Bon Appétit S7EP4 : Highway to br’hell !

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Bon Appétit S7EP4 : Highway to br’hell !

Voici le Bon App’ Motorcycle Club
article Bon appétit
Texte :
Victor Galuchot
Photos :
Mathis Dumas
Vidéo :
Nico Favre

Vos fidèles serviteurs ont à nouveau donné de leurs personnes pour une nouvelle aventure, motorisée et même légèrement bruyante... 


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Et ouais les mecs,

On sort les cuirs, on règle les carbus et on astique les réservoirs. Bon App’ passe en mode Bikers.

Après avoir trainé la patte sur un vélo pendant l’épisode bio, nous nous sommes dits que nous étions moyennement faits pour ça et que nous apprécierions bien un coup de pouce d’un moteur 49.9.

Le développeur ski chez Salomon, qu’on appelle Sly, est type plein de bagou qui a une passion bien particulière : l’amour de la petite cylindrée. Il a créé avec quelques collègues un gang de bikers version 50cm3 : les Mobyboys. Une bande de solides qui écument les PMU et les terrains de pétanque de Savoie et Haute Savoie. Camping et mécanique en ligne de mire pour goûter à la liberté du motard.

Forcément, nous adhérons à fond à cette philosophie ! Nous avons donc demandé aux Mobyboys de nous prêter trois de leurs bijoux histoire de tâter un peu à l’esprit des bouffeurs de bitume. Et les bougres ont dit oui ! Nous voilà donc lancés dans une aventure digne de ce nom avec l’ami Adrien Coirier. Le genre de caractère solide que tu peux toujours appeler quand t’as une idée à la con…

Comme en mob' tu fais pas des milliers de bornes, on a décidé de skier des montagnes proches d’Annecy, notre point de départ. C’est donc naturellement vers le col des Aravis que nous avons pointé le viseur. Une belle ascension pour prendre nos bolides en main.

D’ailleurs, pour les fins connaisseurs, voilà les bêtes :

- La Motobécane AV89 Chaudron avec fourche à balancier de 1964, couleur cuivre, le Missile, avec un M majuscule.

- Motobécane AV42s de 1962, grise qui ressemble plus à un vélo qu’autre chose. Pour les sportifs…

- Peugeot 104 de 1974, bleue, la valeur sûre.

- Et en bonus la mini-brelle pliante de poche est une Motobécane Mobyx X1 de 1971.

Et je peux vous dire qu’ils ont bien fait de mettre des pédales dessus. Autant le Chaudron carburait sévère, autant les deux autres bécanes broutaient léger. Surtout la Motobécane AV42s qui demandait bien plus de pédalage qu’un vélo électrique ! Je pense que les vélos du tour de France ont des moteurs bien plus puissants en fait…

Mais, vaille que vaille, nous aurons grimpé ce col. Là où nous avons voulu jouer les vrais jusqu’au bout, c’est que nous avons voulu y camper. Et oui, les bikers, ça campe. Le camping, c’est déjà pas le luxe en été. Mais la version hivernale de c’te passion à la con c’est encore autre chose. La nuit tombe très vite. Le sol : eh bien le sol c’est de la neige, donc ça meule grave. Tu fais un barbecue parce que t’es un campeur, mais le bois est trempé, y’a pas de charbon dans les supermarchés à cette époque donc tu manges des saucisses à moitié cuites.

Bref, ça c’est que le diner parce que vers 20h30, quand t’as fait tout ce que tu as à faire et qu’il te neige dessus, tu files te coucher. Et là, commence une longue agonie d’environ 9h durant laquelle tu alternes siestes et réveils avec les dents qui claquent. Finalement, vers 5-6h du mat, avec les premières lueurs du jour qui traversent la tente et ta paupière à demi-fermée, l’agonie s’achève. Plus précisément, elle s’achève par un énorme coup de pied au cul à se mettre pour sortir du duvet et de la tente, pour vite t’habiller et t’activer afin de te réchauffer. Quand tout ça est passé, tu sens enfin que ton corps se réchauffe et tu réalises que tu ne t’es pas du tout reposé.

Pas grave, car nous n’avions que 1000m dénivelé positif de prévus ce jour-là. Notre ami Michel Lanne, guide, champion de footing et membre du PGHM nous apportait les croissants et c'était parti. Nous visions le couloir de la Coufa, un beau couloir sinueux sous la pointe de l’Etale. Même si la neige n’était pas des meilleures, ça restait du caviar comparé à la nuit en tente… Le ski c’est bien marrant, mais quand t’as le tonnerre vrombissant qui t’attend sur le parking tu te dépêches de faire tes trois courbes dans la croute pour retourner à ton premier amour : l’asphalte.

Le gang du Bon Appétit Motorcycle Club reprenait donc la route pour descendre le col des Aravis direction Flumet. Là, l’idée était de trouver un hôtel pour éviter 9 nouvelles heures d’agonie… On s’est arrêté dans un bar pour prendre quelques infos. Naïfs, nous n’avions pas accroché les bécanes pensant que personne ne pouvait être aussi con. Mais si en fait, un abruti finit à la pisse nous avait piqué une brêle. Bien évidement, pas n'importe laquelle, le Chaudron, la plus rapide et la plus rare…

Dépités, nous lançons un avis de recherche sur Facebook. Et là, la magie opère. Ce site communautaire prend enfin du sens, les gens parlent, échangent… Le bolide a été vu dans un village voisin il y a un quart d’heure. Aidés de James, le boucher de Flumet, nous tournons en vain jusqu’à minuit. Puis nous décidons de filer au lit et de reprendre les recherches le lendemain matin.

8h, un bon petit déj' dans le ventre et une grosse envie de péter des gueules, nous partons pour un nouveau raid. Un raid d’environ cinq minutes car James, ce héros, s’était levé aux aurores et avait déjà retrouvé la belle volée. Elle avait finit sa nuit dérayée, vulgairement abandonnée contre un mur au coeur du village. Ces infidèles, aucune classe…

Nous voilà donc à nouveau au complet, le Bon App Motorcycle Club reprenait la route pour aller rejoindre Mathéo Jacquemoud dans son fief, St Nicolas de Véroce. Nous n’avions que peu de temps mais le tour du proprio est rapide et Mathéo nous montre ses petits classiques du coin. Le potentiel est sympa et le cadre est dingue. Encore une fois, nous restons sur des conditions de neige abomifreuses mais nous skions, au pied du Mt Blanc, de jolies pentes orientées nord bien agréables. Une belle découverte et surtout en compagnie de la machine de ski et de montagne qu’est Mathéo. Un sacré passionné qui va aussi bien en descente qu’en montée. Et qui partage à fond son amour pour la montagne. Un chouette type je vous dis.

Mais l’heure tourne, et vos serviteurs font du 20km/h de moyenne. Nous devons donc vite repartir car la traversé des gorges de l’Arly nous attend. De nuit, dans le froid, avec des frontales en guise de phare, ça fait une sacrée étape. L’idée est de virer du coté de Faverges pour passer la nuit. De là, le lendemain, nous montons avec des techniques peu orthodoxes la route de la Sambuy. En effet, une des bécanes rame un peu trop. Avec une corde et un bon 4X4 nous créons le modèle motobécane kité land cruise 163ch. Un must pour monter à 70km/h…

Une fois sur place, les locaux toujours bien sympas nous donnent deux trois conseils. On savait que les conditions ne seraient pas folles mais nous voulions finir par la Sambuy pour sa vue elle aussi imprenable. Dès qu’on prend un peu de hauteur, la vue s’ouvre sur le lac d’Annecy, notre point de départ. Le top pour finir en beauté notre tour ! Nous skierons encore une belle pente depuis le sommet de la Sambuy pour finir à nos fidèles destriers une dernière fois.

C’est avec un pincement au coeur que nous rendons ces bijoux aux Mobyboys. Vraiment un bon délire ces petites bécanes.

Nous vous ferons une version 3.0 quand nous serons sponsos par Harley Davidson.

Tout de bon et profitez bien de la nouvelle chute !

Arvi !

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