A la conquête du toit des Pyrénées : jour 2

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A la conquête du toit des Pyrénées : jour 2

Première tentative d'ascension de l'Aneto pour notre dream team américo-pagnol-néenne 
article Aneto
Texte :
Jean Mi Gouadain
Photos :
Guillaume Arrieta
Chaque massif possède son plus haut sommet, dans les Pyrénées c'est l'ANETO. Point culminant des Pyrénées avec ses 3404m, il ne laisse personne indifférent. Un américain Kade Krichko, deux espagnols Edu Carrera et Javi Alonso et deux français, Jean Mi Gouadain et Guillaume Arrieta se sont lancés la défi de partir à la conquête de ce sommet en avril 2019.

Le réveil sonne à 6h. La météo a changé et nous annonce une amélioration à partir de 8h... Une fois le petit déjeuné avalé (deux biscottes, un bol de café, c’est le seul repas « léger » ici), nous nous préparons pour partir. Il est possible que la fenêtre météo nous permette de faire l'ascension de l'Aneto aujourd'hui mais vu l'instabilité du temps nous restons dans l'incertitude.

Nous démarrons noter ascension mais sommes rapidement rattrapés par le brouillard. Trente minutes plus tard, le vent se lève et le temps tourne rapidement à la tempête, et là, c'est plus pareil. Même en cette fin d'avril le temps et les températures se montrent hivernales ! Nous perdons à vu de nez 15 à 20° depuis hier !

Nous n'irons pas au sommet aujourd'hui, c'est désormais une certitude. Nous poursuivons néanmoins jusqu'à 3000m d'altitude.

Entre deux passages de brouillard, les falaises et les crêtes acérées se laissent entrevoir. Nous dominons maintenant le « Portillon supérieur », cette brèche que nous devrons franchir pour accéder au glacier et au sommet de l’Aneto.

Nous « dé-peautons » et ce geste élémentaire devient vite un véritable challenge avec les 100 km/h de vent. Nous jetons un dernier coup d'oeil au « Portillon supérieur » avant d'attaquer les 800m de descente qui nous attendent. Au début la neige est croûtée puis au fur et à mesure c 'est une neige fraiche transportée par le vent que nous skions ; nous profitons de ce moment très agréable avec un vent qui s'atténue plus nous perdons de l'altitude ! Pour finir, nous traversons une bonne soupe de neige de printemps jusqu'au refuge. Avec les changements de neige, une chose peu commune et assez drôle est de laisser une trace marron derrière nous grâce au sable tombé cet hiver, ce qui finalement nous permet de suivre notre run depuis le bas de la face. Assez unique comme image !

Ce run simple mais efficace nous met quand même la banane. Malgré le fait que nous nous soyons arrêtés à mi-chemin, ce tour aura eu le mérite de nous faire prendre l'air, d'évacuer les litres de bières et de Patxaran de la veille avec le gardien et nous aura donné l'occasion d'entrevoir les innombrables possibilités de ce massif...

L'après-midi se termine autour de parties de Domino, permettant de couronner le champion du monde Pyrénéen de la discipline. Avant que le gardien ne débarque -encore fois- avec une bouteille de Patxaran à la main… « Buenas tardes »

Le syndrome de la raquette à l'Aneto, parlons en. Car oui, les Espagnols pratiquant la montagne l'hiver aiment beaucoup avaler des kilomètres de dénivelé, raquettes aux pieds. Pourquoi ? Dans le massif de l'Aneto, pour atteindre le refuge de la Renclusa ou aller au pied du sommet par l'itinéraire classique, il n'y a pas de difficulté technique hors du commun. Ce potentiel d'accès facile est la porte ouverte pour "las raquettas", au point que le premier jour au dessus du refuge nous n'avons pas trouvé de trace de montée classique (le fameux Z des "cafistes"), mais un champ de neige retourné ! Car oui, les amateurs de ces engins à neige montent presque droit dans la pente et redescende tout droit en glissant sur un morceau de plastique ressemblant à une "luge de fesse"s. Dépaysement garanti, on vous aura prévenu !

3 Commentaires

CHARLOT Va falloir demander à Dynastar de créer des berets badgés pour être assortis aux espadrilles ;)
 

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Matiouf Pour être passé par la quelques jours plus tard, je confirme la défonce du manteau neigeux par les raquetteurs sur une bande bien large... un vrai champ de mines, c'est pas beau!!! Il y a de l espace et donc moyen de skier du propre...
 

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freeryan Ça faisait déjà du bon dénivelé à cette époque de l’année , un an plus tard on aurait été nombreux à les vouloir :)
 

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