Apowcalypse !

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Apowcalypse !

Précoce et forte, la Powdémie dans les Pyrénées !
article Pyrénées
yrlab
Texte :
Photos :
Aurélien Labry, Sempyr Ski
Cet article est issu du mag communautaire skipass.com, dans lequel les membres de notre communauté peuvent partager librement leurs plus belles histoires de montagne. Publiez la votre !

Dans le Sud-Ouest, la saison démarrait en fanfare début novembre avec une première salve de flocons, permettant de dessiner à nouveau quelques traces dans le velours du Béarn. Isolés, nous fûmes les premiers attaqués par ce nouveau variant, provoquant de facto les premières contaminations chez les amoureux de la neige. Au regard des dernières recherches, le patrimoine génétique s’avèrait différent de la première vague alpine. Les ours et les desmans des Pyrénées semblaient en être les principaux responsables mutagènes.

Fin novembre, au cœur de la vallée d’Ossau, un cluster conduisit même à la privatisation de la station d’Artouste afin de transporter les infectés de la team ZAG. La plupart d’entre eux étaient en grande perdition dans une neige sans fond, les narines bien attaquées. Nombre de massifs furent touchés progressivement. Les Alpes commençaient à rejoindre l’incidence pyrénéenne.

La diffusion du variant fut massive et se traduisit par une troisième vague colossale. Dès début décembre, les jours sans flocons se faisaient aussi rares que le gypaète.

Encore une fois, beaucoup d’excès, caractéristiques du pays. Beaucoup de vent en altitude, l’incessant ballet de la limite pluie-neige, concours de jongle entre gouttes d’eau et flocons pour, au final, un beau merdier jusqu’à couper les accès des stations aux powidés !

Même en étant disponibles, les fenêtres n’étaient pas légion et il a fallut une certaine détermination aux différentes équipes d’infectés pour réussir dans des pentes vierges. De l’Est à l’Ouest, le début de saison peut être vraiment comparé au fabuleux millésime 2013. Un pisteur de la station de Luz-Ardiden n’avait pas vu autant d’épaisseur depuis cette année gravée dans toutes les mémoires de montagnards.

30 novembre : une première journée de remontées mécaniques au Pic du Midi de Bigorre (2877m) a permis une bonne rééducation de glisse gravitationnelle. 99 barbus et 1 femme se sont partagés les différentes faces vierges d’un des plus beaux domaines de freeride. À la gare intermédiaire du Taoulet (2300 m) ou au sommet, tout est permis, : les powidés tracent méthodiquement les différents itinéraires jouables. Certains avalent des doses d’hydroxydénivelequine négative de 1400 en un run !

Certains avalent des doses d’hydroxydénivelequine négative de 1400 en un run !

L’enneigement à basse et moyenne altitude a, lui aussi, permis de sauver des journées avec quelques slaloms forestiers. En attente d’ouverture de ses petites stations, l’Ariège permet aux infectés toulousains de s’évader rapidement pour assouvir leur soif de découpages poudreux.

Plus à l’Est, à proximité de la principauté d’Andorre, le plâtrage devenait conséquent. Et avant de retrouver ces sacro-saints télésièges, les peaux glissèrent de nouveau vers de jolis promontoires. Avec un ciel azuréen, c’est d’autant plus facile pour revenir avec quelques cartes postales.

6 décembre : Les flocons sont tombés continuellement pendant plus de 20 heures. Les powidés du lundi sont à l’heure pour ne pas rater la première benne mais la montagne en a décidé autrement. Plusieurs routes de station sont fermées pour cause d’éboulement ou risque d’avalanche. Le risque 5 étant en place, sans nul doute une sage décision.. ou pas ! Certains ont gardé des automatismes de la saison dernière en ayant toujours l’équipement adéquat pour des échappées sauvages sans assistance. Quand on est bloqué par une barrière à 1000 m d’altitude, le mode marche est vite activé, verrouillage des inserts avant et balade forestière pour quelques virages fumants.

10 décembre : Beaucoup de neige mais aussi d’eau. Entre deux épisodes de flocons, une pluie torrentielle jusqu’à plus de 2000 m d’altitude. Le docteur Blanchard avait vu juste. 190 mm en une nuit sur les Pyrénées Atlantiques. Les catastrophes se sont enchaînées jusqu’à presque condamner l’ensemble des accès routiers des stations de ski. Pour ma part, ce fût une privation de spatules avec un éboulement massif survenu cinq minutes avant ! La vie est rude ici !

11/12 décembre : Ce fâcheux épisode a désormais été suivi d’une dernière chute de neige avant le retour de l’anticyclone. Les powidés n’étaient plus seuls, des hordes de famille se sont ruées sur les quelques stations encore accessibles pour le dimanche annoncé radieux. Pendant ce temps, une bande d’incurables continuait à quadriller la station des Mont d’Olmes à l’aide d’un télésiège et des jarrets !

Avec un cumul de presque 5 mètres à Luz-Ardiden et un manteau neigeux de deux à trois mètres, les Pyrénées sont sereines pour accueillir les passionnés et les usagers ponctuels pendant quelques semaines.


Poudreusement vôtre.

yrlab
Texte yrlab
"Ascensionner, sentir, écrire"
Henri Béraldi

Article de la semaine du 21 décembre 2021 avec Glisshop

Cet article a été sélectionné comme article de la semaine du 21 décembre 2021


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5 Commentaires

palmer Un sacré virus que tu as chopé là ! Même ta façon d'écrire a muté ;)
yrlab Ah ben oui, ce virus attaque sévère!
 

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