres, chacun représentant une partie du Freeski. Les chapitres permettent de marquer des univers différents, ils se différencient dans le style de ski, les lieux, la musique, l’ambiance. Mon but est aussi qu’une fois le film vu en entier, on est envie de revenir voir son chapitre préféré, pour se motiver avant d’aller skier par exemple.

Balance nous la playlist du film sur Spotify !

Au jour où l’article doit sortir, la playlist devrait être déjà sortie sur le Spotify de Faction

Je veux qu’un athlète qui prend des risques devant ma caméra, soit content et fier quand il se voit dans le film

Etienne Mérel

3 questions à Stephane Guigne, pilote de drone FPV

Stéphane a été aux commandes du pilotage des drones First Person View utilisés lors du tournage. Si ce sont les performances des athlètes qui se trouvent restituées sur l'écran, la maîtrise nécessaire pour piloter ce type d'engin et proposer des images de qualité nécessite d'être un pilote expérimenté.

D’où te vient l’inspiration pour utiliser de manière si créative les drones fpv ?

Je pense que l'inspiration me vient principalement du fait que je suis moi-même un passionné de ski, alors les drones FPV me permettent de réaliser les vidéos dont je rêve quand j'ai les yeux fermés. Du coup, une fois immergé dans les lunettes FPV, cela m'aide à imaginer les lignes que les athlètes sont en train de tracer et ainsi anticiper les mouvements pour que ce soit le plus fluide possible. Enfin, j'adore l'engouement des athlètes par rapport à cette pratique encore émergente car ils voient eux aussi de nouvelles possibilités. Cela contribue à alimenter les idées créatives, aide énormément au perfectionnement, et rend le tournage très collaboratif. Après il faut aussi laisser la place au feeling et rentrer dans une danse, libre à 360º, guidée par celui ou celle qui se trouve au sol.

Bon… c’est le moment d’avouer : combien de crash de drones sur tout le tournage ?

Seulement deux beaux crashs, mais aucune casse et surtout aucun de perdu !

Une chance car même avec un module GPS et un buzzer autonome, une fois le drone sous la neige, cela reste une partie de Géocaching pour le retrouver. Il faut surtout garder un peu d'énergie et de patience pour retourner le chercher et quadriller la zone.

Quelles sont les contraintes/les choses auxquelles tu dois être vigilant côté drone sur des tournages comme dans les dolomites

Il y a trois points qui me viennent directement en tête :

  • Tout d'abord, il faut avoir toute la ligne du skieur en vue directe (à l'oeil nu depuis l'endroit de pilotage), car le signal de réception vidéo ne passe pas à travers la roche. On ne peut alors pas se permettre d'avoir un retour vidéo qui lague, ou pire se coupe temporairement, lorsqu'on est en train de voler à toute vitesse dans des couloirs de quelques mètres de large seulement. En effet, avec ces drones, le pilotage est 100% manuel et laisse peut de place à l'erreur.
  • Ensuite, la contrainte majeure est bien sûr la vitesse très variable des skieurs en fonction de la pente, de la qualité de neige, du risque, etc. Hors avec les drones FPV, on choisi un angle fixe de caméra avant le décollage, ce qui définit une vitesse de croisière plutôt constante une fois en vol. Cela dit, alors que j'avais plutôt l'habitude de pratiquer avec un angle de 25-30º, j'ai rapidement du modifier des composants ainsi que mes réglages logiciels afin de m'adapter au ski de couloir et finir par voler avec des angles allant de +10º jusqu'à -30º. Une vraie adaptation quotidienne car cela modifie complètement les sensations de pilotage au bout des pouces. En parallèle, on avait aussi défini trois "vitesses" (chamois, normale ou straight) que les riders annonçaient avant chaque ligne, ce qui m'aidait à choisir un angle de caméra adapté. Malgré tout, pour trouver l'harmonie avec chacun d'entre eux/elles en freeride, cela reste grandement une question d'habitude au style de l'athlète et même d'affinité qui se construit au fil des lignes partagées.
  • Enfin, dernière contrainte pas des moindres, l'autonomie des batteries de ces petits drones fait maison : 3-4 minutes maximum avec le froid et le poids de la dernière GoPro. Du coup, on a développé une certaine routine radio avant chaque descente afin de bien se synchroniser : le skieur prévient qu'il est prêt (chaussures serrées), on fait alors décoller le/les drone(s), puis environ 1 minute c'est le pilote qui donne le top départ. Il ne reste alors plus qu'a rentrer dans la danse. 

Je pense que l'inspiration me vient principalement du fait que je suis moi-même un passionné de ski, alors les drones FPV me permettent de réaliser les vidéos dont je rêve quand j'ai les yeux fermés

Stéphane Guigne

3 questions à Mathilde Gremaud, médaille d'argent au Jeux de Pyeongchang en slopestyle

Les skills de Mathilde sont à l'honneur dans ce segment 100% féminin, qui explore l'évolution du niveau en ski freestyle féminin ces dernières années. Et si les rideuses se sont tirées la bourre sur le park, elles ont également tâté la console en après-ski !

Faction a-t-elle toujours mis un point d’honneur à mettre en avant ses athlètes hommes et femmes de la manière ?

Depuis que Faction existe c'est vrai qu'ils ont toujours essayé de donner des opportunités aux filles qui font partie du team et ça c'est vraiment cool parce que c'est pas partout le cas. On a vraiment la chance d'avoir une team de filles qui est forte autant dans le freestyle que le freeride, les compétitions ou simplement la passion du ski et qui transmet des bonnes vibes et des bonnes valeurs.

Pourquoi ce segment 100% féminin est-il important à vos yeux pour montrer l’évolution du niveau au fil des ans ?

C'est important d'avoir un segment park 100% féminin dans le film pour plusieurs raisons. Motiver et inspirer d'autres filles, avoir aussi une chance de montrer nos meilleures tricks dans une part et pas seulement en compétitions et surtout j'espère que ça incite d'autres marques à simplement investir plus dans le sport féminin comme le fait Faction.

Racontez-nous quelques anecdotes du tournage, l’ambiance avait l’air d’être top...

Oui, l'ambiance était trop bien. J'ai pas très beaucoup d'anecdotes honnêtement. C'était juste différent de ce qu'on a l'habitude. Normalement on est avec notre team et là on était avec nos amies donc c'était un bon changement du reste de la saison et je crois que tout le monde a bien apprécié. On a cuisinés des spécialités des pays d'où on vient et joué a Mario kart etc. C'était trop cool !

On a vraiment la chance d'avoir une team de filles qui est forte autant dans le freestyle que le freeride

Mathilde Gremaud

3 questions à Sarah Hoefflin, médaille d'or aux Jeux de Pyeongchang en slopestyle

Sarah fait également partie des fers de lance du team Faction, avec un statut consolidé par sa médaille d'or aux Jeux de Pyeongchang. On la retrouve dans Roots aux côtés de Mathilde sur le segment dédié au ski freestyle féminin.

Faction a-t-elle toujours mis un point d’honneur à mettre en avant ses athlètes hommes et femmes de la manière ? 

Oui, c'est ce qui rends Faction aussi spécial. Ils mettent les femmes en avant et poussent le sport a progresser dans la bonne direction

Pourquoi ce segment 100% feminin est-il important à vos yeux pour montrer l’évolution du niveau au fil des ans ? 

Le segment féminin est important car il inspire les jeunes filles a commencer le ski freestyle, et il montre au monde que les filles peuvent envoyer des gros tricks. Le niveau des femmes dans le freestyle augmente rapidement et c'est cool d'avoir retranscrit cette progression sur le grand écran.

Racontez-nous quelques anecdotes du tournage, l’ambiance avait l’air d’être top... 

L'ambiance était vraiment top. En passant une semaine avec les filles, on est devenues super proches et bonnes potes. Les filles m'ont poussé à faire mon meilleur ski. On a beaucoup joué a Mario Kart, la compétition n'était pas que sur les skis ! 

Cet article est une production Skipass.com réalisée avec le soutien de Faction
Sarah.Pinton
Texte Sarah Pinton
Bon... On fait quoi ce week-end ?
Staff
letapir1997
Texte Alexandre
La justice a deux vitesses, la Lamborghini en a six

4 Commentaires

gglapeuf top film ! et bon récit beaucoup de travail ... et pis des bonnes boite à la fin ! quand mème !..
bon, comme quoi souvent la réalité peut bien dépasser la fiction
 

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volcomride Bon film mais un bémol pour ma part. On a (encore) droit à un segment 100% féminin. Comme ses autres films. Je ne comprends pas la démarche en 2021... Pourquoi ne pas avoir intégré les femmes dans les autres segments justement ? Sans parler du fait qu'elles ne sont pas présentes au big air final. L'égalité passe aussi par là à mon avis.
 

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Cliff C'est un parti pris. Le segment féminin est un formidable coup de projecteur sur l'évolution du freestyle chez les filles. Leur niveau est juste fou (manque plus que Eileen Gu et surtout Tess Ledeux chez Faction pour avoir un segment parfait) et il me semble dommage de vouloir "noyer" tout ça dans un segment mixte qui en brouillerait la lisibilité puisque étalonné sur le niveau de riders masculins qui progressent tout autant.
Ceci étant, l'excellent Long Days (legs of steel) offre des segments de BC superbes avec une Coline Ballet Baz ultra solide au milieu des Graham, Dadali etc...
Deux choix distincts, deux très bons résultats pour moi. En tout cas, je ne vois pas la segmentation comme moins égalitariste que la mixité sur la représentation des skieuses dans les films.
 

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