Des Voclans à la Patagonie (dernier volet de l'aventure : PARTIE 1)
Des Voclans à la Patagonie (dernier volet de l'aventure : PARTIE 1)

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Des Voclans à la Patagonie (dernier volet de l'aventure : PARTIE 1)

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Père_Lustucru
Texte :
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DERNIER CHAPITRE DU VOYAGE

      Cet article et le dernier chapitre qui clôt le récit d'un an et demi de voyage en Amérique. De l'Alaska a la Patagonie Chilienne, j'aurais eu la chance de skier quelques-unes des plus belles montagnes et quelques-uns des plus beaux couloirs du mondes.

Une aventure qui partait d'un rêve, que j'ai tenté de rendre possible en mettant toute l'énergie nécessaire dans l'élaboration d'un plan de voyage plus ou moins claire qui s'est adapté en fonction des aléas que j'aurais rencontré tout au long de mon trajet semé d'embûches et de petits miracles.

Pour cette dernière étape, j'étais accompagné par deux amis fous qui m'auront suivi jusqu'au bout du monde, pour une aventure d'environ un mois et demi, en van de Puerto Varras à Punta Arena. Un périple de plus de 4 500 km, à trois dans environ 6 m2, un des périples les plus dingue, mais aussi des plus grandioses que j'ai réalisées ces dernières années. 

Team et organisation 

En Aout 2024 me voilà arrivé à Santiago après 3 mois et demi de voyage à vélo à travers la Bolivie, le Chili et l'Argentine. Un périple durant lequel j'aurais eu le temps de penser à la fin de mon aventure et au dernier ski trip envisagé. Une aventure d'un mois et demi entre les volcans de la région de Los Lagos, la Carretera austral en Patagonie pour arrivée jusqu'à Punta Arena, la limite sud du Chili qui marque la fin de l'épopée en Terre de Feu.

Pour cette dernière partie de mon aventure deux personnes s'était proposé de participer, Lolo et Clara, deux amis de très longue date que je connais très bien.

Lolo : C'est un peu comme mon frère, ayant vécu plusieurs années ensemble et partager pas mal d'aventure de montagne et de voyage en commun. On se connaît bien, autant sur les skis que dans nos petites habitudes du quotidien. Moniteur de ski et de Wakeboard, son truc, c'est de rester à l'écoute du groupe sauf quand il est à plus de 2 km derrière. 

Clara : On se connaît déjà depuis dix ans, mais nous n'avons pas eu l'occasion de partager de grandes aventures en commun. Sa sensibilité et sa persévérance lui donnent le goût de se surpasser pour chaque aventure, mais jamais sans verser quelques larmes sous le coup d'une émotion un peu forte.

Début août, on attaque donc l'organisation du trip, l'idée, c'est déjà de caler quelques dates pour la location du van. C'est effectivement ce qui nous aura demandé le plus d'investissement, financièrement et au niveau de l'organisation. Effectivement, les entreprises de location pour ce genre de véhicule, d'un point à un autre (départ et arrivée différents), sont peu nombreuses où hors de prix. Il nous aura donc fallut ruser pour nous permettre de louer deux véhicules de capacité différente (manque de disponibilité), avec des chaînes, et la possibilité de sortir et rentré de nouveau dans le pays (quelques passages en Argentine).

Le voyage s'organisera donc sur plus de 3 semaines dans les volcans de Los Lagos, pour nous donner le temps d'anticiper la météo et de rester très flexible en vue de conditions très changeant de cette région. Un passage dans la région de Bariloche en Argentine sera au programme également avant de revenir sur Puerto Varras. Nous entamerons ensuite la descente d'une des routes les plus mythiques du monde ; La Carretera Austral sur plus de deux semaines. Cette route nous mènera dans les grands déserts d'Argentine et le fameux Fitz Roy surplombant le village d'El Chalten. Nous passerons également par le Glacier Perito Moreno puis le Parc de Torres Del Paine pour finir à Punta Arena à l'embouchure du détroit de Magellan.

Le but étant de skier le plus de volcan possible ainsi que quelques couloirs d'Argentine et les pentes du Fitz Roy. L'aventure sera aussi parsemée de moments de détentes et visite en fonction de la météo et des lieux remarquables sur notre route. 

Premier couché de soleil depuis le Volcan Osorno

Ajoutez des photos (2020px)

Retrouvaille et premières ascensions 

Le 16 septembre 2024, j'arrive en bus depuis Santiago dans la petite ville de Puerto Varras au lever du soleil. L'ombre des volcans au loin se dessine derrière le lac gigantesque qui nous sépare d'eux. Je débarque donc chargé comme une mule, excité comme une puce à l'idée de retrouver enfin mes copains venu me rejoindre ici à l'autre bout du monde pour commencer cette ultime aventure.

Ils m'attendent tous les deux dans un petit café à l'allure de chalet donnant vue sur le lac. Les retrouvailles sont chaleureuses et nous partageons quelques-uns de nos meilleurs souvenirs de l'année qui vient de s'écoulée avant de prendre la route.

1ère étape : récupérer le Van à l'entreprise de location. Nous abandonnons Clara avec toutes nos affaires pour ne pas s'encombrer davantage, direction l'entreprise Wicked à deux pas d'ici qui nous fournira un van à l'allure correct, à l'aménagement fait maison, rustique mais convenable. En une heure nous voilà de retour avec Clara pour charger toutes nos affaires dans notre nouvelle maison mobile.

Le plan, c'est de partir directement en direction du volcan Osorno, un des plus esthétiques de la région. Avec son cône quasi-parfait, c'est une copie chilienne quasi-conforme au mont Fuji. Juste le temps de faire quelques courses et nous nous dirigions donc, dès le premier jour vers la route qui gravit les pentes du volcan pour trouver un endroit où nous garer et passer la nuit, mais surtout observer le coucher de soleil. Une vue extraordinaire donnant sur le pacifique à seulement quelques kilomètres. La météo des jours suivant s'annonçait difficile et nous obligeait à prévoir deux ascensions d'affilé avant l'arrivée de la pluie.

LE VOLCAN OSORNO:

L'idée, c'était de faire le lever de soleil sur les pentes du volcan. Pas le temps de niaiser par ici, nous nous réveillons sur les coups de 4H du matin pour chausser les skis à 5H. Nous ne connaissions pas les conditions de neige exacte, mais en vue des chaleurs de la journée, nous avions en tête de vraies conditions printanières. Le matin effectivement nous ne nous étions pas trompé; une neige bien dure de bon au départ de la petite station de ski.

Nous commençons donc notre ascension dans le froid de la nuit gravissant les pistes de ski. Le sommet paraissait si proche visuellement que nous en avions oublier de vérifier quel dénivelé nous attendait. Finalement, au bout de 2H30 de montée, nous vîmes le soleil se lever derrière les montagnes Andaises alors que nous étions encore bien loin du sommet.

Comme un effet d'optique, le sommet semblait s'éloigner plus nous nous en rapprochions. Finalement après quelques échecs avec le matériel à la montée et de gros effort pour arriver, nous atteignions le sommet après plus de 4h d'effort et plus de 1000m de d+ en crampons/piolet, skis sur le sac.

Mais comment vous décrire cette vue du lever de soleil sur les pentes d'une telle montagne, si ce n'est qu'en vous montrant les photos qui suivent. Du sommet également, nous pouvions observer les volcans voisins que nous avions prévu de faire les prochains jours et notamment le volcan Cabulco pour le lendemain.

La descente fut quant à elle mille fois plus cool que la montée, la neige venais juste de décailler et nous permis de skier une belle moquette à poil court aux reliefs super réguliers. On se serait cru sur une piste de géant, tout juste préparer pour la compétions. Autant vous dire que les deux rouges étaient aux anges pour tailler de belles courbe bien carvées.

Arrivée à la voiture, il était enfin temps de profiter d'un petit café dans la station et de redescendre pour se rendre sur notre deuxième site de bivouac au pied du Volcan Cabulco.


LE VOLCAN CABULCO

Il est important de rappeler que les volcans de la Région de Los Lagos au Chili sont actifs et le Volcan Cabulco, un des derniers à avoir montré sa puissance lors d'une fantastique éruption en 2015.

Nous dormîmes donc au pied de ce volcan sur le sentier de départ à environ 800m de dénivelé des premières neiges. L'ascension s'annonçait donc longue, mais pas aussi périlleuse que ce à quoi elle a finalement ressemblé. Nous avions bien repairé les sentiers sur la carte, mais difficile de comprendre ce à quoi nous allions nous confronter. Le départ fut pris autour de 8 h, car aucune urgence n'était à prendre en compte. Le chemin du départ était plutôt bien marqué, mais après seulement quelques kilomètres de marche, on comprit rapidement que cette sortie allait se transformer en une réelle aventure.

Les branches basses nous rendirent la progression, ski sur le dos, assez difficile avec l'obligation de se pencher tout les 50m (et encore, j'suis sympa.). La chaleur, également, est étouffante et d'une lourdeur insupportable. Au bout d'environ 4 km c'est la boue qui est de la partie. Des mares de boue au milieu du chemin, endigué par une végétation super dense qui nous empêche de contourner. Alors quand tu mets un premier pied dedans, tu perds espoir et tu finis par baisser les bras ; on aura les pieds dégueulasses et trempés, c'est tout ! Alors on s'énerve, on perd patience, mais comme ce n'est que le deuxième jour, l'énergie et la bonne humeur du début nous permettent de garder le sens de l'humour et de prendre tout ça avec beaucoup de dérision.

5,6,7, c'est finalement 8 Km qu'il nous aura fallu pour atteindre le refuge de montagne situé pile à la limite de la neige où nous pourrons enfin chausser les skis. Arrivé autour de 12H au refuge la neige et déjà bien décaillée. Nous remontons alors une combe bien enneigée en direction du sommet. Difficile pour Loïc de suivre le rythme imposé par l'horaire déjà tardive qui nous empêche de l'attendre. Finalement, il n'y aura que Clara et moi qui atteindrons le sommet de la combe, bord du cratère sommital. Nous n'aurons pas le temps de nous rendre au sommet du nouveau cratère et le vent nous rendait la progression difficile et périlleuse. Mais la vue du sommet nous aura permis de profiter d'un moment hors du temps entouré par une nature vierge et super sauvage.

À 15h il est temps d'engager la descente pour ne pas se retrouver pommé en pleine nuit, en pleine jungle. La neige est moins pire que ce à quoi nous nous attendions. Une belle neige bien revenue, mais trop soupe, ni collante qui nous offrira quand même du bon ski en récompense de l'effort qu'il nous aura fallut fournir pour en arriver là.

Finalement, la descente sera plus rapide que la montée avec pour maître-mot "m'en bas lec" toute façon on est déjà dégueu....

Retour au van autour de 19h et direction un petit hostel pour la nuit histoire de bien se reposer et se laver correctement. Les prochains jours s'annoncent pluvieux et nous empêcherons de skier immédiatement.

Cela nous permettra de visiter la ville de Frutillard, petite ville aux nombreux noms allemands qui rappelle l'histoire ancienne de cette partie du Chili qui accueillit les exilés nazis après la guerre de 39/40. L'occasion également de participer à la fête nationale du Chili le 19 septembre. Ici, c'est le mois complet qui accueil des festivités, mais c'est bien le 19 qu'elles sont les plus importantes.

Saut d'émotion au Volcan Casa Blanca 

     Nous prenons la route sur la fin de notre première semaine, en direction du Volcan Casa Blanca, situé sur les hauteurs de la petite station d'Antillanca. Une station située au bout d'une longue route de terre peu praticable lorsqu'elle est enneigée. Par chance, nous arrivons de nuit, juste avant les chutes de neige prévues. La météo s'annonçait d'ailleurs vraiment mauvaise pour les jours suivants, nous donnant peu de visibilité sur les projets qui allait suivre.

Nous nous installons alors pour la nuit dans une ambiance festive voyant la neige commencer à recouvrir le sol boueux de la station. Nous irons même saluer les quelques occupants du lieu autour d'une petite bière dans le seul bar animé. Puis un bon dodo s'impose avant d'entamer la journée du lendemain.

Au réveil, la neige est bien là, mais les nuages aussi. Nous décidons de patienter un peu, mais prenons finalement le départ autour de 11h en direction du sommet du Volcan. Un registre doit d'ailleurs être rempli à "l'office de tourisme", et celui-ci interdit d'ailleurs de se rendre au sommet sans guide. Mais nous décrétons être habilité en tant que professionnels de la montagne.

Nous partons donc sous une légère éclairci qui ne mettra pas très longtemps avant de se dissiper, pour laisser place de nouveau au brouillard dense, à de vives giboulées et au vent. Mais ce jour-là, nous sommes en excès de confiance sur fond de :

- "ho, finalement, il fait moins pire que le temps orageux qui était prévu"

- "ce volcan n'est vraiment pas difficile, petit dénivelé, peu de pente..."

- "notre expérience nous donne vraiment des capacités d'adaptation face à l'adversité des situations."

Bref, vous le comprendrez, on a complètement craqué, et en plus, on n'avait pas tout le matos, pas de crampons, pas de piolet, pas de corde.

Nous sortons de la zone boisée après seulement 300 m de dénivelé et nous retrouvons perdu dans un blanc intense avec quelques ouvertures qui nous laisse entrevoir la suite. Heureusement, nous avons le petit Inreach avec nous qui nous donne la direction, et exagère encore plus notre excès de confiance. Mais le morale reste bon et nous continuons notre grimpette dans une tempête qui devient de plus en plus violente. Le vent et la neige se renforcent, et petit à petit, on ne se distingue presque plus à 5 mettre et ça devint quasi impossible de s'entendre sans hurler à s'égosiller la voix. Mais nous progressons quoi qu'il en coûte. Nos skis accrochent sur une neige qui se transforme au fur et à mesure.

Pour ne pas perdre notre cap, je fais 40 pas d'un côté et 40 de l'autre, et soudain la pente s'arrête et nous voilà sur un sol plat. Je comprends alors que nous avons atteint le sommet. Mais le vent et la neige sont surpuissants et nous commençons a prendre la situation sous un autre angle. Je décide qu'il est urgent de redescendre, mais avant même que j'ai le temps de terminer ma phrase, je disparus brusquement dans le blanc de la tempête sous les regards médusés de mes deux compagnons.

La corniche venait de rompre sous mes pieds du côté du cratère du volcan. Me voilà en train de glisser sans pouvoir m'arrêter dans une pente assez raide, sautant des petits ressauts rocheux avec de la neige qui s'accumulait sur mes épaules. Je crus un instant que c'était la fin, mais ma glissade s'arrêta sans casse. Il ne me manquait que mes bâtons et surtout mes deux compagnons restés au sommet. Mais avant même que je ne réussisse les rejoindre, je vois Loïc au loin débouler à quelques mètres de moi. Il s'arrête, lui aussi va bien et n'a rien perdu. Mais il nous manque Clara et dans cette tempête qui srenforce, onon ne peut pas se permettre de se perdre les uns, les autre Maisis il n'aura pas fallut attendre très longtemps pour la voir nous rejoindre aussi dans une chute encore plus artistique que les nôtres.

À ce moment le stresse commence à monter autant que la tempête se renforce, le stresse se mêle aux émotions et il devient difficile de trouver la bonne porte de sortie. Chaque mouvement vers l'avant nous mène vers la terreur de tombé à nouveau. Heureusement, la reconnaissance sur Earth avant la sortie m'avait permis de repairer que le cratère était ouvert et qu'il était possible d'en ressortir sans avoir à remonter toute la pente.

Nous prîmes alors la décision de ressortir par cette ouverture en avançant le plus lentement possible avec comme seule visibilité la carte du Inreach et la sensation du relief sous nos pieds. Il nous fallut environ 1h, qui en paru en réalité 10, pour ressortir de ce calvaire saint et sauf tous ensemble. Et pour couronner le tout lors de notre redescente ce sont carrément des éclairs dans un ciel très sombre qui se sont invité à la partie.

Le retour à la station de ski fut pour nous l'occasion de relâcher la pression chacun à sa manière et de debriefer sur l'événement pour bien en comprendre les tenants et aboutissants pour éviter de renouveler une telle aventure durant notre voyage. 

 

Si on doit tirer une leçon de cette journée : Attention aux excès de confiance, il est important de tout remettre en question, la perception des autres mais parfois aussi sa propre perception du risque

moi 

Remonter sur selle directement

       Le lendemain, la météo trop capricieuse nous empêchant de skier, nous décidâmes de partir profiter des bains thermaux de la région. Une manière aussi de décompresser de la journée de la veille qui nous aura coûté pas mal d'énergie.

Puis le 3e jour, la météo s'étant bien dégagée, nous décidâmes de retenter une journée de ski sur la station d'Antillanca pour tenter d'effacer le souvenir que nous en avions. L'idée, c'était de ne pas remonter exactement au même endroit, mais bien sur un deuxième cratère juste au-dessus de la station. Le temps était vraiment plus clément et le moral était revenu à son beau fixe. Finalement, nous aurons même l'occasion de faire deux ascensions et de prendre notre temps pour réaliser de belles photos et vidéos.

Malgré les chutes de ces derniers jours, la neige avait été bien soufflée, mais nous réussîmes vbeaux virages malgré tout, nous vîmes même le sommet de la veille qui nous avait tant coûté. L'occasion de voir les choses sous un meilleur angle et de quitter ce lieu maudit avec un souvenir un peu plus agréable.

L'Approche d'un ultime rêve  "SKIER UN VOLCAN ACTIF"

                Après maintenant un peu plus d'une semaine de trip, nous nous dirigions vers la ville de Pucon. Située un peu plus au nord cette petite ville se trouve au pied du Volcan le plus Actif du Chili, le Villarica. C'est un de mes plus grands rêves, celui de skier les pentes d'un volcan actif avec peu être la chance de voir de la lave dans le cratère, comme il est parfois possible de la voir.

Nous checkons la météo et encore une fois, nous devons jongler entre une alternance de beau et mauvais temps. Nous ferons donc la route jusqu'aux Termes Geometricas pour attendre que le mauvais temps passe tout en profitant d'un lieu extraordinaire. Des termes construit par un célèbre architecte qui n'est pas sans rappeler les termes japonais. Une ambiance de film, entre fumerole chaude et flocon de neige. 

L'entrée est un peu chère, mais ça en vaut vraiment la peine.

À la sortie de ce lieu fantastique, nous reprendrons l'ascension de la route trouvée un lieu où dormir dans l'idée de nous diriger vers les pentes sud du volcan le lendemain matin. Pour ne pas changer, c'est une nouvelle fois une route de terre peu praticable surtout avec 10 cm de neige déjà accumulée en 20 min. Nous nous empressons donc d'installer les chaînes pour pouvoir continuer à avancer, avant de se rendre compte que celles-ci ne correspondaient pas à la bonne taille.

Nous nous sommes alors retrouvés coincés au beau milieu de la nature sans pouvoir avancer davantage. Avec le peu d'élan qu'il nous restait, nous sommes arrivés à parquer le van sur un "stationnement" non-gênant et nous avons attendu le lendemain pour prendre le départ de notre prochaine excursion. 


La forêt d'Arocaria

       Au petit matin, la neige a tout recouvert avec plus de 20 com tombé dans la nuit. Un sacré cadeau, qui avait aussi bien refroidi l'atmosphère durant la nuit, mais qui nous permettra de chausser les skis depuis le van. En seulement quelques 100ène de mettre de dénivelé, c'est près de 40cm qui sont finalement tombés durant la nuit. Nous sommes sûres de pouvoir redescendre jusqu'à là au retour et ça, c'est une super nouvelle. Car là où nous nous sommes arrêté la veille, nous prolonge largement le plan de départ de quelques bons kilomètres.

Plus nous avançons dans cette forêt plus celle-ci nous semble étrange. Nous découvrons alors stupéfait, nos premiers Araucarias Chiliens. Un arbre démesurément grand et recouvert d'aiguille en forme d'écaille piquante. La neige qui recouvre ces arbres, ainsi que des bambouseraies qui plient sous son poids, rendent vraiment l'endroit féerique.

Nous continuons notre chemin jusqu'à l'entrée du parc naturel et découvrons qu'il nous fallait payer pour rentrer. Bien entendu et en vue des conditions météo, nous n'avions pas du tout envisager cela. Heureusement les gardes, nous ferons la grâce de nous laisser passer malgré tout pour que nous puissions profiter de notre journée.

Au bout d'environ 5km de marche nous sortons enfin de la forêt pour nous retrouver enfin dans la vallée formée par les coulées de lave, en direction du Volcan, mais après encore 3km de marche nous nous retrouvons sur le fait accompli ; ce n'est pas par là que nous rejoindrons le sommet. Effectivement, celui-ci est encore à environ 6 km avec une grosse ascension, ce qui fera trop pour nous ce jour-là.

Nous admirons alors la vue et reportons notre frustration au lendemain.

La descente dans la neige fraîche et fondue dans la journée rendra le retour collant et peu intéressant. Mais la météo et les décors ne nous firent pas regretter d'être passé par là.

Arriver au van la neige avait eu le temps de fondre dans la journée ce qui nous donna la liberté de repartir vers la ville de Pucon pour remonter passer la nuit à la station de ski, départ de la voix normale pour monter au sommet du volcan. 

L'Ascension, ENFIN !!!!!!

         Tout d'abord faut savoir que l'ascension du Volcan est interdite sans guide. Mais c'est une interdiction régulièrement enfreinte pas de nombreux randonneurs. Les gaz qui sont éjectés au sommet du volcan sont très toxiques et en fonction de la météo est des vents, il peut être dangereux de s'aventurer sur les abords du cratère. De plus, les éruptions ne sont pas prévisibles et il est donc peu recommander de grimper sur ce volcan sans professionnel.

           Mais bon passer les recommandations, c'est UN RÊVE que je voulais réaliser quelqu'en était les risques en toute connaissance de cause (enfin pas pour tout le monde).

Nous avions donc installé le van sur le parking le plus haut du volcan, en face nord. La route était toujours aussi peu commode et nous avions vraiment croisé les doigts pour que le véhicule tienne le coup tout le long. 

Finalement, après une nuit bien fraîche, nous avions décidé de partir sur les coups de 4 h du matin pour être le plus haut possible sur les pentes du volcan pour le levé du soleil.

Ce fut un réveil difficile, car le froid dehors, nous avait bien refroidi durant la nuit. Mais la motivation était bien présente. Nous fîmes la moitié du chemin tous ensemble jusqu'au lever du soleil. La neige était super dure et plus nous montions, plus la pente se faisait raide et la progression dangereuse.

Apres 800m de déniveler nous installions les crampons pour finaliser les 800 m restant jusqu'au sommet sur une neige toutjours plus dure. Mais la vue était spectaculaire, et les couleurs du lever du soleil ne nous fireent rien regretter. Les quelques derniers 100 m de dénivelé avant l'arriver, furent une réelle épreuve. Comme la fois précédente sur l'Osorno, il était difficile d'estimer les distances sur un volcan tellement le dôme est régulier blanc et sans aucun point de comparaison alentour. Nous atteignons facilement les 45° de pente sur la fin, et la fatigue commençait un peu à se faire sentir. Mais la vue  sur les lacs de la région et les autres sommets environnants était vraiment démente durant toute l'ascension. C'est alors qu'à quelques mettre du sommet, nous commençâmes à entendre le bruit du cratère et à entrevoir les premières fumeroles.

Mais le plus impressionnant se fut sans hésitation, L'arrivé au sommet du volcan et là découverte du cratère. Que dire face à ce monstre qui rugit sans cesse et nous dévoile toute sa puissance ?

Face également à ses émanations de fumée qui s'élevaient dans le ciel. Je n'en revenais pas, j'étais au sommet d'un des volcans les plus actif du monde et tout ça avec des skis sur le dos près à en découdre avec les pentes gelées du volcan.

Mais il y en a une autre qui n'en revenait pas, c'était bien Clara. Car oui, alors que j'avais essayé d'être claire sur ce que nous nous apprêtions à faire, elle n'avait pas saisi les enjeux du projet. Elle n'avait pas compris que le Volcan était actif et qu'il pouvait exploser à tout moment. C'est parfois bon de se voiler la face, mais c'est aussi bon de partir en connaissance de cause.

Nous restâmes bien une 30 eme de minute à profiter de ce spectacle incroyable au sommet, et à attendre Loïc qui avait quand même pris pas mal de retard.

La descente fut dingue aussi, entre pente raide verglacées au sommet et plus bas, une superbe moquette pour carver gentiment et envoyer un peu de vitesse pour se faire plaisir.

Encore un rêve de réaliser, celui de skier sur un volcan actif. Selon moi, c'est aussi un des plus beaux avec sa forme tellement iconique.

Retour au van autour de 11h pour profiter du reste de la journée au bord du lac de Pucon et rejoindre la maison de notre hôte du soir rencontré la veille sur le parking de la station.

Je n'en revenais pas, j'étais au sommet d'un des volcans les plus actif du monde et tout ça avec des skis sur le dos près à en découdre avec les pentes gelées du volcan.

Toujours moi 

Valdivia, pendant les jours de pluie 

           Pour quelque trois jours de mauvais temps, encore, nous voilà repartie pour la ville de Valdivia est le bord de mer. Reconnu pour la pêche, son marcher de poisson est un des plus célèbres du Chili. Les otaries à crinière viennent se délecter des têtes et abats de poissons que les vendeurs décortiquent sur les stands. Une coexistence incroyable où l'homme et l'animal collaborent dans le plus grand respect.

Les côtes Pacifiques valent elles aussi le détour. Avec une variété incroyable d'oiseaux marins c'est un spectacle de paysages et de côte sauvages à couper le souffle. 

Père_Lustucru
Texte Père_Lustucru
Si tu te crashes pas tu prends pas de niveau !

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