L’homme, le climat et la pollution dans les Alpes du nord (observations, vacances de juillet, Val d’Isère, Tignes, Les Ménuires, Val Thorens)
Dans ces quelques stations il est indiscutable que la présence de l’homme est visible à tous les niveaux avec souvent des conséquences néfastes.
La Terre se réchauffe, c’est une certitude, comment et pour combien de temps, personne ne le sait. Les glaciers sont les principaux témoins, ils fondent inexorablement. On ne reviendra pas là dessus. Mais il suffit de quelques jours de randonnée pour apercevoir les autres effets du réchauffement climatique. Jadis, dans les dictionnaires, la limite des neiges persistantes était vers 2700 m. Durant cette décennie, les températures de printemps et l’enneigement hivernal sont des paramètres de plus en plus importants. Les hivers sont plus secs et les printemps plus chauds. Résultats, sauf sur les glaciers, il ne reste pas grand-chose sur les sommets. Pas de neige au Mont Vallon à 2950 m, ni au sommet de la Masse à 2800 m. Il faut désormais monter vers 3200 m au minimum pour espérer voir un tapis neigeux plis continu. Le coefficient de nivosité maximum à 3400 m au début des années 70 est aujourd’hui estimé vers 3600 m. Autre phénomène marquant, la végétation qui monte de plus en plus, les herbacés s’étalent désormais vers 2800 m.
La pollution visuelle touche les stations de ski, il parait presque normale aujourd’hui de trouver sacs et cannettes sur les pistes. Mais cela ne s’arête pas là, même loin des pistes balisées, les déchets prolifèrent de manière inquiétante. Le ski hors piste est peut être une des raisons. En tout cas il est la cause de la dégradation des arbustes qui bordent les pistes à basse altitude. Les branches arrachées, les cimes cassées…
Que doit on faire avant que nos montagnes ne deviennent une décharge! Du civisme sans doute, mais parfois on en vient à se demander si une sévère contravention ne ferait pas réagir les gens afin qu’ils réfléchissent avent de jeter un détritus !
Orchestrées entre l’agglomération Lyonnaise et le bassin industriel de Turin, les Alpes sont directement concernées par la pollution atmosphérique. Les vallées de Bourg Saint Maurice, de l’Isère et des Bellevilles n’échappent pas à cette règle. L’aération de la vallée dicte la pollution, il est donc notable d’observer plus de pollution près de Val d’Isère. Cette pollution s’observe sur la qualité des sols, sur la végétation et sur la neige. Les tâches brunes observées sur les herbacées au dessus de Val d’Isère témoignent de la pollution à l’ozone. Il est courant de remarquer des taches ou lueur rouge sur les neiges persistantes. Cette couleur intervient suite à une transformation chimique naturelle avec l’insolation mais elle est également encouragée par la pollution.
Si il fallait élire le sommet le plus moche, Bellevarde arriverait sans doute en tête mais suivie de près par La Saulire, dans une moindre mesure le Mont de la Chambre et Tovière. C’est ce triste constat qui apparaît, une montagne pleine de blessures qui s’agrandissent d’année en année.
Du béton, des routes dans tous les sens, bienvenue à Tignes, la construction d’un centre aquatique haut de gamme annonce peut être l’arrivée d’un Auchan ou Carrefour ! Le béton s’étend plus bas à la Daille. Les Ménuires n’échappent pas à cette règle, on pourrait même se demander si il y a une fin à tout cela. Val Thorens a mis un terme au développement de l’urbanisation mais les pylônes fleurissent trop souvent. Enfin, commune à toutes les stations, la dégradation des panneaux montagneux qui encourage une érosion importante
inscrit le 20/09/02
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