Au coeur de la Decathlon Test Week : une centaine d'utilisateurs réunis pour mettre à l'épreuve les produits Quechua
Au coeur de la Decathlon Test Week : une centaine d'utilisateurs réunis pour mettre à l'épreuve les produits Quechua

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Au coeur de la Decathlon Test Week : une centaine d'utilisateurs réunis pour mettre à l'épreuve les produits Quechua

La marque réunit un panel de testeurs afin de valider deux ans de développement produit au cours d'une semaine de tests sur neige
article Quechua
letapir1997
Texte :
Bienvenue dans les coulisses de la Decathlon Test Week ! 
La période ? Une semaine de novembre en début de saison. Le lieu ? Tignes, et son domaine d'altitude, permettant de tirer le meilleur parti des conditions d'enneigement à cette période. Et le concept ? Faire découvrir et tester les potentielles nouveautés Decathlon à un panel de skieurs, sous l'œil des équipes de développement produit Decathlon, et se nourrir des retours effectués pour valider, ou invalider la mise sur le marché, voire procéder à quelques ajustements si nécessaire.
Nous avons été conviés à prendre part à cette semaine de tests, et nous avons eu la chance de la vivre de l'intérieur le temps d'une soirée et d'une journée : on vous raconte !

Une étape clef du développement produit bien rodée depuis trois saisons

La Decathlon Test Week, c'est un événement qui existe maintenant depuis quasiment dix ans, selon des formats qui ont évolué avec les années, et qui fait désormais partie intégrante du processus de développement des produits de la marque. 

Les huit chefs de produits du segment "hiver" (ski, textile adulte et enfant : premières et deuxièmes couches, troisième couche, accessoires protections, gants, bâtons, côté matériel : chaussures/boots…), sont présents sur place en compagnie de leurs équipes comprenant les prototypistes, les ingénieurs, les modélistes, et les designers. Le but est que chaque acteur du développement projet soit présent sur place pour bénéficier en direct des retours des utilisateurs, sans que cela ne soit filtré par un intermédiaire, et pouvoir observer par soi-même la manière dont leurs produits sont utilisés.

En revanche, la Test Week ne prévoit pas de tests de ski, car les cycles de développement ne se font pas sur le même calendrier, et d'autres événements comme le High Test sont organisés et conçus pour recevoir des retours de la part des testeurs à cette occasion.

Les produits testés au cours de cette Test Week sont des produits n+1, c'est-à-dire que nous avons testé en novembre 2025 des produits qui seront disponibles sur le marché dès l'automne 2026. Cela afin de pouvoir apporter des modifications si besoin, voir d'ajourner la mise sur le marché de certains produits si les retours utilisateurs ne sont pas suffisamment probants.

Il faut dire que chez Decathlon, les avis utilisateurs sont pris au sérieux, et vous êtes bien placés sur skipass pour le savoir. Depuis maintenant plusieurs années, la marque a mis en place des protocoles de co-développement, qui permettent aux utilisateurs de faire partie intégrante du processus de mise au point des produits, sur le plus ou moins long terme.
Certains skipasseurs avaient eu la chance de prendre part au co-développement des Patrol 95, puis d'autres à celui du Patrol 105, comme nous vous le racontons dans cet article ainsi que dans celui-ci.
Cette Decathlon Test Week est donc le prolongement de cette stratégie de co-développement, sous un format qui regroupe cette fois-ci une centaine de testeurs durant une semaine.

Ces testeurs, qui sont-ils ? 

L'enjeu pour Decathlon au cours de cette semaine de test est de réussir à rassembler des testeurs qui correspondent au public cible des différents produits. En effet, l'idée n'est pas de convier tous les moniteurs de la station pour tester les nouveautés, mais plutôt de réunir un échantillon représentatif des profils concernés par ces nouveautés. C'est Lucas Constant, ingénieur essais terrain qui est en charge de cette délicate mission du bon recrutement des testeurs. 

Tout d'abord, les différents chefs de produits hiver lui font part d'un cahier des charges en fonction des profils de testeurs qu'ils souhaiteraient rencontrer durant la semaine, ce qui dépend des produits qui sortiront l'hiver suivant. Chez Quechua, les produits sont marqués d'un numéro qui indique le niveau de technicité du produit. Les produits "100" s'adressent à un public débutant, les produits "500", à un public pratiquant régulièrement, et les produits estampillés "900" s'adressent eux à des pratiquants très réguliers et assidus. Les profils vont également être sélectionnés en fonction de leur pratique : pour des produits ski de rando destinés à des pratiquants réguliers, il serait dommage de les faire tester exclusivement à des pistards, aussi bons skieurs qu'ils puissent être, car ils n'auraient pas le même regard sur les produits que des randonneurs familiers de ce type de matériel.

Pour dénicher ces perles rares, Lucas dispose de plusieurs canaux différents :

  • Pour les publics experts, il s'appuie sur le réseau de partenaires techniques avec qui Décathlon collabore au long cours. Il s'agit de pisteurs, de moniteurs, et de testeurs longue durée, qui passent beaucoup de temps sur les skis, de par leur métier ou non.
  • Un autre levier de recrutement, qui permet de toucher une large variété de profils de testeurs est l'utilisation de la plate-forme Decathlon co-création : il s'agit d'un outil ouvert à tous créé par la marque pour solliciter l'avis des potentiels utilisateurs des produits. Cela peut se faire sous la forme de l'organisation de tests terrains, mais cela peut également parfois prendre la forme de questionnaires en ligne, pour des sujets comme des choix de coloris par exemple. Cet outil permet de rencontrer des utilisateurs variés, et afin de les cerner au mieux, chaque inscrit répond à un questionnaire qui permet de se faire une idée des profils. Une phase d'appels téléphoniques vient ensuite compléter les réponses aux questionnaires pour affiner la sélection des testeurs.
  • L'un des derniers leviers majeurs de recrutement est celui du recrutement de "détracteurs" : c'est-à-dire, des clients qui ont laissé sur le site de la marque un avis négatif à la suite d'un achat. Attention, il ne suffit pas de poster un avis "Veste nulle" pour constituer le profil du candidat idéal à la Decathlon Test Week : seuls les profils qui postent des commentaires constructifs et étayés sont identifiés comme pouvant être pertinents pour prendre part à l'événement.

Enfin, une dernière partie de ce panel est constitué d'une équipe de testeurs en herbe, puisque Quechua réunit également une trentaine d'enfants sur l'évènement afin de leur faire tester les produits des gammes textile, gants, chaussures, et luges. Il n'y a pas d'âge pour donner son avis !


La Decathlon Test Week en pratique

La journée débute - après le petit-déjeuner bien sûr - par un brief minimaliste sur les produits reçus. Ils sont au maximum de trois, afin de ne pas bouleverser complètement les repères des skieurs, et de ne pas les saturer d'information. Le chef de produit présente donc de manière généraliste les produits, mais sans en dévoiler l'accessoirisation et les technologies, afin de laisser les testeurs s'approprier le produit

L'objectif c'est de laisser aux utilisateurs la possibilité de découvrir le produit comme s'ils l'achetaient en magasin

Patrice Lameille, chef de produit troisième couche

La journée de ski commence ensuite, et il ne reste plus qu'à profiter des bonnes conditions de ski.

Enfin, pour les testeurs, car les équipes Decathlon présentes au sein des groupes de skieurs sont à l'affût, et guettent les faits et gestes des utilisateurs : un zip qui se coince dans la doublure, une capuche qui flotte, une poche qui reste ouverte sont autant de signaux captés pendant la matinée. Pour eux, l'enjeu est de taille, car cette Test Week représente l'une des étapes finale d'un processus de développement de deux ans, et permet la confrontation du produit avec son public cible. Ce moment d'observation unique est aussi une place de choix pour essayer d'observer et de deviner des besoins.

Après une coupure méridienne bien méritée, la session de test entre dans une nouvelle phase. Les chefs de produit effectuent une seconde présentation du matériel en test, mais en mettant l'accent sur certains aspects sur lesquels ils souhaiteraient avoir des retours en particulier : la bonne tenue d'une fermeture velcro qui paraîtrait un peu légère, ou un doute sur la coupe d'un pantalon par exemple. Ah oui, et on avait oublié de vous dire, mais les testeurs ont interdiction d'échanger entre eux, cela afin d'éviter de s'influencer mutuellement. Pas de contre-indication en revanche pour discuter sur le télésiège de la belle session poudreuse de la saison passée, ou pour se donner rendez-vous au bar le soir bien sûr. Plusieurs testeurs nous ont d'ailleurs confiés avoir pris part aux éditions des années précédentes.

À l'issue de la journée, vient l'heure d'échanger entre les utilisateurs et les chefs de produits et leurs équipes. Si des échanges ont bien sûr pu avoir lieu tout au long du temps passé sur les skis, il est désormais l'heure de formaliser tout ça. Enfin, par "formaliser", n'allez pas imaginer quelque chose de trop scolaire, puisque ce temps se fait par exemple un verre à la main, installé confortablement dans un fauteuil. Il s'agit d'abord de répondre à des questions ouvertes, plutôt orientées "usage", à destination du chef de produit. Puis dans un second temps, les utilisateurs répondent à des questions fermées, ou des échelles de notation, sur des questions cette fois-ci plutôt orientées "fonctions", qui s'adresseront davantage aux équipes de conception. 

Et ces retours, que valent-ils ? Et bien beaucoup, puisqu'ils peuvent conduire à annuler la mise sur le marché d'un produit si ceux-ci sont trop négatifs. Bon en vérité, ce cas de figure est très loin d'être majoritaire, mais les retours sont pris très au sérieux. Deux paramètres sont particulièrement examinés : la note donnée au produit, et la réponse des testeurs à la question "si tu avais besoin de ce type de produit, l'achèterais-tu ?". Et si les résultats sont en deçà des standards fixés par la marque, le produit est soit retravaillé, soit il peut voir sa mise sur le marché annulée comme évoqué plus haut. 

L'année dernière, sur environ une quarantaine de produits mis en test, il y en a quatre ou cinq dont la commercialisation a été décalée ou remise en question, et de nombreux produits ont pu être améliorés suite aux retours issus de la Test Week

Lucas Constant, ingénieur essais terrain

Et pour la suite ?


Lors de notre journée test, nous avons eu l'opportunité de tester des modèles de casque que vous devriez avoir l'occasion de retrouver en rayon à partir de l'hiver prochain, ce qui fut l'occasion d'échanger avec Yohann Kelkel, chef de produit "protection" chez Quechua, un segment sur lequel la marque présente de beaux projets pour l'avenir.  

En effet, côté Decathlon, on part du postulat que l'on doit faire encore beaucoup mieux en termes de protection des skieurs. En effet, les besoins évoluent : les pistes sont aujourd'hui davantage préparées, le matériel permet de prendre plus de vitesse, les remontées vont plus vite, on effectue donc plus de descentes, et on se fatigue donc plus vite au cours de la journée. Autant d'éléments qui peuvent augmenter le risque d'accident, que ce soit par le biais d'une chute ou par celui d'une collision, tandis que le niveau des protections des skieurs n'a pour sa part pas suivi la même cadence.

Car si la part de pratiquants casqués a bien augmenté autour des dernières décennies, la marque ambitionne de voir cette proportion continuer de progresser encore à l'avenir, et amener les skieurs à adopter de nouveaux équipements, à l'instar du port de la dorsale. Répandue chez les freeriders, cette protection est encore assez peu démocratisée chez les skieurs, alors même que les fabricants ont réalisé de gros progrès en matière de confort sur cette typologie de produits. 

L'accident ou la peur de l'accident font partie des causes principales d'arrêt de la pratique, et Decathlon cherche aujourd'hui à innover en la matière, afin de permettre aux skieurs de continuer à skier en sécurité. Pour ce faire, la marque cherche à développer des produits qui concernent tous les clients, du débutant à l'expert, en poussant encore le curseur de sa philosophie de co-développement, en allant à la rencontre des hôpitaux, des secouristes, afin d'identifier les blessures ainsi que leurs causes, et de proposer ainsi les bonnes solutions.
Par ailleurs, Quechua s'appuie sur l'expertise d'acteurs reconnus du milieu de la protection, en intégrant par exemple la technologie MIPS sur certains modèles de casques, ou à travers le co-développement de dorsales avec D30.

On essaie d'apporter des produits qui peuvent toucher tout le monde : du débutant à l'expert

Yohann Kelkel, chef de produit "protection" chez Quechua

Pour toucher les clients, Decathlon reste fidèle à sa philosophie, en misant sur l'accessibilité, et en s'efforçant de proposer des produits au meilleur prix. Et bien sûr, la marque ne compte pas en rester là, et continuer d'aller plus loin dans le développement de nouveaux produits. En effet, Decathlon a lancé il y a quelques saisons un sac ABS, travaille sur des projets de gilets airbag adaptés à la pratique du ski, et continue d'envisager l'avenir en essayant d'imaginer les usages de demain.

Remerciements

Merci à toute l'équipe Decathlon pour l'accueil au cours de cette soirée et de cette journée de Test Week, ce fut une belle expérience que de partager ça !
Merci à Maguy Nantermoz pour la mise sur pied de ce beau projet, à Lucas Constant, Louis Fresel, et Julia Capdeville, Pierre Bozzolo, Patrice Lameille, Yohann Kelkel, Sophie Palladini, et Xavier Paolozzi pour la qualité de nos échanges et leur accueil.
Merci à Hugo pour les photos de cette belle journée.
Et merci à tous les testeurs rencontrés pour leur bonne humeur et leurs bonnes vibes !
Cet article est une production Skipass.com réalisée avec le soutien de Quechua
letapir1997
Texte Alexandre
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