Une Fenêtre sur les Hautes Pyrénées

Photo de couverture

Cliquez ici pour ajouter une photo de couverture, ou déposez la photo dans ce cadre. Si les dimensions sont supérieures à 2000x1045 pixels, la photo sera automatiquement redimensionnée.

L'image d'en tête sera affichée derrière le titre de votre article.
Cliquez ici pour remplacer la photo de couverture (2000x1045 pixels), ou déposez la photo dans le cadre pointillé.

Une Fenêtre sur les Hautes Pyrénées

Les dômes du Paradis
article #winterfamily
Rider de Terre
Texte :
Photos :
bimbol, neige09
Vidéo :
Cet article est issu du mag communautaire skipass.com, dans lequel les membres de notre communauté peuvent partager librement leurs plus belles histoires de montagne. Publiez la votre !

Une fenêtre. Une petite ouverture. Un passage qui s'ouvre, entre deux mondes, entre deux nuages, entre deux réunions, entre deux restrictions.

Mardi, nous avions repéré une fenêtre sur les Pyrénées. Après la neige, avant la pluie. Après la réunion du lundi, avant la conf-call du mercredi. Mais surtout, avant l'incertitude de nos limitations.

L'équipe de Sempyr Ski remet le couvert dans les Hautes Pyrénées. C'est parfois étonnant comme soudainement, chacun trouve un congés, un rtt ou une compensation au fond d'un tiroir, d'un compteur oublié, et nous voilà partis aux aurores, direction le Domaine du Tourmalet.

La route enneigée nous redonne espoir : l'isotherme zéro ayant fait le yoyo, le ventilateur s'étant mis en route sur les sommets, les conditions de neige semblaient incertaines. Pyrénéennes même !

Le rituel du parking reprend : peauter, check arva, répartition du casse-croûte, doudoune dans le sac : à croire que cette année, nous devenons des randonneurs. Ça change des fats et du resto à midi.

Vers le Haut

Comme souvent, il me faut les premières centaines de mètres de dénivelé pour me mettre dans le rythme, évacuer les pensées du boulot, le budget en retard, les risques sanitaires, pour enfin vivre l'instant présent.

Je lève la tête de mes spatules : les copains sont déjà devant, le soleil illumine maintenant le maître des lieux : le Pic du Midi.

Adieu go/no-go, cash, pognon, RDV, mon esprit s'envole pendant que mon corps s'échauffe, me voilà pleinement en montagne.

Nous remontons le vallon qui, en cette saison, reste à l'ombre presque toute la journée. La neige a été soufflée, elle est changeante, la montée n'est pas très aisée, et déjà il nous faudra sortir les couteaux pour le premier raidillon.

Enfin, le temps de faire quelques images, nous voyons le col s'approcher : encore un dernier effort pour ces 800 mètres de dénivelé et nous pouvons profiter d'une vue splendide à 360° : d'un côté, le Pic du Midi, les dômes, et au fond, la vue sur la plaine Tarbaise.

De l'autre, les lacs qui s'étalent jusqu'au domaine de Saint Lary, à portée de spatules. La combe ensoleillée nous attire pour un premier run volé, mais les conditions de neige nous en dissuaderont : ça sent pas bon.

Vers le Bas

Retournons nous vers la face nord, et sa neige dure : c'est peut-être moins fun, mais ça nous ramènera plus sûrement à la maison !

Quelques courbes dans une ambiance de montagne, entre les rochers, m'amènent au soleil, et aux pales repérées à la montée : voici enfin le petit coin de paradis qui ouvre ses portes.

Je peux lâcher le frein et ouvrir plus grand sur une neige froide et régulière, j'ai le smile : ça valait le coup. Je retrouve toujours avec bonheur ces pentes dont j'ai plus l'habitude de profiter après m'être échappé de La Mongie et de son dernier télésiège. Elles ont aujourd'hui un goût un peu différent, chaque courbe a un peu plus de valeur, chaque virage marque un plus mon esprit.

Ya du rab'

On repeautera encore 2 fois pour allonger le plaisir : d'abord une grande pale à l'ombre, et enfin, nous remontons la combe de Guilhemteste, à grand renfort de conversions dans le dernier raidillon : les derniers mètres dans presque 40°, avec la neige qui transforme, nous obligent à un peu de gymnastique !

Au concours de souplesse, c'est le splitboarder qui s'en sort le plus vite, merci pour la trace (ça aide d'avoir des snowblades au pied ?).

Le timing est optimum : un bon run chacun dans la combe, puis nous profitons des dernières pentes pour se tirer la bourre en groupe, revevnant au parking de la station juste à temps pour repartir… et oui, à 18h faut être à la maison, sinon gare aux loups.

Le soleil se cache déjà derrière les crêtes, et nous jetons un œil au domaine du Grand Tourmalet en rangeant le matos : la station est comme endormie, sous un épais manteaux blanc, et c'est avec une pointe de tristesse et une pensée aux pros que nous disons : à bientôt, nous l'espérons.

Originaire des Hautes-Pyrénées, maintenant trentenaire Toulousain, je suis membre du collectif Sempyr Ski - une bande d'acharnés de la glisse qui partagent leurs sorties, puis les partagent aux autres sur internet (@sempyrski @rideur_de_terre), pour faire vivre et revivre nos émotions en montagne (qui n'a jamais regardé les photos du weekend au bureau?) !

La bande de Sempyr Ski, c'est des sorties régulières, tous les mois de l'année, depuis plus de 5 ans…. #endlesswinter.

Rider de Terre
Texte, Vidéo Rider de Terre
Qu'importe le flocon pourvu qu'on ait l'ivresse !

5 Commentaires

NobruDude Excellent... on avait fait exactement le même enchainement il y a 2 ou 3 semaines, par contre, pour la Pene Guilhemteste, on était montés sur la droite, par la crête, pour ne pas saloper le couloir vierge ;) :D
François Péchou Il est préférable autan que faire se peut d’éviter de monter par la droite pour le Pene Guilhemteste
C’est très exposé au vent de Nord Ouest, pas plus tard que fin Décembre on a déteré un randonneur complètement enfouie dans une avanlanche partit au niveau de la crête sur toute la largeur du goulet et 1m d’épaisseur
A gauche c’est plus abrité du vent
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

.