Avalanche de grande ampleur en Autriche

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Avalanche de grande ampleur en Autriche

Quatre français ont été emportés dans le Tirol samedi dernier sous le sommet du Jochgrubenkopf, heureusement ils s'en sortent indemnes
article Sécurité
KillaWhale
Texte :
Vidéo :
ORF TV

Samedi dernier, le 13 février, aux environs de 11h du matin, quatre skieurs ont été emportés et partiellement ensevelis par une très grande avalanche lors de la montée du Jochgrubenkopf, dans le Tyrol. Ils faisaient partie d'un groupe de huit randonneurs français et ils ont été secourus par leur compagnons. Ils ont eu beaucoup de chance considérant l'ampleur de l'avalanche, et s'en sortent indemnes. La scène, impressionnante, a été filmée de loin et la télévision autrichienne ORF en a fait un reportage. 

Un extrait du reportage autrichien de l'ORF TV (disponible intégralement ici pour encore trois jours) :


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De l'imprudence ?

Le secouriste autrichien, Peter Veider, explique dans son témoignage que le Jochgrubenkopf (2453m) est une montagne réputée pour être dangereuse, surnommée "Lawinenberg" par les locaux, la "montagne aux avalanches", où le groupe n'aurait jamais du s'aventurer : pour lui, avec un risque de 3 et une pente avoisinant les 40°, c'était un risque garanti à cet endroit. Le versant nord est effectivement un gros couloir où la végétation n'arrive pas à pousser, régulièrement brassée par des avalanches importantes. Le topo indique qu'il faut être très prudent et être sur que les conditions sont stables avant de s'y aventurer. Le groupe semblait évoluer en empruntant l'itinéraire de montée classique, évitant les pentes les plus raides et remontant la face nord sur 830m de dénivelé. Mais environ 150m sous le sommet, une première partie de la face s'est déclenchée au passage du troisième skieur qui montait. C'est ensuite presque tout le reste de la pente qui est partie.  

L'itinéraire d'après le topo, le groupe semble avoir emprunté l'option du bas pour arriver au sommet et c'est là où l'avalanche s'est déclenchée :

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Une rupture de couche fragile ?

La taille de l'avalanche, l'épaisseur au niveau des fractures, les différents points de départs et leur quasi-simultanéité de déclenchement font penser à l'effondrement d'une couche fragile au sein du manteau, a priori une couche enfoncée profondément : la neige est partie presque jusqu'au sol dans une bonne partie de la face.   

Notez les deux déclenchements à distance, à gauche et à droite, sur la troisième photo par propagation de l'effondrement de la couche fragile :

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Si c'est bien une rupture de couche fragile (nous essayons de contacter le groupe de skieurs pour avoir des informations supplémentaires), c'est un incident typique du risque important et toujours présent de cet hiver, et ce dans toutes les Alpes dans les orientations nord. Les périodes d'anticyclone du début d'hiver sont responsables de la création de cette couche de grains fragiles dans ces faces, comme ici. C'est un déclenchement similaire (grande ampleur, multiple et à distance) à celui des Orres en 2012 que nous avions analysé il y a un an. 

Heureusement, les quatre skieurs n'ont été que partiellement ensevelis et retrouvés rapidement par les autres membres du groupe. On peut dire qu'ils ont eu beaucoup de chance. N'oubliez pas, soyez prudents cet hiver et consultez le Bulletin Neige et Avalanche de Météo-France avant chaque sortie. 

Les couches fragiles commencent à être plus profondes dans le manteau avec les chutes récentes, donc moins susceptibles d'être atteintes, mais elles sont toujours là et avec une forte surcharge elles peuvent déclencher des avalanches de grande ampleur et de gros volume... De plus, d'autres couches fragiles peuvent être présentes dans le manteau, sous l'effet du vent et/ou des gradients de température.   

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