gelas3150 (16 jui 2009) disait:
J'estime que la communication est un des éléments essentiel de la réussite du secteur touristique et c'est bien tout ce que je dis.
Tant mieux si une bonne partie de la clientèle captive de proximité n'y trouve rien à redire et dommage non plus qu'il n'y ait pas d'enquête comparée de satisfaction.
Mais la communication est présente, mais il faut aller la chercher, par exemple au niveau du service des pistes.
Les employés des RM ne sont parfois pas plus au courant que nous, c'est partout ainsi.
A Courchevel comme à La Foux.
Mais j'insiste, la Foux est restée une station difficile, sportive, ce n'est pas le ski < loisir > .
D'ailleurs, ceux qui arrivent de Courchevel Mégève et ont l'habitude des pistes rouges, quand ils arrivent au sommet du télécabine de la Foux, par bon vent ... ils sont un peu étonnés de la difficulté ... Les Alpes du nors sont des Alpes anciennes, les sommets arrondis par les glaciers d'autrefois, les Alpes de Haute Provence sont des Alpes beaucoup plus récentes géologiquement, les sommets sont plus escarpés, les pentes plus franches, les avalanches plus mortelles. Même les gens du cru se font parfois piéger.
Pour vous donner une idée des pièges redoutables de la Foux, regardez ce petit film d'une avalanche de La Foux, elle est partie des 3 évéchés, et a dépassé le départ des cabines ... Vous ne verrez cela nulle part ailleurs ...
youtube.com
A La Foux, l'essentiel de la neige vient de remontées maritimes qui viennent du sud, masses nuageuses très lourdes, régime de type méditerranéen, la neige se dépose rarement, mais brutalement, et en très grande quantité.
Les manteaux ne sont pas des mille feuilles, mais seulement trois à cinq couches.
Ces couches ne sont jamais solidaires, et glissent d'autant plus facilement qu'elles sont très épaisses et lourdes.
Après un passage nuageux lié aux vents du sud ( terre plus chaude que la mer, d'où le vent de mer de la soirée ), la nuit refroidit plus la terre que la mer, et le vent s'inverse. Quand une haute pression est sur la France, le ciel se dégage immédiatement, et on se retrouve avec une configuration mortelle, d'un mateau tout neuf, épais, un chouïa lourd, parfois sur un lit de grésil, un ciel bleu marine, pas un nuage, bref, le pire scénario pour les pisteurs = les skieurs n'ont qu'une envie, aller déposer leurs traces en HP.
C'est ainsi que le ski club, pourtant averti, est mort il y a 3 ou 4 ans, dans le Pourret , c'est ainsi que le Curé est mort, Aux Agneliers, c'est ainsi qu'un pisteur moniteur du Seignus est mort ... c'est ainsi que j'ai failli y laisser ma peau etc etc ...
Donc, dites vous bien que si c'est fermé, c'est que c'est potentiellement dangereux, pour vous et pour les employés des RM ! Et que une fois que c'est déclenché, c'est foutu ...
Il y a une dizaine d'années, j'ai emmené un groupe d'amis à partir de l'observatoire vers l'Auriac, par le chemin muletier qui est au dessus de la rouge.
Toutes précautions prises = pisteurs, services des RM, famille Lagoutte, horaire choisit, bref, j'avais tout mis de mon côté pour respecter la Montagne.
Tout se passe bien, on évolue doucement, la neige tient bien, beau temps ....
Eh bien, une fois arrivé au sommet, après cette traversée du pan de montagne, je me retourne ... nos traces étaient coupées par une avalanche que je n'ai ni vu, ni entendu, et à quelque minutes près, nous étions balayés ...
Voilà pourquoi les pistes peuvent être fermées ....
Quant à l'information, la sécurisation des pistes n'est pas une science exacte, et les pisteurs eux même, parfois, hésitent longuement avant d'ouvrir une piste ...
inscrit le 2/12/08
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